Plongée dans le 15e siècle sous le règne de Charles VII qui boute l'anglais en dehors de France. La guerre de 100 ans s'achève. le roi de France retrouve son prestige, sa puissance et ses territoires occupés. Partout, il est acclamé en héros.
Jeanne d'Arc est dans toutes les pensées, et en particulier la sienne : celle qui l'avait fait sacrer à Reims, qui avait délivré Orléans et donné la confiance aux armées pour reprendre le dessus contre l'envahisseur. Jeanne, brulée à Rouen en 1431, après avoir été capturée à Compiègne par les Bourguignons, puis livrée aux Anglais, jugée et condamnée.
Vint ans plus tard, Charles VII décide de rouvrir son procès pour la réhabiliter. Mais, c'est aussi pour se réhabiliter, lui, et gagner sa légitimité royale sur ses ennemies et son peuple, se racheter une conscience vis-à-vis de celle qui lui a tout apporté. Condamnée pour hérésie, c'est toute une floppée de personnages haut en couleurs qui vont se battre pour l'innocenter.
Entre les batailles livrées et gagnées, les terres reconquises en Normandie, Guyenne ou Bretagne, nous (lecteurs) sommes emportés dans la reconquête de l'honneur de la « Pucelle » : l'enquête, les contre-interrogatoires donnés et recueillis, les témoignages, le procès en 1456, la réécriture des minutes, les plaidoyers, c'est tout cela que nous vivons dans une totale immersion en cette fin de Moyen-Age (belles descriptions des scènes, des personnages, du quotidien).
Nous côtoyons
Jean FOUQUET (peintre), Agnès SOREL (favorite de Charles VII), Jean du DENOIS (compagnon d'armes de Jeanne d'Arc), Guillaume d'ESTOUTEVILLE (délégué du pape dans la réouverture du procès), Isabelle ROMMEE (mère de Jeanne), Jean de BREHAL (inquisiteur de France) : chacun a droit à son chapitre, et bien d'autres encore.
Si le thème est intéressant, la lecture aisée et fluide, j'avoue m'y perdre beaucoup dans les personnages (il y en a beaucoup trop : qui est qui ? Quel est son rôle ?) et dans le cheminement de la réouverture du procès. J'eus beaucoup de mal à m'investir dans cet ouvrage. C'est avec joie que je l'ai refermé.