Toi, encore baigné des vapeurs âcres du métal à chaud, de graisse, de limaille et de sueur. Elle, empêtrée dans les dentelles, les plumes et les parfums, pour ta fête.
Cela faisait déjà plus d'un an que tu vivais pour la tour et La Garenne. Pour elles seules. La force et la puissance de la Tour, la beauté et la douceur de La Garenne te ravissent, t'enchantent, t'élèvent. Quand l'amour soulève des montagnes, il écrase tout sur son passage.
Tes pas brûlants foulaient rapidement la neige. Malgré la fatigue.
Chaque jour après ton travail dans les hauteurs, tu éprouvais la terre de tes pieds avant de t'élancer vers Montmartre.
Direction les bras d'Alice.
Tu soufflais des bouffées de coton, comme les chevaux, les cheminées et les plaques d'égout.
Jamais tu n'avais connu corps si blanc, si doux, plein et nerveux. Des yeux si clairs, bleus et profonds, deux petits lacs de haute montagne. Tu t'es agenouillé. Dans tes mains jointes, tu as bu à la vie, à la mort. Et surtout, sans le savoir, à la source de tes plus funestes ennuis.
La première balle frappe ton épaule et ouvre la boîte où s’agitent tes espoirs en lambeaux et tes rêves en charpie.