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EAN : 9782226140883
48 pages
Albin Michel Jeunesse (01/10/2003)
3.87/5   112 notes
Résumé :
Le capitaine O’Murphy raconte aux buveurs d’une taverne son extraordinaire rencontre, lors d’un périple en mer, avec l’homme bonsaï, cette créature mi-homme, mi-arbre au destin tragique.
Lors d’un voyage en mer, deux cents ans plus tôt, Amédée le potier fut enrôlé de force sur le navire du capitaine Stroke. Devenu son souffre-douleur, Amédée est finalement abandonné sur une île déserte. Sur cette île, il sent une graine lui tomber sur la tête. Très lentement,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Conte fantastique mêlant philosophie de la vie et légendes orientales, sous fond de piraterie chinoise, accompagné de superbes illustrations.

Amédée le potier, enrôlé de force sur les mers, homme faible , va devenir le souffre-douleur de ses équipiers. Jusqu'au jour où une graine germera sur le haut de sa tête...
Il tirera de la force de cette métamorphose, en symbiose parfaite avec cet arbre, aidé en cela par un Chinois, qui prendra grand soin de tailler ses branches. Il deviendra l'homme bonsaï, admiré de tous, devenu invincible.



Ce conte peut amener à de multiples réflexions.
Pour le jeune lecteur, cela reste un conte, un peu cauchemardesque.





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N'avale pas les pépins de raisins, il te poussera une vigne dans le ventre… L'histoire de l'homme bonsaï semble s'inspirer de cette terreur enfantine pour la transformer en conte initiatique reflétant le tragique de l'existence.

Le parcours du personnage suit toutes les étapes classiques du parcours revanchard. Amédée le Potier, homme faible et incertain, est enrôlé de force pour monter à bord du vaisseau du capitaine Stroke. Il devient rapidement son souffre-douleur et finit abandonné sur une île déserte après une apothéose de brimades. Au milieu de ses lamentations, Amédée remarque à peine qu'une graine lui tombe sur le crâne. Quelques jours plus tard, une force terrible jaillit du sommet de son crâne. Un arbre s'est établi sur sa tête, pompant toutes les forces de son corps pour croître. Amédée serait mort s'il n'avait pas été sauvé par un vaisseau de chinois maîtrisant l'art de soigner un bonsaï. Grâce à leur aide, Amédée le potier prend conscience des potentialités que lui réserve cet arbre. L'heure de la revanche a sonné, le capitaine Stroke peut trembler !


L'écriture de Fred Bernard est aussi travaillée et imagée que les illustrations de François Roca. Une lecture d'adulte est réjouissante ; une lecture d'enfant risque sans doute de se montrer plus effrayante. Mais comme l'homme-bonsaï a su tirer profit des forces néfastes d'un parasite, ainsi doit-il être possible de trouver quelque plaisir à surmonter l'effrayante fascination que suscite cette histoire…
Lien : http://colimasson.over-blog...
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C'est un conte fantastique, de pirates, de mer et de magie, l'histoire d'un potier embarqué de force, qui suite à de malheureuses péripéties va progressivement se transformer en arbre. le dessin, pourtant simpliste, est superbe, bien mis en couleurs avec des aplats intenses, parsemé d'éléments décoratifs plus élaborés. Et l'histoire est ce que j'attends du genre fantastique, merveilleuse, inquiétante, où l'aspect réaliste de la narration et la progression de l'intensité m'a totalement accroché dans la lecture.
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Toujours nourri de l'envie de nous replonger dans les textes et les images du duo Fred Bernard et François Roca, nous revoici parti en voyage à travers leurs pages.

Avez-vous vu? le pirate en première de couverture? Avec un bonsaï sur le sommet du crâne? Tous ses tatouages, ce regard, ce cimeterre à la main, le personnage doit nous impressionner, nous intriguer, nous serons aussi fascinés que craintifs de ce que l'on peut en attendre.

"L'homme bonsaï".

Nous serons en pleine mer, au XVIIIème siècle.

Celui de la première de couverture n'est pas celui que l'on croit.

L'histoire va y revenir. Un ancien potier, que la mer a pris avec un engagement forcé et recraché, que la violence des capitaines et des pirates aura repétri avec fermeté et violence.

C'est de nouveau un de ses héros du duo d'auteurs victime d'un monde qui nous paraitra fabuleux de l'autre côté de la page et pourtant, on le sait, le monde des pirates ou des marins n'est pas doux ni pour autant chaleureux avec son esprit de confrérie.

Face à la mer, c'est la loi du plus fort pour gagner sa croûte du quotidien en volant et en tuant au besoin (on ne cède rarement des bourses, des navires, des trésors, de bon gré).



"L'homme bonsaï", c'est l'histoire d'une vengeance, une histoire du duo d'auteurs où là aussi la boucle finira d'être bouclée avec drames et passion pour obtenir une conclusion, comme le cours naturel du destin: la vie est faite de boucles parfois, à dénouer. Ses petites boucles sont souvent dans ses récits des petits noeuds de corde qui permettront de grimper et d'aller de l'avant: ces héros, victimes, sont pétris d'un courage insoupçonné pour penser à y recourir. Ce qui ne me tuera pas, me rendra plus fort. Et puis, il y a le bon fond des personnages qui percera, qui les maintiendra à flot, souvent en quête d'amour.

Le héros est un potier. le potier sera cruellement abandonné par le pirate et son équipage qui l'auront pris pourtant à son bord comme esclave sur une île déserte, après l'avoir un peu croqué et mâché de mauvais traitements.

Mais il y a pirates et pirates et le potier se verra secouru par d'autres pirates, des chinois, de passage cette fois (des pirates chinois, vous connaissiez, jeunes lecteurs?).

Le parcours accueillera un peu de magie, avec la graine d'un des arbres de l'île qui tombera et se plantera sur la tête du potier. Quelle drôle d'idée! Les racines vont pousser et les branches aussi, il faudra tailler tout ça... Contre toutes attentes, l'arbre sauvera la vie du potier, le basculant de charge inutile à se débarrasser au rang d'un butin unique et sacré dont il faudra prendre soin. le personnage va porter chance.

Les auteurs engageront dans l'aventure le thème de l'éternité et de la résurrection d'une façon originale: l'aventure et l'arbre transformeront le personnage à jamais. Nous laisserons le soin aux lecteurs d'en découvrir les circonstances étranges.

Là aussi, nous connaitrons déja la fin, comme avec "L'indien de la Tour Eiffel", c'est le personnage transformé en arbre et flottant sur un navire qui racontera son odyssée à un équipage qui prendra le risque d'aborder son embarcation maudite. Il y aura néanmoins cette histoire à transmettre et nous serons forcément tenus par une forme de suspens habile qui nous invitera à aller au bout du livre pour que la boucle soit bouclée et que nous sachions comment et pourquoi le potier est devenu pirate puis un arbre aussi monumental qu'un chêne. La cruauté fera partie des histoires de Bernard et Roca et leurs personnages singuliers ne changeront pas forcément le cours des choses, pour rester à chaque album lu sur une note "réaliste" selon les auteurs et cruelle, différente du conte de fée. Mais chaque histoire offrira l'espoir car malgré tout elles arrivent. le monde ne se change pas par magie mais les personnages eux, arrivent à se changer, à modifier un parcours à priori tout tracé suivant les circonstances racontés.

Les idées et les présentations sont toujours impressionnantes, passionnantes et riches de panache. Les illustrations participent grandement à l'atmosphère d'aventure avec son style picturale et cinématographique. Les vieux films américains ont nourri l'imaginaire de François Roca, il l'a confié à ses lecteurs lors d'une rencontre et on le voit ici aussi. Ces scènes d'extérieur éclatantes et ses intérieurs tamisés, à la bougie ou à la lampe, donneront un ton , vivifiant ou grave, supplémentaire aux poses en instantanée théâtrale des marins à la mine patibulaire.

On aime toujours.

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Au fond d'un bar à matelots, le capitaine O'Murphy assit devant une chope de bière raconte l'étrange histoire d'Amédée le potier, enrôlé de force dans la piraterie, souffre-douleur de marins sadiques, abandonné sur une île en pleine mer de Chine. Mais le plus surprenant c'est que cette histoire O'Murphy la tient d'un arbre qui parle et… ça tient la route ou plutôt la mer. Les mémoires fantastiques d'un arbre planté sur un énorme rafiot qui va à la dérive sur l'océan donnent un récit d'aventures bien ficelées. Des conquêtes, des batailles, de l'amour, la vengeance ! mais aussi une métamorphose dont on pourrait analyser sans fin le sens. le potier après bien des souffrances va devenir un presque dieu puis un être vivant abandonné sur la mer immense avant de demander la grâce d'en finir. Une allégorie de la condition humaine ?. Je ne vous en dirais pas plus parce que j'ai beaucoup aimé être surprise par les rebondissements et le dénouement. le récit est très cohérent, ce qui aurait pu finir en eau de boudin prend une dimension épique. Cette aventure mérite une place dans votre babeliothèque.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°131 - septembre 2009 - Durant une tempête, le capitaine O'Murphy et deux marins abordent un navire en perdition dans lequel est planté un arbre colossal. Ils s'étonnent, et l'arbre leur raconte son destin tragique. Il s'appelle Amédée et fut enrôlé de force sur un navire pirate, puis abandonné sur une île. Là, une graine lui est tombée sur la tête, et, très lentement, elle s'est transformée en arbre. Alors qu'il manque de mourir, des pirates chinois vont le recueillir et tailler le bonsaï qu'il arbore au sommet de son crâne. Peu à peu, il retrouve force et vigueur. Son pouvoir est tel qu'il devient une arme à part entière et sert les intérêts des corsaires. Jusqu'au jour où le bateau accoste à Hoï An, dans le golfe du Tonkin, où Amédée tombe amoureux de la belle Changaï Li.
Cette bande dessinée est l'adaptation de l'album éponyme paru chez Albin Michel, et co-réalisé avec François Roca. Fred Bernard a ajouté ici une dimension dramatique et érotique, tout en restant fidèle à l'histoire originale. Et ce conte nous éblouit. Outre le récit, Fred Bernard propose un découpage mettant en valeur cet homme bonsaï avec de nombreuses pleines pages qui constituent en elles seules des tableaux, comme celle représentant Changaï Li ensevelie sous une nappe de fleurs. Chaque motif est soigné, qu'il s'agisse des tatouages sur le corps d'Amédée ou des tissus, et le choix des couleurs crée des contrastes saisissants et lumineux. L'Homme Bonsaï est un conte philosophique qui suscitera de nombreuses questions chez le lecteur. Enfin, il est intéressant d'effectuer un travail d'analyse sur la question de l'adaptation en mettant en regard la bande dessinée et l'album. Anne Clerc
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
"Qui triomphe de son ennemi est fort. Mais qui triomphe de lui-même possède la force."
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Un jour que je passais sous l’arbre géant de mon île, quelque chose tomba dans mes cheveux collés par le soleil et le sel. Je glissai mes doigts dans ma tignasse et continuai mon chemin. Je cherchais du bois mort pour le feu que j’allumais chaque soir. A la nuit tombée, ce quelque chose s’était incrusté dans ma tête.
[…]
Le lendemain, une graine avait germé et une plante minuscule déployait deux feuilles. J’essayai de l’arracher avec la lame de mon couteau. En vain.
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La mer, un tronc, des branches,
des branches, un tronc, la mer.
Il ne s'agissait pas d'une hallucination collective. En vérité, je vous le dis, même si mes hommes et moi étions épuisés, même si l'air était empli d'eau, d'électricité et de furie, nous ne rêvions pas.
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Planté dans la coque d'un vieux vaisseau, enchâssé entre les mâts brisés et les cordages, se dressait un arbre superbe et fier. [...] Les racines de l'arbre plongeaient dans les entrailles du bateau et avaient depuis longtemps soulevé et vrillé planches et madriers. Les branches avaient arrachés les vergues, tranchés les haubans et s'élançaient vers le ciel, immenses.
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Le petit arbre prenait rapidement possession de mon crâne et faisait courir ses racines sous ma peau. Un à un tombèrent mes poils, mes cils, mes sourcils et mes cheveux. Et seul se dressait sur ma tête nue cet arbrisseau qui me faisait de l’ombre et des désagréments.
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Videos de Fred Bernard (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Fred Bernard
Un journal organique, personnel et puissant, qui célèbre avec passion la beauté du vivant. Pour le découvrir : https://www.albin-michel.fr/carnet-dun-jardinier-amoureux-du-vivant-9782226473950
Le jardin de Fred Bernard, petit bijou de biodiversité, s'est agrandi. Dans son havre de paix, le jardinier-poète observe, raconte, dessine les couleurs et parfums, les animaux rares et les phénomènes naturels qui rythment les saisons de sa campagne bourguignonne. Au fil des pages, il convoque sa famille, ses amis, ainsi qu'une multitude de penseurs et de philosophes, nous offrant une plongée singulière dans son rapport intime à la nature.
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