Citations sur Fées, weed & guillotines (40)
Un monde qui a bien changé. Elle s'y attendait, certes, mais pas à ce point. Tout semble être guidé par un souci d'urgence. Ça cavale dans tous les coins, et quand ça ne cavale plus, ça communique – une façon de conserver la dynamique d'urgence.
(...)
« Asseyez-vous, vous semblez essoufflée.
- Je vous semble ? Douze étages... Faut avoir un grain pour construire des édifices aussi hauts... Ça tient de la démence.
- Ne me dites pas que vous êtes montée à pied...
- Bien sûr que je suis montée à pied. Vous avez une meilleure solution ?
- L’ascenseur...
- Connaît pas. »
C’est original, se dit le détective pendant que sa cliente s’assoit. Elle vient de s’échapper d’une secte de quakers coupée du monde depuis l’appareillage du Mayflower ?
Abjecte saloperie, infâme nuisible, souillure immonde! Je te le promets, un jour nous lui mettrons le compteur de ses prétentions à zéro, nous lui sculpterons les bas-reliefs du tympan de Notre-Dame à coups de genoux dans sa dentition de larve ambulante. Nous l’écorcherons vif devant les membres débiles de son clan, nous l’étriperons, nous en ferons de la charpie, de la bouillie, que ses petits camarades comprennent qu’il existe des choses sacrées, et que les fées en font parties. Notre vengeance sera aussi belle qu’était notre amitié! Parole de fée!
L'étrangeté n'existe que par son incapacité à s'inscrire dans un schéma logique. Il suffit de trouver la clef qui la fait entrer dans la rationalité, et elle en perd toute sa particularité.
Jaspucine tourne en rond, retrouvant ses humeurs massacrantes et ses envies de baffer l'humanité toute entière.
Chacun des membres du trio a marqué un temps d’arrêt. Le silence s’arroge quelques secondes, laissant aux sourcils le soin d’exprimer d’une danse fébrile leur étonnement. Puis, les langues finissent par se délier. Et les mots sont simples. La grandeur de la scène appelle à la sobriété.
Étienne : « Le château de Barbie ! »
Premier de la classe : « Disneyland ! »
Myosotelle : « Le Grand Krak Réginal de Zongalonia ! »
À chacun ses références culturelles...
Et Myosotelle d’enchaîner, parée d’une expression de mépris : « Elles manquent pas d’air, ces trois putes ! Reproduire à l’identique le château de la Reine... Dans ce monde pouilleux. Quel foutre affront ! »
(...)
Marc-Aurèle et Étienne, eux, se sont dissimulés l’un dans l’escalier qui s’élève vers les éminences du donjon, l’autre dans l’armoire (le subterfuge a paru un peu léger, mais Zhellébore a assuré que le nuiton s’y laisserait prendre ; n’ayant pas la capacité à sentir à distance les humains et ne se méfiant que modérément des armoires).
Abjecte saloperie, infâme nuisible, souillure immonde ! Je te le promets, un jour nous lui mettrons le compteur de ses prétentions à zéro, nous lui sculpterons les bas-reliefs du tympan de Notre-Dame à coup de genoux dans sa dentition de larve ambulante. Nous l’écorcherons vif devant les membres débiles de son clan, nous l’étriperons, nous en ferons de la charpie, de la bouillie, que ses petits camarades comprennent qu’il existe des choses sacrées, et que les fées en font partie. Notre vengeance sera aussi belle qu’était notre amitié ! Parole de fée !
Mourir le premier avec beaucoup d’honneur ne s’est jamais prouvé bien efficace, surtout quand on représente l’intégralité de son armée.
Les années passent mais les hommes ne changent guère.
Leur cruauté n’a d’égale que la fascination qu’ils ont de la vie.
Comme si l’unique façon qu’ils pouvaient concevoir de chérir cette dernière était de la rendre insupportable d’abord, et insignifiante ensuite.