En France, comme d'ailleurs en Europe, la société est morcelée, chaque communauté se repliant sur elle-même. La nouvelle droite exploite ce phénomène en s'en servant pour instiller la peur.
P 439
Pohl vouait une immense admiration à l'indépendance politique.
A dose homéopathique, celle-ci constituait un excellent carburant pour alimenter de vastes mouvements sociaux. A trop forte dose, en revanche, elle pouvait se révéler désastreuse. Les gens avaient certes besoin de liberté d'action, mais aussi de discipline. Son souhait le plus cher était de voir restaurée la grandeur qu'avait connue l'Allemagne avant la Première Guerre Mondiale, avant l'humiliation de Versailles et la république de Weimar, avant les absurdités de la Seconde Guerre. D'en revenir au point où les espoirs et les rêves n'étaient pas pollués par la bêtise et l'avidité. Hitler s'était comporté en politicien psychopathe qui avait gâché une belle idée et détruit toute chance qu'elle triomphe un jour.
P 169
Les masses n'ont pas le temps de réfléchir.
Et l'homme moderne fait preuve d'une disposition stupéfiante à la crédulité !
Adolf Hitler
Des sommes attribuées par des patrons allemands - certains contributeurs volontaires, d'autres nécessitant quelques encouragements - en remerciement pour le privilège qui leur était accordé de profiter des bienfaits du Reich. Ces redevances finirent par constituer le trésor personnel d'Hitler, faisant de lui l'homme le plus riche d'Europe.
P 165
Un aphorisme qu'elle avait entendu quelque part lui revint en mémoire : seul, un nazi ne représentait rien ; à quarante, ils constituaient un désagrément ; à quarante mille, ils furent à deux doigts de gouverner l'Europe.
P 49
Elle était sublime. Le croisement de gènes latins et arabes produisait décidément des femmes d’un charme exceptionnel. Si l’on ajoutait à cela une intelligence subtile et un courage de lionne, qu’y aurait-il eu à jeter chez elle ? Peu de choses la perturbaient, si ce n’est le froid et le vertige, auquel elle était sujette comme lui à la claustrophobie – des ennemis intérieurs que les circonstances semblaient par malheur prendre un malin plaisir à placer régulièrement sur leur chemin.
Un aphorisme qu’elle avait entendu quelque part lui revint en mémoire : seul, un nazi ne représentait rien ; à quarante, ils constituaient un désagrément ; à quarante mille, ils furent à deux doigts de gouverner l’Europe.
Mais, après tout, n’était-ce pas cela, la force du nazisme ? Plaquer de belles images sur une réalité pourrie ? Hitler avait été un maître en la matière. Meneur d’un putsch raté en 1923. Emprisonné en 1924. Chancelier du Reich en 1933. Pouvoir absolu acquis en 1934.