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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce prix Hugo du meilleur roman en 1953 (le tout premier prix Hugo !) n'a pas vraiment bien vieilli. Il s'agit avant tout d'un roman policier, mais sans l'aspect "whodunit?" (qui est le coupable ?) puisqu'on le connaît dès le début. La question est plutôt "comment coincer le coupable ?". L'argument science-fictif consiste essentiellement en la présence d'une fraction de télépathes dans la population et il est plutôt bien développé, c'est probablement l'aspect le plus intéressant de ce livre. le reste est plutôt faible : voyages de quelques heures pour se rendre à l'autre bout du système solaire, voitures volantes, habitats en plein air sur Vénus (!)... Bref, tout cela sent bien la bonne vieille SF de papa. le twist final ne m'a pas vraiment convaincu non plus. Je ne regrette pas de l'avoir lu pour l'aspect historique et ma petite culture du genre, mais je n'en redemande pas.
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Dans un futur plutôt lointain, une classe d'être humain ont développé un pouvoir psychique pouvant lire dans les pensées des gens. Ces personnes portent le nom d'extraper, ils font partie d'une guilde. Un mégalomane riche et puissant du nom de Reich (clin d'oeil au nazisme?) fait un cauchemar récurrent et voit dans son sommeil un homme sans visage. Reich est un homme riche qui a développé une entreprise de transport et a un seul concurrent. Lassé par ses cauchemars, il décide de tuer un homme, pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de son concurrent directe. Grâce aux extrapers, aucun crime n'a pu être commis durant les 70 dernières années. Pour masquer sa pensée perfide, Reich décide d'apprendre la plus entêtante et la plus stupide des chansons.
Ce livre fut écrit en 1955 sous le nom original de Demolished man
Très facile de lecture, voir même agréable surtout les premières pages, le roman souffre néanmoins d'obsolescence surtout avec l'apparition d'un ordinateur moyenâgeuse, mais qui aurait pu prédire l'évolution supersonique de l'informatique ces dernières années. La moité du livre est un peu moins passionnante et une fin plutôt surprenante. Un bon divertissement.
Attention, ce qui va suivre risque de dévoiler la trame du livre : Toutefois, le livre tire d'invraisemblances comme le fait qu'on connaît le tueur, qu'on a tous les éléments pour le coincer, mais on ne peut pas parce qu'on a pas le motif ou bien encore, le fait que la fille doit être replongé à l'état de petite-fille et la laisser grandir pour guérir de son état post-traumatique.
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Alfred Bester (1913-1987) est un auteur américain de science-fiction. Il publie sa première nouvelle en 1939 grâce à un concours d'écriture amateur, le concours avait été organisé afin de le faire connaître, plusieurs personnes d'un magazine ayant déjà lu ses textes auparavant. En 1942, il travaille chez DC Comics comme scénariste pour plusieurs titres dont Superman ou Green Lantern. Auteur de peu de romans, il a surtout écrit des nouvelles. L'Homme démoli a été publié en feuilleton dans Galaxy Science Fiction en 1952 avant d'être publié sous forme de roman en 1953, ce qui lui a valu le premier prix Hugo du meilleur roman cette année-là.
New York en 2301. Ben Reich, un puissant homme d'affaires à la tête d'une société multinationale, est hanté par des cauchemars récurrents dans lesquels il voit un « Homme Sans Visage » qui le terrorise. En difficultés économiques dues à son concurrent Cray D'Cortney, il ne voit que son assassinat pour s'en tirer. Mais dans un monde qui n'a plus connu d'assassinats depuis 79 ans grâce à l'usage de la télépathie, Ben Reich doit imaginer un crime absolument parfait. Il croit y être parvenu mais c'est sans compter sur le préfet Lincoln Powell qui va utiliser les grands moyens et des ruses inouïes pour le démasquer…
Comme vous le voyez il s'agit d'un véritable polar basé pour Powell sur les trois incontournables : Qui ? Pourquoi ? Comment ? mais le tout est drapé des vêtements de la SF. Comme je ne lis plus ce type de romans depuis une éternité, mes petites cellules grises ont mis du temps à réapprendre les codes de lecture liés à cette littérature et j'avoue que ça leur a fait un bien fou d'être secouées ainsi ! Si le fond est classique, on l'a vu, la forme délirante et parfois incompréhensible (pour moi) m'a sacrément sorti de ma zone de confort.
L'angle S.F. traité par l'auteur est la télépathie. Dans ce futur, il existe une Guilde des télépathes doués de pouvoirs leur ouvrant la voie des perceptions extrasensorielles. En fonction de leur niveau, ils sont classés à des postes plus ou moins élevés (Powell est un cador, évidemment) et ces gens (mateurs, extrapers, pour reprendre la terminologie de l'écrivain) pénètrent vos pensées et les lisent, les plus costauds ayant les moyens de créer des boucliers mentaux pour interdire ces effractions.
Le roman va décrire ces luttes mentales, ces ruses de Sioux pour contourner les esprits rebelles, en s'appuyant sur un suspense tenu jusqu'à la fin. Dès le début du livre, Powell sait que Reich est coupable et Reich sait que Powell le sait ! Tout va résider dans la manière dont le policier va pouvoir le prouver. Pour le coupable, la sanction n'est pas la mort, mais la « démolition », une reconstruction mentale du condamné pour le remettre au service de la société.
Je suis passé par différents sentiments durant cette lecture : difficulté à comprendre ce qui se passait au début, sourire devant quelques naïvetés créant contraste comme l'escroquerie carrément nunuche dite de « la rectification », très années 50, alors que nous sommes en 2301, puis le roman prend du volume, la psychologie se déploie et l'épilogue digne des tragédies grecques, fait appel à la psychanalyse.
En conclusion, un très bon roman panachant l'antique et le futurisme, assez complexe pour vous tenir aux aguets en permanence, suspense et naïvetés mêlées. Je laisse à chacun le choix de penser ce qu'il veut de cet éventuel futur, l'écrivain décidant de clore son roman sur une note d'espérance positive quant à l'avenir de l'homme.
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La galaxie entame sa dixième révolution autour de son centre et dans ce futur pas si lointain la race humaine est partie à la conquête de son espace extérieur en investissant les autres planètes du système solaire. Elle a également su conquérir son espace intérieur et développer de nouvelles facultés psychiques. Un race d'homme inédite est apparue et, avec elle, de nouvelles relations sociales. Car les extrapers sont des télépathes qui peuvent sonder les pensées les plus profondes et les plus secrètes des hommes... Placés aux postes stratégiques, ils ont permis l'éradication de plusieurs vices humains, notamment le meurtre ; car évidemment il est impossible au meurtrier de leur cacher sa culpabilité.
Pourtant Ben Reich, patron mégalo et tyrannique d'entreprises multiplanétaires, tente le « meurtre parfait », celui qui lui permettra de ne pas se faire prendre tout en éliminant son principal concurrent... Il lui faudra bien vite faire face à Lincoln Powell, le préfet de police, qui en tant qu'extraper n°1 est chargé de cette difficile enquête. La lutte des deux hommes est sans merci car si Reich est inculpé, il court droit à la « démolition ».

Dire d'un Prix Hugo 1953 qu'il a un peu vieilli est une lapalissade... Évidemment, le style littéraire est parfois kitsch, mais la thématique est toujours efficace, d'autant que le traitement SF du récit policier est plutôt rare. On suit cette poursuite du gendarme et du voleur – ou plutôt leur tango argentin – avec cependant un intérêt limité. La question n'est pas ici de savoir qui a tué (le lecteur et Powell savent dès le départ qui a fait le coup), mais plutôt quelles ruses va utiliser Reich pour échapper à l'enquête implacable de Powell.
Ce n'est que dans la dernière partie que le roman prend une autre tournure et que le lecteur est de nouveau en alerte... Car évidemment les motivations de Reich ne sont pas celles que l'on pense et la démolition n'a pas le but qu'on pourrait lui donner de prime abord.
Les réflexions sur la société et l'inconscient humain arrivent un peu trop tard et on ne peut que regretter que l'auteur n'ait pas abordé ces questions bien avant. Je ne classe donc pas « L'Homme démoli » parmi mes classiques préférés, mais je ne regrette pas cette lecture qui est au final plus riche que ce qu'elle paraît.
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Quelle inventivité et quel dommage que Bester aie écrit si peu de livre. Un des "classiques" de la SF, repris dans bon nombre de "bibliothèque idéale de SF". A lire rien que pour la manière dont est traitée la télépathie. On regrettera tout de même une fin un peu moyenne avec un recours à un deus ex machina.
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