Citations sur Pour une parcelle de gloire (16)
La France a tellement besoin de jeunes qui croient, qui veulent.
On recherche, ce n'est peut-être pas nouveau, l'intérêt personnel avant de celui de l'Armée et de là, celui du pays.
Ce n'est pas nouveau, mais cela n'a jamais été aussi dangereux, car il faut que chacun le répète, le pense, s'en imprègne, en face, il y a la foi qui soulève les montagnes, il y a la résistance qui a mis en échec les meilleures armées.
Il faut admettre que l'amnésie est, après le foie, le point faible des Français, ou que l'esprit de Descartes n'a pas survécu au siècle de la raison.
Un grand calme, un silence de mort planent sur la Citadelle dominée par un beau ciel tout bleu... C'est donc la fin! Est-ce possible? et nous sommes là, vivants, sans armes, à attendre les Viets. J'ai camouflé dans ma botte de saut une carte en soie du Tonkin au 1/400 000... je songe déjà à l'évasion.
Peu de temps après, Castries nous signale que Hanoï a décidé d'arrêter les combats à 17 heures, de saborder le total, mais ne pas se rendre; pas de pavillons blancs... Délicate attention de nos grands patrons... on ne se rend pas mais on ne se bat plus... il faudra attendre les Viets les bras ballants.
Nous sommes dans un état second. J'ai l'impression de tourner un film, d'assister à tout ce qui se passe, mais de l'extérieur... Non, ce n'est pas possible. Que fait-on dans cette galère sans issue? Pourtant la nuit est fantastique... On tient encore... On espère... pas tous, évidemment... on titube mais on refuse le K.-O.
Non, Pouget, je ne suis pas génial mais j'ai tout simplement acquis une expérience dans le sang et la sueur au cours de nombreuses années de combat.
Suis impatient de sauter à nouveau, d’être avec ceux qui jouent le jeu…. Ma seule véritable place…. Quel dommage ! Cette garce de jambe droite me fait de plus en plus souffrir. Je n’en parle à personne…. Bigeard, c’est l’homme en forme, le disponible, l’inusable, celui à la baraka, alors que tout compte fait, suis bâti comme les autres… L’orgueil ajouté à la volonté n’est pas forcément un défaut dans notre style de vie, et puis, mon début de légende doit se payer… C’est normal.
Après une heure de marche, je frappe à la porte d'une ferme isolée, demande à boire, à souffler quelques minutes... "Sauvez-vous, nous ne voulons pas d'histoires avec les Allemands." Écœuré, j'ai soif, j'ai mal, je continue.
À l'époque, à l'école, chez soi, on apprenait ce qu'était la Patrie.