AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,11

sur 347 notes
5
11 avis
4
9 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Si les dessins sont superbes, l'intrigue est noire, très noire.

Le lecteur est lancé dans une partie de chasse avec différents acteurs politiques soviétiques, quelque part dans la neige et le froid. Ils se connaissent tous, ont des bribes de passé en commun, parfois plus. le pion étranger dans cette partie, c'est un interprète français, qui ne sait pas qu'il aura un rôle important à jouer, à son insu jusqu'au bout.

Nous sommes avant la chute du mur de Berlin, avant l'éclatement du bloc communiste puisque le bouquin est sorti dix ans avant ce tournant de l'histoire. Et l'intrigue s'immisce dans les failles déjà apparentes de cette construction érigée dans la violence et le sang.

Les dessins sont très beaux, les visages très précisément dessinés et les couleurs sont exploitées au service du récit. Beaucoup de noir bien sûr, du rouge, à chaque page, pour symboliser la mort et du jaune aussi, dans les souvenirs essentiellement.
Je n'ai pas été embarquée mais j'ai apprécié le travail de l'artiste.
Commenter  J’apprécie          150
Enki Bilal est un dessinateur qui a marqué ma génération et dont le style est unique. Si on le reconnaît du premier coup d'oeil je n'ai jamais vraiment été attirée par ses albums car je trouve ses dessins trop sombres et anxiogènes.

Dans "Partie de chasse" scénarisée par Pierre Christin, on retrouve beaucoup de sang et pour cause, la partie de chasse en question est celle du gibier mais aussi d'un homme qui dérange.
Les auteurs nous parlent d'un temps qui date d'avant la chute du mur de Berlin puisque la première édition de cette bande dessinée est de 1983.
Une dizaine d'amis apparatchiks des pays frères de l'URSS (Allemagne de l'Est, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie, Hongrie et Bulgarie) se retrouvent autour de Vassili Alexandrovitch Tchevtchenko pour une "Partie de chasse".
Ils ont tous connu la répression communiste et la disgrâce au cours de leur carrière politique tout en ayant eu des responsabilités dans le parti. Ils voient donc d'un mauvais oeil l'ascension au pouvoir d'un partisan de la ligne dure qui se trouve pourtant parmi eux.

Je n'aime pas beaucoup tout ce sang, quasiment sur chaque planche, ni la caution féminine de Vera Nikolaevna Tretiakova qui apparaît dans les trop nombreux flash-backs et souvent nue.
L'histoire est glauque mais c'est avant tout son intérêt historique qui prévaut, annonçant la déliquescence des pays du bloc de l'Est.


Challenge Riquiqui 2023
Challenge Solidaire 2023
Challenge Multi-défis 2023
Challenge XXème siècle 2023
Challenge XXème siècle illimité
Commenter  J’apprécie          110
En son temps, cette publication avait fait grande sensation. le public découvrait que la bd, c'était pas seulement de l'amusement pour jeunes adolescents attardés. Ce support pouvait également servir à une réelle réflexion, en l'occurrence, sur l'histoire du communisme. le dessin dont les traits magnifiques signé Bilal allait imposer une nouvelle exigence dans de nouvelles normes. La bande dessinée pouvait accéder au rang d'oeuvre culturelle.

Un vieux dignitaire russe invite ses camarades à une sanglante partie de chasse. On évolue au milieu de ces personnes peu sympathiques qui livrent leurs odieuses pensées. On a froid dans le dos. Ce régime a quand même entraîné la mort d'environ 100 millions de personnes! Et ces gens boivent de la vodka en vantant leurs exploits...

Partie de chasse est bien plus qu'un simple règlement de compte entre apparatchiks du pouvoir. C'est une oeuvre visionnaire (imaginée en 1983) qui annonçait 6 ans après la chute du mur de Berlin et l'éclatement du communisme. C'est également une oeuvre sans appel sur les horreurs du communisme.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai eu beaucoup de mal avec cette BD. Avec les personnages, tous antipathiques, avec les termes politiques propres à l'URSS, avec l'ambiance de violence sous-jacente pour finir en violence tout court. Bref, j'ai compris la fin : "Comment déguiser un assassinat politique en accident de chasse". En Union Soviétique (dans les années 60/70, je ne suis pas arrivée à dater exactement) ou en Russie en 2020/23, on devrait être habitué, mêmes modes éliminatoires.
Je n'ai pas éprouvé de plaisir de lecture. Disons plutôt un vague intérêt pour quelque chose que je connais mal et qui ne m'attire pas.
J'ai lu ce livre pour le challenge Solidaires 2023.
Commenter  J’apprécie          60
Vassili Tchevtchenko vétéran de la Révolution russe organise une partie de chasse en 1983. Il y convie un jeune journaliste français idéaliste et naif qui va être utilisé pour assassiner un membre du parti et camoufler ce crime en accident de chasse.
Très nombreux personnages (imaginaires) représentant les différentes générations du parti communiste, les pays satellites de l'Est, les cadres du parti.
Déliquescence du parti au début des années 1980 ( mise à jour après la chute de l'URSS), crépuscule du communisme, perte des idéaux, pratiques occultes, trafics. Un scénario bien complexe sauvé par le dessin d'Enki Bilal.
Commenter  J’apprécie          30
Enki Bilal est un auteur dont le travail m'attire mais dont je ne parviens décidément pas à apprécier pleinement les oeuvres. C'est très étrange comme sensation. D'un côté je suis à chaque fois attiré par ses albums en librairie, comme si une étrange force se dégageait de ses albums, mais de l'autre, je finis toujours par décrocher à un certain moment de la lecture. Pour la « Tétralogie sommeil du monstre » j'avais totalement décroché lors du troisième tome alors que j'avais adoré le premier, alors qu'ici je ne suis jamais parvenu à véritablement rentrer dans l'album. Je crois que c'est surtout le sujet, trop politique, de cette histoire qui m'a empêché d'accrocher à l'album, ainsi que le rythme, un peu trop lent.

Le contexte historique de ce régime soviétique sur la pente descendante est pourtant excellent et l'ambiance politique qui s'en dégage est parfaitement utilisée. Les personnages ont également tous le profil de l'emploi et jouent leur rôle à merveille. Malheureusement, l'accumulation de souvenirs d'anciens dirigeants de l'Est et l'intrigue politique ont fini par m'ennuyer et cela, malgré une atmosphère réussie et un personnage principal intriguant et charismatique.

Dommage !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
Commenter  J’apprécie          33
Une BD très sombre, tant par les images que par l'histoire.
Une partie de chasse est organisée entre les membres les plus importants du COMECON ... Ils se connaissent depuis bien longtemps et ces retrouvailles permettent de rappeler quelques anecdotes, plutôt sanglantes dans l'ensemble, de leur passé commun lors de l'évolution du bloc communiste. Trois couleurs dominent : la noirceur des âmes, le blanc de la neige et le rouge sang des victimes ...
Le sujet est assez éloigné de mes lectures habituelles mais cela reste de très beaux dessins.
Commenter  J’apprécie          30
1983, c'est la date de parution de cet album. A l'Est de l'Europe, le bloc communiste survivait encore tant bien que mal. Des vieux dirigeants et la nomenklatura associée continuaient à être aux commandes d'un système à bout de souffle.
"Partie de chasse" met en scène un « dinosaure » bolchevik, le général V. A. Tchevtchenko qui, après une longue carrière en Russie, a beaucoup vieilli; il souffre d'une paralysie faciale. Mais il a organisé en Pologne une partie de chasse où ont été invités divers hauts dignitaires des "pays frères". Tous sont marqués par la soif de pouvoir, le cynisme, la méfiance, la volonté de profiter du système; tous ont quelque chose à se reprocher. Ce microcosme étouffant s'agite pendant trois jours au milieu de l'hiver polonais, avant la tragédie finale dont on comprend qu'elle résulte d'une machination.
Cette BD est un réquisitoire contre les dirigeants communistes. Leur apparence, leurs actes et leurs propos sont ignobles. C'est pourquoi l'album n'est vraiment pas agréable à lire, même si l'on approuve le message politique de Bilal. Les couleurs, les décors, l'ambiance sont aussi particulièrement sombres. Ce type de BD n'est pas ma tasse de thé.
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (791) Voir plus



Quiz Voir plus

Enki Bilal - la trilogie du "Coup de sang"

Que désigne le "Coup de sang" ?

une guerre
un groupuscule terroriste
un tsunami
un bouleversement climatique

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Enki BilalCréer un quiz sur ce livre

{* *}