AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur HHhH (182)

le 4 février 1942, Heydrrich tient ce discours qui m'intéresse parce qu'il concerne l'honorable profession à laquelle j'appartiens : [Binet est prof de lettres, note de moi-même] “Il est essentiel de régler leur compte aux enseignants tchèques car le corps enseignant est un vivier pour l'opposition Il faut le détruire, et fermer les lycées tchèques. Naturellement, la jeunesse tchèque devra alors être prise en charge en un lieu où l'on pourra l'éduquer hors de l'école et l'arracher à cette atmosphère subversive. Je ne vois pas de meilleur endroit pour cela qu'un terrain de sport. Avec l'éducation physique et le sport, nous assurerons tout à la fois un développement, une rééducation et une éducation."
Tout un programme : cette fois, c'est le cas de le dire !
(...)
Ce discours m'inspire trois remarques :
1. En Tchéquie comme ailleurs, l'honneur de l'Education Nationale n'est jamais aussi mal défendu que par son ministre. Antinazi virulent à l'origine, Emmanuel Moravec est devenu après Munich le collabo le plus actif du gouvernement tchèque nommé par Heydrich.
(...)
2. L'honneur de l'Éducation Nationale est bel et bien défendu par les profs qui, quoi qu'on puisse en penser par ailleurs, ONT VOCATION À ÊTRE DES ÉLÉMENTS SUBVERSIFS (c'est moi qui souligne), et méritent qu'on leur rende hommage pour cela.
3. Le sport, c'est quand même une belle saloperie fasciste."
Commenter  J’apprécie          70
Je sens bien que mes deux héros tardent à entrer en scène. Mais s'ils se font attendre, peut-être que ce n'est pas plus mal. Peut-être qu'ils n'en auront que plus de corps. Peut-être que la marque qu'ils ont laissée dans l'Histoire et dans ma mémoire pourra-t-elle s'imprimer plus profondément dans mes pages. Peut-être que cette longue station dans l'antichambre de mon cerveau leur restituera un peu de leur réalité, et pas seulement de la vulgaire ressemblance. Peut-être, peut-être...mais rien n'est moins sûr! Heydrich ne m'impressionne déjà plus. Ce sont eux qui m'intimident
Commenter  J’apprécie          70
Le début d'une guerre ressemble toujours à l'ouverture d'une porte dans une pièce plongée dans l'obscurité. On ne sait jamais ce qui s'y cache.
Commenter  J’apprécie          60
On ne combat pas les rats avec un revolver, mais avec du poison et des gaz.
Commenter  J’apprécie          60
Rien n'est plus artificiel, dans un récit historique, que ces dialogues reconstitués à partir de témoignages plus ou moins de première main, sous prétexte d'insuffler de la vie aux pages mortes du passé.
Commenter  J’apprécie          60
J’espère simplement que derrière l’épaisse couche réfléchissante d’idéalisation que je vais appliquer à cette histoire fabuleuse, le miroir sans tain de la réalité historique se laissera encore traverser.
Commenter  J’apprécie          60
Hitler exulte. Il embrasse toutes ses secrétaires, auxquelles il déclare : "Mes enfants, c'est le plus beau jour de ma vie ! Mon nom restera dans l'Histoire, je serai considéré comme le plus grand Allemand qui ait jamais vécu !".
Commenter  J’apprécie          60
C'est le commissaire Pannwitz, ce vieux briscard, un fin connaisseur de l'âme humaine manifestement, qui trouve une idée pour débloquer la situation. Pannwitz part de ce constat : le climat de terreur créé délibérément depuis le 27 mai est contre-productif. La terreur, il n'a rien contre, n'était qu'elle a un inconvénient : elle produit un effet absolument décourageant sur tous les délateurs de bonne volonté. Plus de deux semaines après l'attentat, personne ne va prendre le risque de venir expliquer à la Gestapo qu'il a des informations mais que jusqu'ici, il hésitait à les livrer. Il faut promettre - et accorder - une amnistie à tous ceux qui viendraient de leur plein gré faire des révélations sur l'affaire, quand bien même ils seraient impliqués.
Commenter  J’apprécie          60
En même temps, j'ai dit que je ne voulais pas faire un manuel d'histoire. Cette histoire-là, j'en fais une affaire personnelle. C'est pourquoi mes visions se mélangent quelquefois aux faits avérés. Voilà, c'est comme ça.
Commenter  J’apprécie          60
C'est à peine si je parviens à récapituler : Daladier, ancien ministre de la Défense nationale du Front Populaire, invoque des questions de défense nationale, non pas pour empêcher Hitler de démembrer la Tchécoslovaquie, mais pour revenir à la semaine de 40 heures, c'est-à-dire justement l'un des acquis du Front Populaire. A ce degré de bêtise politique, la trahison devient presque une oeuvre d'art.
Commenter  J’apprécie          60






    Lecteurs (5249) Voir plus




    {* *}