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4,13

sur 1484 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne connaissais que très vaguement Anaïs Nin avant d'entamer cette lecture. Hélas ça ne l'a pas trop fait avec moi.

À la lecture de la quatrième de couverture, je m'attendais à en apprendre plus sur la vie de l'autrice, il n'en est rien. Tout tourne principalement autour de sa vie sexuelle, qui soyons clair ne m'intéresse franchement pas. Je m'attendais également à découvrir une femme forte, féministe et j'ai plutôt eu l'impression d'une femme tourmentée qui ne s'avait pas dire non aux hommes, une victime même parfois. Mariée, elle couche avec quasiment tous les hommes qui croisent sa route. le fait qu'elle ait eu une pléiade d'amants ne me dérange pas, chacun vit sa vie comme il l'entend. Mais certaines de ses relations ne me semblaient pas toutes consenties et je ne vous parle même pas des relations incestueuses qu'elle a entretenues. Une m'a particulièrement mise très mal à l'aise. Je comprends aisément qu'elle ait passé sa vie en psychanalyse.

Il est dommage que cette bd ne nous raconte l'histoire d'Anaïs Nin quasiment qu'à travers sa vie intime. Elle devait être une femme complexe mais intéressante et je regrette de l'avoir découverte par ce biais-là.

Les dessins par contre sont magnifiques et sauvent à mes yeux la bd. Un coup de crayon bigarré, d'une grande beauté et sensualité. Un très beau travail avec quelque chose d'onirique.

Un avis mitigé pour cette bd qui ne m'a hélas pas donné envie de découvrir plus Anaïs Nin.
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Je suis très divisé par cette lecture.
J'avais vu, à travers les vitrines des libraires et les coupures de presse, le succès commercial de cette bande-dessinée, alors même que l'autrice me semblait inconnue au bataillon. J'ai laissé passé le temps avant de m'y plonger, et je comprends aujourd'hui sans mal ce qui a séduit, mais je suis un peu préoccupé par ce qui semble avoir été oublié voire occulté.

Tout d'abord, je le dis sans détour, j'ai rarement vu une BD aussi bien dessinée dans son genre. Ce style tout en lumière et en clarté, laissant transparaître la perception obsédée de la narratrice interne pour les personnes et les symboles plutôt que pour les décors et les contextes, demeure envoutant de la première à la dernière planche. Les passages se déroulant dans l'imagination hallucinée d'Anaïs sont déroutants, mêlant le mystique et le naturel, comme si une force cosmique habitait ce personnage. C'est sublime, on en a plein les yeux, et on rêve de voir des formats d'exposition dans une galerie pour contempler la dynamique des éléments tant le trait, pourtant si peu attaché au réalisme, semble donner vie aux corps de crayon et de papier.

Mais ce n'est pas une exposition. C'est un récit, avec une unité narrative. Et c'est là que le bât blesse. La séquentialité est parfois brouillonne. On saute plusieurs jours, plusieurs mois, sans forcément s'en rendre compte, souvent au bout d'une demi douzaine de planches. Les actions sont figées, comme des photographies. le mouvement est saccadé, brisé, alors qu'on sent que ces corps pourraient bouger. Cela peut être un parti pris artistique, je le conçois, et je ne souhaite donc pas le critiquer pour ce qu'il est mais plutôt pour ce qu'il produit comme impression...

Tout semble inconséquent. La protagoniste enchaine les drames, allant jusqu'à se complaire dans les plus profonds de ses traumatismes avec une fluidité théâtrale. Tromperie, trahison, frustration, oppression psychologique, inceste, avortement... Lorsque les évènements se déroulent, on capte toute leur intensité, mais une fois qu'ils sont passés, on dirait que l'un chasse l'autre, sans gravité dans l'accumulation. Et les personnages secondaires semblent alors complètement désincarnés. Admettons qu'Anaïs ait en elle cette résilience ou cette fluidité dans la réaction, ou bien que nous n'ayons accès qu'à une partie de ses pensées. Mais qu'en est-il de sa mère, de son cousin, de son mari, de ses amants ? Ses gens vont très sûrement être brisés par ces évènements. Même s'ils n'ont pas la même implication qu'elle, ils ont leur part d'engagement dans ces actions. Mais rien. Jude disparait comme elle est apparue, sans qu'on questionne sa détresse et son apparente toxicomanie, ni même l'homosexualité d'Anaïs et elle. le cousin devient hétéro comme on décide un jour de se mettre à la guitare. Hugo accepte tous les mensonges de son épouse mais tout va bien parce qu'il exprime de temps en temps son art, et puis tant pis pour l'avortement qui glisse sur lui en cinq cases. Henry qui semble un pénis sur pattes, très jovial et volontaire, mais qui ne semble jamais souffrir d'être l'amant, ou d'être apparemment précaire financièrement, ou d'être expatrié, ou quoique ce soit. Les psys qui ne sont pas du tout inquiétés par leurs relations sexuelles avec leur patiente qui s'établissent comme si de rien n'était (fausse citation mais vrai ressenti "Aujourd'hui j'ai acheté des olives, et couché avec Mme Nin, ma patiente clairement en souffrance psychologique qui a relation incestueuse avec son père, ma vie est normale")... Bref, on ne ressent aucune forme d'enjeu dans cette histoire. Anaïs est bouleversé dans son rapport aux autres et à elle-même, elle le reste mais à la différence que tout le monde l'accepte, malgré les innombrables souffrances que cela pourrait lui causer à elle et aux autres...

Parce qu'il y a dans cette BD la persistance de ce spectre que je m'évertue toujours de chasser, celui qui suggère que la fibre artistique et la sensibilité sont indiscutablement liées à la liberté et à la folie. Ce mythe romantique de la jouissance par le détachement à toute souffrance terrestre et par l'acceptation d'une nature profonde... Je ne sais pas si ce propos provient directement du journal intime d'Anaïs Nin, ou bien de la lecture et de la création de Léonie Bischoff, et je ne sais pas si je dois saluer la fidélité ou bien critiquer l'interprétation et le propos politique individualiste qu'elle sous-entend.

Pour finir, les dialogues sont creux. Certaines bulles sont si peu pertinentes qu'on aurait préféré des planches muettes. Léonie Bischoff dessine magnifiquement bien, mais l'écriture ne semble pas être son fort. Peut-être est-ce encore une fois une adaptation du style d'Anaïs Nin.

Un somptueux livre à admirer, mais une bien mauvaise histoire à lire selon moi.
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Une lecture mitigée et brumeuse. Niveau graphique, c'est magnifique tant pour le trait, les couleurs et la beauté de l'ensemble (d'ailleurs, c'est la couverture qui m'avait donné envie de découvrir cette BD).
Par contre, le personnage d'Anaïs Nin est très dérangeant et son histoire aussi : elle est à la croisée d'un pervers narcissique, d'une personne souffrant de troubles mentaux et d'une artiste incomprise et féministe. Cette multitude de personnages incarnée par une seule femme peut laisser sceptique.
Aussi certaines pensées et faits narrés ici sont perturbants (relation aux hommes et à son père en particulier)
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J'ai acheté ce roman graphique pour découvrir Anaïs Nin. J'aurais mieux fait de m'abstenir. J'ai l'impression d'avoir surtout fait connaissance avec une demi-mondaine, demi-vertueuse dont la renommée est due pour l'essentielle à ses journaux intimes relatant ses nombreuses liaisons. Peut-être l'auteur a-t-elle un parti pris effaçant l'artiste derrière l'amante. Plutôt déçue donc, sauf pour le dessin, juxtaposition de couleurs pastels et tons noirs, nuanciers des humeurs de la vie.
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Sacré personnage, me suis-je dit en refermant Sur la mer des mensonges, haut en couleurs. Visuellement tout d'abord : la BD est très belle, l'aspect graphique m'a beaucoup plu. En outre, Léonie Bischoff a représenté les différentes facettes d'Anaïs Nin sous forme de doubles qui donnent du relief au personnage lors de la lecture.

Je ne puis juger quant à la véracité des dires : j'ai découvert Anaïs Nin dont je ne connaissais que le nom.

J'ai eu l'impression cependant qu'il manquait quelque chose qui donne de l'étoffe à l'aspect littéraire ; j'aurais aimé que celui-ci complète l'ensemble. Lire cette biographie ne m'a pas donné spécialement envie de découvrir l'oeuvre d'Anaïs Nin. Cependant, je ne peux nier que la BD mène une introspection intense. Nous plongeons dans une personnalité complexe, tout autant fascinante que repoussoir, ai-je l'impression, d'une part au vu de la critique de certains lecteurs qui se sont lassés ou impatientés de voir sa sensualité et son érotisme couchés sur le papier (sans doute parce qu'ils ne s'attendaient pas à cela en lisant la biographie d'une autrice ; je le comprends mais l'appropriation de son corps et la libération de ses désirs, surtout du corps et des désirs féminins, c'est un vrai sujet), d'autre part car je me suis parfois moi-même réprimandée voire ai dû réprimer certaines de mes réactions - à l'instar d'Anaïs Nin qui se défait de la conformité.

Intéressant, donc. Pas fondamentalement révélateur pour moi, mais intéressant.
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Une BD au dessin doux et torturé, réalisé avec une palette de couleurs restreintes entre le vert, le bleu, le rouge et le marron... et certainement un crayon "magique" !
Anaïs est cette femme artiste, mariée à un banquier qui n'a plus le temps d'écrire de la poésie, Hugo.
Au fil de sa vie, la recherche de son père l'emmène à découvrir d'autres hommes, tous plus fascinants les uns que les autres.
Anaïs est cette femme qui trouve l'origine de sa création dans ses rencontres... et ses mensonges.

Je ne connaissais pas la vie de cette autrice. J'aurais aimé savoir si sa mémoire traumatique d'enfance lui est revenue ou pas... mais il y a beaucoup de passages assez dégueu, où elle se force à avoir des relations sexuelles "par gentillesse". Ou pire... une BD qui accentue la culture du viol.
J'aurai aussi apprécié que la couverture de la BD soit cartonnée.
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Je découvre Anaïs Nin par cette BD, et je suis ravie de la rencontrer ainsi. Les textes et les dessins s'allient merveilleusement, guident la lecture dans l'univers constellaire de l'écrivaine. Danse, écriture, sensualité, démarche créative, génétique des textes... Cet album se traverse comme un souffle, inspirant et vivant, très féminin et très puissant.
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Anaïs Nin, épouse aimante d'un banquier souffre de sa relation avec lui et a du mal à s'intégrer dans cette société bourgeoise à Paris. Elle essaie de son côté d'écrire un roman et de se faire publier mais en vain. Un beau jour, elle fera une rencontre avec un certain Henry Miller qui va totalement la bouleverser. Ils vont écrire ensemble puis devenir amants. Avec le temps elle va s'affirmer en tant que femme libre et collectionner les conquêtes

J'étais curieux de découvrir cette auteure que je connaissais que de nom.
J'ai tout de suite aimé ces dessins fait intégralement aux crayons de couleurs, je trouve ça très original et certaines planches dégagent une vraie émotion.
Quand à Anaïs Nin, je la découvre au début de sa carrière en proie aux doutes de son talent décrivain et de sa relation avec son mari. On ressent que c'est une femme fragile et instable, sa rencontre avec Henry va la métamorphoser et va chercher ce petit brin de folie qui manque chez elle à savoir la sexualité.

Quand j'ai terminé cette lecture, j'ai pas du tout été emballé par cette auteure, j'ai eu l'impression qu'elle n'avait envie que d'une chose c'est d'avoir un maximum d'amants.
Elle ne dit jamais non à aucun homme et elle tombera dans une spirale infernale qui lui fera faire la pire des choses et que je ne souhaite pas mentionner.

Au final, je ressort vraiment mitigé de cette lecture.
Les dessins sont vraiment magnifiques, le roman est très bien écrit et décrit bien la vie mouvementée de l'auteure.
Quand à elle, c'est un peu la douche froide. Une femme qui ne recherche que des sensations forte avec toujours plus de conquêtes....

Un roman graphique qui plaira sûrement aux fans de l'auteure.
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Je suis très mal à l'aise avec cet ouvrage: Les planches sont belles, mais, si ses écrits érotiques me ramènent une bonne trentaine d'années en arrière, l'histoire d'Anaïs Nin, elle, me choque profondément.
L'inceste, d'abord, puis l'avortement, comme s'il ne s'agissait pas d'un droit de mort, indépendamment du désir de son mari de garder l'enfant.
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J'ai trouvé le dessin très beau. Esthétiquement une réussite. En revanche je trouve la narration un peu faiblarde, bancale. Je sus restée complètement en dehors de cette histoire.
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