La bibliothèque des coeurs cabossés

J'ai peur, d'être à contre courant de l'avis général.
Je n'ai pas trouvé ce roman formidable, ni inoubliable, ni merveilleux, ni rien de tout ça....
C'est juste mièvre, cousu de fil blanc, gentillet et plein de bons sentiments.
Pourtant, l'entrée en matière aurait pu amener plein d'autres histoire que celle là...
Donc j'ai bien aimé le quart du livre... en fait tout le temps où j'ai imaginé qu'il pouvait y avoir un couac.... Mais non : ce livre, c'est le monde merveilleux de Sara, dans lequel même les policiers Américains ou les fonctionnaires chargés des questions d'immigration deviennent sentimentaux.
Le gros "bon-point" c'est les tonnes de références à d'autres livres... je n'ai pas tout noté... mais il y a de quoi se faire une jolie liste de lecture

Je l'avais acquis à sa sortie, attirée par la couverture et le résumé. Puis, l'avais placé dans ma Pal. Puis avais lu les critiques sur Babelio. Puis beaucoup hésité avant de le lire, alors que je l'avais sortie de ma Pal. J'avais de l'appréhension à l'aborder.

Il est vrai que les critiques sont mitigées. Comme quoi, il faut lire les livres pour se faire une idée.

Le premier atout est que l'écrivaine est suédoise. Je dois dire que j'ai un faible pour la littérature venant des pays nordiques.

Le deuxième atout est que j'y retrouve une certaine mélancolie et une certaine douceur également. Je suis très sensible à cette atmosphère.

Le troisième atout, c'est que l'on y parle de livres, de librairie et de gens cabossés par la vie.

Enfin, l'histoire est plaisante, apaisante. Je pensais, à la lecture des critiques, qu'il serait vraiment « gnan-gnan » et bien pas du tout. C'est sûr, ce n'est pas le best-seller de l'année, mais il mérite d'être lu.

Il parle des gens seuls, esseulés, il parle de solitude, de but dans la vie, de villes ou villages abandonnés, de perte de repères, d'échange avec les autres. Ce qui, je crois, est vraiment d'actualité à notre époque. Non ? Et grâce aux livres, des gens se remettent à espérer, à avoir des projets et surtout à échanger et à laisser les clivages de côté.

N'est-ce pas ce qu'on entend dans les médias et ce que les auteurs essaient de nous faire comprendre ? Avec les mots, les livres, les chansons, la culture, on peut espérer réunir les gens et éloigner la solitude, la peur, la haine.

Voilà mon ressenti. A vous de voir.

La Bibliothèque des coeurs cabossés est un roman avec lequel on se sent bien, qui relaxe tout de suite (un roman « Feel Good » pour piquer l'expression d'autres commentateurs).

On suit les péripéties de Sara, jeune suédoise indétachable de ses romans qui arrive aux Etats-Unis en vue de rencontrer Amy, une amie épistolaire malheureusement décédée à son arrivée. Les habitants hauts en couleur de Broken Wheel vont l'accueillir chacun à leurs façons. Arrivé à la moitié du roman, c'est comme si on les avait toujours connus et j'ai eu l'impression de retrouver des amis à chaque fois que je rouvrais le roman tant cette petite bourgade et ses habitants sont captivants. Chaque habitant a son petit travers, son petit défaut (penchant pour l'alcool, personne trop stricte et qui pense trop au qu'en-dira-t-on, personne trop solitaire, trop provocatrice…) mais cela n'empêche pas que chacun est très attachant à sa manière.

Au-delà de cela, le roman transmet des messages forts d'amitiés, de tolérance et surtout d'amour des livres. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé ce que transmettait l'auteur concernant ce point : tout d'abord le fait que chaque personne a un roman qui lui correspond et qu'aucun genre de littérature est supérieur à une autre.

Bref La Bibliothèque des coeurs cabossés a été une très jolie découverte et je le conseille à tout le monde surtout en cette période estivale.

Le début était prometteur, la jeune suédoise Sara arrivant à Broken Wheel, bled perdu de l'Iowa que lui décrivait Amy, sa vieille correspondante amoureuse des livres mais qui vient de décéder. Pour s'occuper, elle ouvre une librairie avec quelques amis, le pauvre George, Caroline qui régente tout, le beau Tom que lui a fait rencontrer la marieuse Jen, le couple gay Carl et Andy, et les hamburgers que Grace offre avec plaisir.

Ca m'a vite paru lourd mais c'est gentil et cela devrait plaire à tous ceux et celles qui, comme l'auteure, ont lu et relu Jane Eyre et Bridget Jones.

Recette américaine des macaronis au fromage pour ceux qui ont du temps à perdre:
Elle éclata de rire et désigna la marmite.
— Je voulais préparer un plat américain, avoua-t-elle en prenant le verre qu'il lui tendait.
— Une poêlée de viande ?
— Je n'ai rien trouvé. Il y a quelques jours, je me suis rendu compte que je n'avais quasiment pas fait de repas typiquement américain alors que je suis ici depuis plusieurs semaines.
Il se mit à rire.
— Comment as-tu survécu, si tu refuses toute nourriture locale ?
— Tu sais ce que je veux dire. Vraiment américaine. Les plats classiques.
Elle n'était absolument pas pressée de se lancer dans les derniers préparatifs. La marmite bouillonnait doucement. Elle s'installa sur l'une des chaises, fascinée par le côté douillet de cette cuisine, avec ses placards jaune pâle usés et tout. Tom lorgna vers les légumes pour la salade, mais ne se donna pas la peine de commencer à les couper non plus. Au lieu de ça, il prit une gorgée et la regarda.
— Qu'est-ce que tu as cuisiné jusqu'à maintenant alors ?
— Des macaronis avec du fromage, mais ils avaient juste le goût de, oui, de pâtes au fromage. Pour être franche, c'était une déception.
— Tu t'y es sûrement mal prise.
— J'avais même mis du bacon.
— du bacon ? — Il secoua la tête. — Sacrilège !
— Mais… j'ai trouvé une recette avec du bacon. Plusieurs, en réalité.
— Ne t'inquiète pas, je suis sûr qu'on peut considérer ça comme des macaronis au fromage.
— Mais c'est mal ?
— Carrément. Je ne mentionnerais le bacon devant personne si j'étais toi. Antiaméricain.
Elle éclata de rire.
— le bacon ne peut quand même pas être antiaméricain. Vous en mettez partout.
— Il y a autant de recettes de macaronis au fromage qu'il y a de mamans. Mon père affirmait que seule la saucisse convenait. Mais le vrai secret, c'est le fromage. Il faut que ce soit du cheddar.
— Mmh, fit Sara.
Elle était sceptique. Cela ressemblait étrangement au gratin de macaronis. Rien de bien exotique.
Elle vint se placer à côté de lui, brossa les pommes de terre supplémentaires, les coupa en morceaux encore plus petits et les ajouta dans la marmite.
— Qu'est-ce que tu as tenté d'autre ?
— Je pensais faire des corn dogs ce soir, répondit-elle et elle sourit en le voyant s'étouffer sur son vin.
— Des corn dogs et des macaronis au fromage ! Quelle soirée ç'aurait été !
— le problème, c'est que je ne sais pas comment on fait. On peut les préparer soi-même ?
— Bien sûr, si on y tient. On peut aussi les acheter surgelés et les réchauffer au micro-ondes, mais je ne le recommanderais pas.
— Tant mieux, parce que je n'ai pas de micro-ondes.
Il regarda autour de lui, comme s'il découvrait ce détail.
— Ou alors des Sloppy Joes, dit-elle, mais je ne sais pas ce que c'est.
— Ah, une spécialité de l'Iowa. Inventée par Sloppy Joe à Sioux City.
— Je vais devoir poursuivre mes recherches sur Google, dit Sara sur un ton lugubre.
Trouver la recette s'était révélé plus difficile qu'elle ne le pensait. Elle ignorait la signification de la moitié des ingrédients, et ne comprenait rien au système de mesures. Et puis, il y avait toutes ces variantes. Apparemment, on ne trouvait pas deux Américains qui préparaient ce plat de la même manière.
— Il va falloir que je t'emmène faire une excursion culinaire un de ces quatre, déclara Tom, mais elle sentit qu'il regrettait ces paroles à l'instant même où il les prononçait.

Gros déception pour ce roman, j'en attendais sûrement trop, après avoir lu plusieurs thrillers, je voulais me détendre avec une lecture "qui fait du bien", j'entends dans le thème "qui fait du bien", un livre qui se dévore, qui fait sourire, où tous les personnages sont tellement attachants que l'on a envie d'aller passer quelques bons moments avec eux, et je n'ai pas ressenti tout cela en lisant La bibliothèque des coeurs cabossés.
Nous suivons Sara, petite suédoise solitaire qui décide après avoir correspondu pendant plusieurs mois avec une américaine répondant au nom d'Amy d'aller lui rendre visite dans sa petite ville, mais hélas elle arrive trop tard car Amy vient de mourir, mais les habitants de cette ville, très attachés à Amy décident d'adopter Sara et de lui accorder une place dans leur communauté.
L'histoire aurait donc pu être très agréable, sauf que je l'ai trouvé plutôt cruche, j'ai aimé les personnages, j'ai aimé toutes les références littéraires, j'ai aimé l'écriture de l'auteure, oui mais voilà, cela ne suffit pas, l'histoire m'a agacée, je n'ai pas du tout aimé la tournure que prenait celle-ci au fur et à mesure de ma lecture.
Je ne recommanderais donc pas ce livre, que j'ai eu du mal à terminer et que je ne reprenais que pour le finir au plus vite afin de pouvoir passer à autre chose.

Sarah est une jeune Suédoise, employée dans une librairie et entièrement plongée dans ses livres.
Elle entretient une correspondance avec Amy, une dame du plus de soixante ans qui vit dans l'Iowa complètement dans ses lectures, elle aussi.
Sarah perd son travail et décide de rejoindre Amy aux USA.
Pas de chance, celle-ci est décédée quand elle arrive dans la petite ville de Broken Wheel touchée par la crise économique.
Les amis d'Amy ont entendu parler d'elle grâce à leur vieille amie et ils vont s'occuper de Sarah.
Tout au long du livre, on assiste à son installation temporaire car elle a un visa de deux à trois mois, pas plus.
C'est très touchant de voir cette jeune dame prendre un livre avec elle chaque fois qu'elle va quelque part et s'enfoncer complètement dans la lecture. Et pourtant, plus elle va se lier aux habitants, vivre une vraie vie, moins elle va prendre ses livres comme bouclier.
De plus, Tom, un jeune homme et elle vont faire plus ample connaissance bien timidement mais quand même...
Le roman est très bien construit, entrecoupé des lettres envoyées par Amy à Sarah.
Les références littéraires tout au long des pages sont bien agréables et très vivantes.
Dommage que la lecture soit trop longue, trop lente par rapport aux évènements qui s'y passent.

Challenge pavés 2015 2016

Un bon moment de lecture, je l'avoue.
Une lecture découverte grâce à Babelio et cet engouement sur ce livre.
Un livre sur les livres, il ne me fallait rien de plus pour m'emballer.
J'ai beaucoup apprécié ce roman, le style d'écriture, les lettres d'Amy, la personnalité de Sara, l'originalité de tous ces personnages un peu bourrus au premier abord mais tellement attachants à leur manière.
Je me suis pas mal identifiée dans certains traits de la personnalité de Sara et son amour pour les livres.
Gros point positif, je me suis même fait une liste d'autres livres à découvrir, grâce à cette lecture!
Comme quoi les livres peuvent bien changer une vie :)

On ne peut plus fleur bleue et à l'eau de rose, mais c'est bien emballé et on se laisse prendre facilement au jeu. Il faut dire que je n'ai pas l'habitude de ce genre de romance, mais une fois de temps en temps, cela ne fait aucun tort de se laisser aller à une lecture sans grande ambition, si ce n'est celle de faire palpiter le coeur du lecteur. Bon on est loin de mon souvenir d'Autant en emporte le vent quand même. Mais cette lecture n'est pas désagréable. Et pourtant elle est totalement improbable cette relation épistolaire entre cette jeune fille suédoise et cette vielle femme du fin fond de l'Iowa et est encore moins vraisemblable le fait que cette jeune fille reste plus qu'une nuit dans ce trou perdu de l'Iowa.

Mais bon, même si les ficelles sont énormes tout au long du livre, je n'ai pas boudé cette lecture qui m'a fait sourire à de nombreuses reprises.

Dommage pour les erreurs de traduction qui rendent incompréhensibles certains paragraphes.

Les coeurs cabossés sont légion à Broken Weel,Iowa.Cette petite et étrange communauté voit arriver d'un oeil circonspect Sara,une"touriste"suédoise passionnée de lecture qui atterrit un jour dans ce bled paumé.
Amy,une habitante avec qui elle correspond assidûment l'a invité chez elle mais elle rend l'âme le jour de son arrivée...
Contre toute attente,Sara décide de rester dans les lieux le temps de son séjour.Elle va devoir apprivoiser ces gens embourbés dans leur vie et qui semblent imperméables aux bons sentiments. Quelques bières, whiskys et
hamburgers plus tard,la détermination de Sara à faire vivre le souvenir d'Amy dans une librairie improvisée va changer le destin de certains et donner à Sara la certitude que sa vie s'ancrera ici.
Bien sûr les clichés sont nombreux et la chute tarabiscotée mais on tourne les pages sans déplaisir. Elle m'a agacée par moments cette Sara,peut-être parce que à sa place je serai partie en courant ? Elle n'a rien à perdre,et bien que son apparence et sa personnalité ne plaident pas en sa faveur,elle est de ces êtres qui ont le pouvoir de relier les gens et de les révéler.
Et puis il y a le beau Tom Harris,son Mr Darcy ! Ah,Colin Firth,je t'aime depuis Orgueil et Préjugés...

Déception! Je m'attendais vraiment à être emportée par ce sujet consacré à l'amour des livres et de la lecture. Mais il y a dans ce livre beaucoup trop de bons sentiments et aussi trop de longueurs, et une fin très convenue. Je donne la moyenne parce qu'il s'agit d'un premier roman, mais j'aurais souhaité que cet ouvrage soit un coup de coeur!