Keane sortit les mains de ses poches pour les croiser sur sa poitrine en me fusillant du regard.
- Je suis le professeur, tu es l'élève. Tu fais ce que je te dis sans poser de questions.
Mince, quel trou du cul.
(...)
- Je ne sais pas quel est ton problème... commençai-je en lui plantant un doigt sur la poitrine.
Tout se passa si vite que c'est a peine si je le vis bouger. L'instant d'après j'était face contre terre, le poids de Keane me maintenant au sol, bras tordu derrière le dos.
J'avais plus ou moins espéré qu'il me relâcherait une fois que je lui aurais donné la bonne réponse, mais non.
- Bon je peux me relever maintenant?
- A mon avis, tu auras du mal à te relever tant que je serais sur ton dos, répondit-il, la voix teintée d'ironie amusée.
- Tu veux dire que tu veux vraiment que je te mette un coup de boule? demandai-je avec incrédulité.
- Sauf si tu tiens à passer toute la journée en tête à tête avec le tapis.
(...)
Et dire que j'avais insisté pour prendre ces leçons.
Vous connaissez ce vieux proverbe chinois disant qu'il faut se méfier de ses rêves parce qu'ils pourraient bien se réaliser? Je ne l 'avais jamais aussi bien compris.