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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La narratrice est une jeune fille de quatorze ans qui fait sa convalescence chez son arrière-grand-mère, à Dunmartin en Irlande. Mais celle-ci a un drôle de caractère et une posture qui fait frémir l'adolescente timide… Malgré la peur qu'elle lui inspire, elle exerce une certaine fascination sur elle et lui donne envie d'en savoir plus sur sa famille.
Une lecture bien sympathique, la plume de l'auteur mélange humour noir et frayeur. Les descriptions de la vieille dame m'ont laissé une drôle d'impression, entre sourire et grimace. Contrairement à ce que laisse penser le titre, l'auteur ne parle pas que l'arrière-grand-mère Webster. C'est aussi le portrait d'une famille qui sombre… Pourtant, j'ai pris plaisir à lire ce petit livre doucement et à découvrir ces personnages burlesques qui paraissent si réels. C'est peut-être parce que l'auteur s'est inspiré de sa propre arrière-grand-mère ?
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Tout d'abord quelques mot sur l'auteure : "Caroline Blackwood est née en 1931 en Irlande du Nord dans le domaine familial de Clandeboye." Sa mère est l'héritière de la richissime famille anglo-irlandaise Guinness (oui, c'est bien une famille de l'Ascendancy anglo-irlandaise !). Je résume en disant qu'elle a eu une vie passionnante et bien remplie. Elle est décédée en 1996 d'un cancer. Great Granny Webster (titre original) a été publié en 1977 et fut sélectionné pour le fameux Book Prize. Mais Caroline a publié tout un tas d'ouvrage qui ne sont hélas pas publié en France. Et je dis tout de suite que c'est bien dommage !! Celui-ci est une réédition et c'est une excellente initiative de la part du Livre de Poche.

En effet, c'est tout juste un régal d'humour noir et d'ambiance victorienne gothique à souhait, bien que ça se déroule au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. C'est une succession de portraits, tout plus excentriques les uns que les autres, mais chacun à leur manière. Tout d'abord la fameuse arrière grand-mère, lugubre à souhait, "délabrée et proche de la tombe" (du moins au premier abord), vivant à Hove, dans la banlieue de Brighton, dont la maison n'a pas respiré l'air du dehors depuis au moins l'ère victorienne (j'exagère à peine), servi par une unique domestique borgne. En fait cette archi-vieille vit dans son monde imaginaire, elle est limite autiste dans son comportement, ne sortant jamais, vivant en recluse sur son fauteuil, observant d'un oeil condescendant cette nouvelle génération qui profite des congés payés. Néanmoins, elle a, semble-t-il, à sa manière bien particulière, une forme d'affection pour son arrière petite-fille. Pour preuve de son amour, elle lui léguera un lit à baldaquin décoré d'un ananas. Ridicule à souhait. La vieille dame sera gothique jusque dans sa mort.... qui est un moment d'anthologie savoureux à la toute fin du roman.

Une large évocation est faite de la grand-mère Dunmartin, complètement fêlée, mais il faut dire que quand on a eu comme mère Madame Webster, il y a de quoi. Je reprocherai juste quelques longueurs dans l'évocation de cette grand-mère et du manoir usltérien Dunmartin dégoûtant à souhait et au-delà de l'imaginable.

Je ne vais pas vous raconter chacun des personnages mais je dois bien avouer que ce tout petit livre d'à peine 160 pages est un délice. Avis aux amateurs d'ambiance victorienne et d'humour noir.
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[...]j'ai adoré ce petit bouquin. Il me semble décrire la décadence d'une famille bien comme il faut. Encore que, pour qu'il y ait une décadence, il faut qu'il y ait eu une apogée, ce que le livre se garde bien de raconter. Il n'est finalement que délicieusement méchant ce qui, comme vous le savez, me rend infiniment joyeuse. Oui, c'est comme ça, méchanceté bien écrite est joie du lecteur. Et gentillesse mal écrite ruine de l'âme, assurément.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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«Granny Webster» est un livre étrange. À regarder la couverture, le titre, à lire la biographie mondaine de Caroline Blackwood, son auteure, on se dit vaguement, avec quelques préjugés, que l'intrigue ne nous empêchera pas de dormir.

En fait, on est tout à fait inquiété par cette lecture, et cette inquiétude ne se dissipe absolument pas lorsque l'on referme le livre. Il semble même que l'éditeur soit de mèche avec l'écrivaine par delà le temps puisque la dernière page est aussi la dernière du volume. Vous voudriez tourner le feuillet, ne serait-ce que pour vous ressaisir, mais c'est la quatrième de couverture que vous avez entre les doigts. Dommage…

«Granny Webster» est étrange pour bien des raisons.
Pour cette narratrice dont ne sait rien, si ce n'est qu'elle doit être un peu asociale pour que sa tante qui rappelle le personnage de Tante Mame lui reproche son mutisme exacerbé.
Pour cette narration qui semble conduire fatalement à un dénouement spectaculaire mais (attention, un spoiler va suivre) qui ne débouche sur rien. On s'attend à ce que de l'incroyable se produise, que le passé parle enfin, que les secrets soient découverts, mais non.
Sans doute à cause de cette narratrice, qui ne le veut peut-être pas vraiment, qui nous dit bien ce qu'elle veut.

Étrange parce que si le roman ne comporte guère de péripéties, le lecteur pourtant est captivé par la généalogie de cette famille éclatée. L'héroïne est envoyée en convalescence chez son arrière-grand-mère, à 14 ans. Une aïeule victorienne, très dure, qui n'évoque le père de la jeune fille, tué en Birmanie, qu'au moment du départ...
Ensuite, la jeune personne vieillit, on le comprend, nous relate les discussions qu'elle mène avec les proches de ses parents, semble-t-il pour en apprendre davantage sur ce père dont elle ne garde aucun souvenir. Des proches qui lui parlent essentiellement de sa grand-mère, devenue folle, persuadée d'être une fée, haïssant ses enfants. On est complètement happé par le récit, et, encore une fois, comme souvent dans la littérature anglaise, par l'importance extrême d'une demeure qui est au centre de celui-ci (évidemment, on pense à «Rebecca»…), celle de Dunmartin Hall. Cela m'a fait songer plus d'une fois au livre de Sarah Waters, qui, sur le même principe, m'a fait languir tout au long de son «Indésirable» : une demeure ancestrale, délabrée, après la Seconde Guerre Mondiale, la gentry britannique qui vit ses dernières heures dans tous les sens du terme…
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Ce livre est semblable à une boite de chocolats fourrés aux amphétamines. F.Wyndham -Sunday Times-
Jubilatoire et très drôle
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