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Citations sur L'Etoile la plus triste (8)

Mais les mots sont les larmes de ceux qui auraient tant voulu
mais n'ont pas su pleurer
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Perspective
     
Nuit. Sous les sphères, les grandes,
dorment les monades.
Mondes comprimés,
larmes insonores dans l’espace,
les monades endormies.
Leur mouvement — louange du sommeil.
     
-
     
Perspectivă
     
Noapte. Subt sfere, subt marile,
monadele dorm.
Lumi comprimate,
lacrimi fără de sunet în spaţiu,
monadele dorm.
Mişcarea lor — lauda somnului.
     
     
Traduit du roumain par Sanda Stolojan
pp. 74-75.
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Notre légende
     
Ce soir-là, précédé de graves tumultes,
il y eut un indicible changement,
en cette terrienne époque de brouillard et de glaise,
et dans les voisines contrées lunaires de la-haut.
Le monde s’était paré de carats
qu’aucune balance n’a jamais estimés.
     
D’argent — ô — les gradins et les fronts brillèrent —
purs témoins des desseins de l’univers,
tandis que nous nous cherchions sauvés des pénombres
comme deux créatures de soie en marche.
     
A cette très haute heure d’alchimie céleste
nous obligeâmes la lune — et encore quelques astres
à emprunter l’orbite
qui encercle nos coeurs.
     
- - -
     
Legenda noastră
     
În seara aceea, cu grave tumulturi în urmă
ceva se schimbase nespus,
aci-n pământeana epocă, de neguri și humă,
și-n megieșe lunare ținuturi, de sus.
Dobândise tărâmul carate
pe nici un cântar încercate.
     
De argint se făcură, o, treptele, frunțile —
martore pure izvoadelor din univers.
Iar noi ne ghiceam izbăviți din penumbre,
ca două făpturi de mătase în mers.
     
În ceasul acela înalt, de-alchimie cerească,
silirăm luna — și alte creo câteva astre
în jurul inimilor noastre
să se-nvârtească.
     
     
Traduit du roumain par Sanda Stolojan
pp. 112-113.
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" Père aveugle, sois tranquille, il ne se passe rien.
Seule là-haut une étoile
Se détache de son ciel avec une larme d'or."

Extrait de Je tiens le Grand Aveugle par la Main, L'Etoile la Plus Triste.
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Nous portons sans larmes
une langueur dans nos chants
et nous sommes pour toujours
en route vers le ponant.

Notre âme est une épée
de feu éteinte dans son fourreau.
Ah, encore et encore
tarissent en nous les mots.

Dans les branches des mélèzes
vibre un vent éternel.
En parcourant le monde
nos balades sont des passerelles.

Nous traversons des crépuscules
à la bouche des lys purs,
et nous cachons en nous
une fin sous l'armure.

Nous portons sans larmes
une langueur dans nos chants
et nous sommes pour toujours
en route vers le ponant.

Nos blessures nous pèsent – sources –
ouvertes sous notre vêtement.
Nous prolongeons l'infini
d'un mystère, d'un chant.
(CHANTEURS MALADES)
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Înapoi nici un drum nu mai duce.
Îngenunchiez în vînt :
lânga steaua cea mai tristă.
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Un homme se penche

Je me penche :
suis-je au-dessus de la mer
ou bien sur la margelle
d’une pauvre pensée ? – Je ne sais.

Mon âme roule jusqu’au fond
telle une bague qui glisse
du doigt émacié par la maladie.
Viens, ô fin ! répands ta cendre sur toutes choses.
Il n’y a plus d’appel pour m’étourdir,
ni de chemin qu’il me tarde de parcourir.
Viens, ô fin.

Accoudé une fois encore
à ras de terre je me soulève,
l’oreille à l’écoute.
Il me semble entendre au loin
une eau frappant un rivage.
Autrement rien, rien,
rien.
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AUX LECTEURS.
Ici est ma maison. De l'autre côté le soleil et le jardin avec ses ruches.
Vous, vous passez sur la route et vous regardez à travers la grille
attendant que je parle. - Par où faut-il commencer ?
Croyez-moi, croyez-moi, on peut parler de tout à longueur de temps :
du sort et du serpent de bon augure,
des archanges qui labourent avec leur charrue,
les jardins de l'homme,
du ciel vers lequel nous grandissons,
de la haine et de la chute, de la tristesse et des crucifixions
et surtout de la grande traversée.

Mais les mots sont les larmes de ceux qui auraient tant voulu
mais n'ont pas su pleurer.
Combien amère est toute parole,
aussi - laissez-moi
cheminer muet parmi vous,
et venir à votre rencontre les yeux fermés.

p. 23
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