Dans ce quatrième tome, Issac le peintre et Jacques le pirate posent le pied à la capitale dans l'espoir de faire fortune, l'un en peignant, l'autre en volant. Dans le même temps, Isaac va chercher à reprendre contact avec son père, ainsi qu'avec Alice. Mais la pègre parisienne ne va pas laisser nos deux compères piétiner ses plates bandes si facilement.
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Un tome de transition, un cran en dessous des trois premiers bien que certains points soient grandioses (notamment la relation entre Jacques et le père d'Isaac, la première confrontation entre Jacques et la bande de "La corde", les phantasmes d'Isaac, la timidité de Jacques, le récit de son histoire). Cet effet doit venir de l'absence quasi-totale de scène de piraterie à proprement parler, ou du moindre voyage ; le fait de figer l'action dans "La capitale" nous entrainant dans les méandres de ses bas-quartiers.
Dans ce tome 4, le focus est mis sur Jacques, lui qui va "devenir le plus grand voleur de Paris", lui qui ne désespère pas, qui cherche par tous les moyens à aider son ami Isaac.
Le dessin est toujours aussi génial (mention spéciale pour le rendu des moulinets des bras et les jeux de jambes).
Mon avis sur la série dans son ensemble Isaac le pirate est une pépite !
Dans sa réalisation, tout d'abord. le dessin peut être sommaire lorsque l'action défile, précis lorsqu'il nous faut nous appesantir sur des détails ; trop habitué à des planches uniformes et lisses dans leurs réalisations, c'est avec cet album que j'ai pris conscience du poids des dessins sur la lecture et sur l'ambiance générale. Même la plus petite case noire, totalement noire, placée à merveille et pensée à la perfection s'imbrique parfaitement dans la narration et contribue à forger l'ambiance et à faire qu'on ne peut s'arracher à sa lecture. Cette foutue case noire. Géniale. Parfaite.
Dans son histoire et ses personnages, ensuite. Sous ses abords vaniteux, prétentieux, machos et imbu de lui-même, Isaac se révèlera humain, affable, doux et franc, un peu niais ou trop bon, il se laissera entraîner dans une aventure qui le dépassera et qui, certainement, ne le laissera pas indemne. L'aventure est grandiose et théâtrale ; les péripéties nombreuses et variées ; l'ambiance prenante et l'environnement bien dépeint.
Dans sa globalité, enfin. Car on pourrait croire à une fable gentillette, mais c'est tout sauf rendre justice à Christophe Blain. Son oeuvre est profonde, réfléchie, drôle et poignante. Sous couvert d'un humour sarcastique et pincé, de jeux de mots fins et bien choisis, on touche à des ressorts universels tels que, dans le désordre, la loyauté, l'amour, la justice, la folie, le mal-être, la nostalgie, la distance, la solitude, la gaieté, la fidélité, la camaraderie, les manipulations, la vie, la mort, les rêves de grandeur, la religion, l'au-delà, la futilité de l'existence…
Pour se détendre ou pour entamer une réflexion philosophique, pour rire un bon coup ou pour se remettre en question, Isaac le pirate sera là.
D'autant que les aventures rocambolesques de ce petit bonhomme n'ont pas fini de nous réjouir et de nous tenir en haleine.
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Isaac en aurait terminé avec ses aventures de marin malgré lui? Finis la piraterie dans cet opus. Il lui avait déjà plus ou moins dit adieu il me semble dans le précédent tome.
On le retrouve accompagné de son acolyte et ami Jacques, faisant découvrir à celui-ci son passé parisien, les bars et la vie nocturne où les rencontres de tous types ne tardent pas. Il y a le retour chez son père après ces longues années. le pinceau qui le démange pendant que Jacques fait ce qu'il sait faire, la rapine , mettant à profit ses talents de flibuste à l'escalade cambrioleuse.
Il font la paire. Alice n est jamais très loin , une quête sans fin où le retour n'est pas synonyme de calme et de stabilité pour notre peintre au joli coeur.
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De retour à Paris, Isaac tente de retrouver ses amis, sa fiancée...mais plus personne n'est là où il les avait laissé.
Reste son père...c'est donc là où notre peintre et Jacques, plus fidèle que son ombre, vont trouver refuge en attendant de trouver mieux.
Et voici nos deux compères embarqués dans un réseau de voleurs à la tire.
C'est toujours aussi bon, aussi drôle. Certains moments sont émouvants...
J'ai hâte de connaitre la suite et, déjà, la fin.
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Ce quatrième tome confirme le virage à 180° opéré par l'auteur lors du tome précédent.
Blain délaisse les deux histoires qu'il développait en parallèle depuis le début. Les péripéties d'Isaac à bord du vaisseau pirate semblent ainsi définitivement terminées et les aventures de sa fiancée sont abandonnées par l'auteur. Isaac n'est plus le peintre d'antan et encore moins le pirate de jadis. Son talent de peintre a maintenant fait place à celui de détrousseur.
De plus, notre héros qui ne trouve pas plus sa fiancée que l'artiste qui sommeille en lui, se fait voler la vedette par son compagnon d'infortune : Jacques le charpentier. Néanmoins, si la mer a fait place aux bas-fonds et bars parisiens, qu'Isaac n'est plus au premier plan et que le voyage initial est tombé à l'eau, Blain introduit tout de même quelques éléments intéressants dans ce quatrième tome.
Il y a d'abord cette bande de voleurs qui parvient un peu à compenser tous ces pirates passés par-dessus bord. Il y a ensuite l'amour d'Alice qui a fait place à celui d'un père heureux de retrouver son fils. Des éléments qui permettent de retrouver les qualités qui constituaient la force des deux premiers tomes, et cela, même si le scénario fait toujours plus penser à de l'improvisation qu'à de la construction minutieuse. le graphisme continue par contre de faire des prouesses au niveau de l'ambiance, tandis que la narration demeure très efficace.
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