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Critique de ElGatoMalo


Très jolie présentation pour ce très court texte. le livre prend pour point de départ le prétexte d'une fiction inspirée ou autour d'un tableau de Pieter Bruegel pour se développer en fantaisie archéologique et linguistique. Cette dernière creuse quelquefois sans délicatesse mais avec le style d'un explorateur du XIXeme siècle, le domaine de la vulgarité grossière et de la scatologie des graffiti (que l'on pourrait sortir de cet univers onirique pour l'appliquer à nos bords d'autoroute) : les étages inférieurs de la conscience. Progressivement, en grimpant dans les niveaux supérieurs de la tour, le compte rendu d'exploration se transforme en fable allégorique qui justifie le titre. J'ai senti comme des parfums de références très discrètes à Umberto Ecco (Le Nom de la Rose), Borgès (Labyrinthe et Livre de Sable) et Farîd al-Dîn Attâr. Ce dernier est clairement cité. Sa Conférence des Oiseaux se termine par la révélation de soi au travers d'un miroir qui correspond assez bien à ce qui se passe dans les étages qui se trouvent à hauteur et au-delà des nuages. Là, on rencontre la faim, la maladie et la mort sous une forme esthétique : des tigres. Mais ces tigres se nourrissent des ouvriers qui viennent mourir tout en haut de l'édifice en déposant une brique aussi grande qu'eux-même. En y repensant, je me suis dit que cela serait comme l'image de ces auteurs qui passent toute une vie à construire une oeuvre, une brique sur le mur de la culture humaine. Mais j'ai un peu de mal à identifier l'allégorie sous l'image des tigres. Bien sûr, il y a l'assonance des thèmes - forme, fabrication, divinité, mystère des origines - avec ceux du poème de William Blake mais je demeure insatisfait par ce rapprochement qui reste comme un murmure que je n'ai pas compris.
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