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En 1885, en vue d'un projet expérimental autour du comportement, un « scientifique » enlève cinq bébés en Argentine. Ces cinq bébés issus de familles immigrées vont être « élevés » de cinq façons différentes. Plus de vingt ans plus tard, un journaliste voit sonner à sa porte une des jeunes filles (devenue femme) qui avait été enlevé et dont on n'avait aucune nouvelle depuis. Prise d'amnésie, la jeune fille souhaite qu'Alejandro enquête et l'aide à retrouver la mémoire.

Derrière cette couverture très sobre et peu attirante se cache une petite pépite de la littérature jeunesse. Comme on s'en doute en découvrant le résumé, La noirceur des couleurs est un roman particulièrement sombre et malsain. L'intrigue est vraiment prenante et on est obnubilé que par une idée : comprendre l'histoire et découvrir le final qui ne peut qu'être exceptionnel (et il l'est, en plus d'être logique). le roman est particulièrement court (ce qui est aussi son seul défaut) et se lit à vitesse folle tant il tient en haleine et enchaîne les révélations.

Bref, je ne souhaite pas trop en dire tant c'est un roman qui demande d'être découvert par soi-même. La Noirceur des couleurs mérite vraiment le détour et offre une lecture haletante.
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« Quel est mon projet ? Quel est l'objectif que je poursuis avec cette expérimentation ? La réponse est ce que désire tout homme qui se respecte, le seul objectif sensé que l'on peut se fixer dans la vie : changer le monde. Ces murs verront grandir l'humanité de demain. le XXème siècle approche et je vais façonner de mes mains les hommes qui le peupleront. » Journal de J.F. Andrew, 15 mai 1885

Le 5 avril 1885, cinq enfants âgés d'environ un an, disparaissent de leur foyer au milieu de la nuit.
Cinq enfants, cinq couleurs : noir, azur, vert, marron et blanc. Des enfants que le Dr Andrew, qui voit dans la normalité, notre pire ennemi, va façonner à sa manière; ils vont devenir ses "rats" de laboratoire et chacun des ses enfants bénéficiera d'une éducation bien spécifique. À ses yeux, un projet grandiose, extraordinaire; il se voit comme le créateur d'une oeuvre révolutionnaire, hors du commun. Aux miens, une oeuvre cruelle et diabolique !

En refermant ce livre, on se pose nécessairement la question de l'éthique dans la science. L'éthique est-elle extérieure à la science ? Peut-on tout faire au nom de la science et du progrès ? Quelles sont les limites à ne pas dépasser ?

Très bien écrit/traduit, un scénario bien ficelé, un roman noir haut en couleurs. Et quand un petit génie, un "chien", une mystique et un assassin se rencontrent, c'est un dénouement exceptionnel, riche en surprises qui clôture cette sombre histoire. L'âme humaine ne se dompte pas, et in fine, impose sa propre expression.

Un roman jeunesse surprenant. Une ambiance étrange, empreinte à la fois de cruauté et de tendresse. Un excellent moment de lecture que je recommande vivement aux amateurs de roman noir.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Ce roman jeunesse cruel et noir est très addictif. L'alternance entre le présent et les extraits du glaçant journal d'expérience du Dr Andrew, 25 ans auparavant, tient le lecteur en haleine dès le départ. Il n'a de cesse de découvrir ce qui se trame derrière les premières informations qu'il lit, malsaines et bouleversantes. Ce changement de point de vue rythme l'histoire grâce à de courts chapitres où l'auteur sème çà et là des indices dont le dénouement fera état.

On est vite immergé dans l'ambiance du récit qui balance entre horreur et thriller. Un bon lecteur aura compris à la moitié du livre, une partie du mystère. Un lecteur moyen devra poursuivre sa route encore un peu. Et c'est, selon moi, un des intérêts de ce roman. Il peut être lu par tous les adolescents quel que soit leur niveau de lecture.

Un autre intérêt est le cadre spatio-temporel qui nous dépeint l'Argentine de la fin du 19e siècle. Ce pays méconnu des adolescents, en dehors de son équipe de foot, et son histoire leur donneront à voir une autre réalité que la leur. Tout au long du livre, l'auteur fait référence implicitement au passé glorieux de ce pays, aux réfugiés nazis de l'après-guerre et aux enfants disparus lors de la dictature militaire.

Enfin, ce récit pose une question existentielle : jusqu'où la science peut-elle aller sans dépasser les normes ? le progrès excuse-t-il tout ?

Très bien traduit, le récit dégage une ambiance particulière, oscillant entre douceur et horreur. de quoi ravir les adolescents. Ce roman glaçant et bouleversant permettra bien des développements et des débats éthiques après sa lecture. A découvrir au plus vite.
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Glaçant ce roman. Et pourquoi pas piquant de réalisme même!
Littérature totalement addictive, notre ado reste indécollable de son fauteuil pour une poignée d'heures, plaquée par les twist, frissonnante devant la crédibilité de l'intrigue, bref : tout ce qu'elle aime suffisamment pour nous le fourrer entre les mains avec impatience dès qu'elle le termine!
Effectivement ce roman est très bien fait pour les ado (du collège). Les scènes se suivent à en perdre haleine, beaucoup de questions nous envahissent, les réponses données tiennent la route. C'est pas pour les gamins!

Les évènements et personnages sont libres d'évoluer sans que le lecteur n'ait le temps de se poser trop de questions, et notre héros, le journaliste, est bien libre d'évoluer dans tout cette noirceur sans nous rendre de compte. L'intrigue a volontairement évincé des contraintes réelles pour mener à bien son effet, mais c'est obligé pour que la magie opère dans cette centaine de pages : pas de policiers, pas de familles trop impliquées, pas de détails trop embarrassants pour comprendre les actes qui découlent les uns des autres.

Indéniablement, la recette est cuite à point!
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Ce n'est plus un secret pour personne : j'aime énormément L'école des loisirs. Pas uniquement parce que ce sont les albums et petits romans de cette maison d'édition qui m'ont donné le gout de la lecture, mais aussi parce que leurs ouvrages sont toujours de grande qualité et qu'ils éditent un peu de tout - du contemporain, de la dystopie, du thriller, de l'atypique … C'est donc très enthousiaste que je me suis plongée dans La noirceur des couleurs, un thriller dont le résumé m'intriguait énormément : quelle est donc l'expérience menée sur ces cinq enfants disparus ? comment et pourquoi ce journaliste se retrouve-t-il mêlé à cela ? et surtout, c'est quoi cette histoire de couleurs ? Autant vous dire que ce roman, pas bien gros, n'a pas fait long feu … malgré mon manque de temps chronique, j'ai réussi à le dévorer en deux petits jours à peine !
1885. Cinq bébés, de cinq nationalités différentes, disparaissent mystérieusement la même nuit. 1910. Trois d'entre eux réapparaissent tout aussi mystérieusement, sans le moindre souvenir de ces vingt-cinq dernières années. Alejandro, journaliste, est engagé par le père d'Amira pour découvrir ce qui est arrivé à la jeune fille durant son absence. Aidé dans ses recherches par un talentueux mais fantasque hypnotiseur, Alejandro se lance à corps perdu dans cette enquête … Sans se douter un seul instant que les découvertes qu'il fera au cours de son investigation pourraient bouleverser son existence toute entière …
Je dois bien l'admettre, j'ai eu quelques difficultés à me plonger dans l'histoire : le début me semblait plat, futile, inutile. Ce n'est qu'arrivée au dernier chapitre que j'ai compris l'intérêt de cette longue et lente introduction, de ce « passage à vide » qui a failli me décourager à poursuivre ma lecture. Je ne suis définitivement pas douée pour repérer les indices semés ci et là par les auteurs de thriller : je me suis laissée surprendre du début à la fin, contrairement à d'autres collègues blogueurs qui regrettaient vivement la prévisibilité du dénouement ! Et même si c'est parfois un peu frustrant de se faire ainsi mener par le bout du nez, cela est finalement la preuve que l'auteur a bien fait son travail : j'avais tellement envie de savoir le fin mot de l'histoire, que je n'ai pas été capable de deviner par avance, que je dévorais pages après pages, chapitres après chapitres, afin de comprendre ce qui s'était passé … et ce qui était en train de se passer.
Car c'est bien là la grande particularité de ce roman : deux histoires nous sont contées simultanément et parallèlement. D'un côté, nous avons la narration « traditionnelle », qui suit Alejandro dans sa quête de vérité. Et de l'autre, nous avons le journal intime du docteur Andrew, à l'origine de l'enlèvement des enfants, qui nous explique son grand projet et l'avancement de cette expérimentation. J'ai énormément apprécié cette alternance de points de vue, qui a fait naitre en moi de nombreuses interrogations. Plus le récit avançait, plus je me demandais comment ces deux histoires, séparées de plus de vingt ans, allaient finir par s'entremêler, comment le passé allait-il rejoindre le présent. Alejandro découvrira-t-il la sinistre réalité qui se cache derrière ces longues disparitions ? Mais plus encore, ma curiosité se portait sur l'évolution de la situation : après avoir appris les horreurs subies par ces enfants au nom de la science, comment réagira-t-il ? L'histoire allait-elle s'arrêter une fois la vérité mise en lumière, ou bien les résultats de cette terrible enquête allaient-ils entrainer de nouveaux rebondissements ?
Ma crainte était là : que l'auteur se contente d'amener le personnage principal jusqu'à la connaissance, et s'arrête là. Fort heureusement, cette crainte s'est révélée infondée : les révélations finales, qui je le répète m'ont laissée bouche-bée tellement je ne m'attendais pas à cela (alors que, rétrospectivement, je me rend compte que j'aurai du m'en douter, les indices étaient suffisamment éloquents … c'est juste que l'auteur a réussi son pari avec moi : il voulait nous faire oublier un personnage, et je l'ai effectivement oublié, ce qui a causé ma perte), ouvrent la voie aux conséquences de cette découverte. Il y a du sang, des larmes, de la haine, de l'incompréhension, il y a de la vengeance, de la violence, de l'émotion. Et puis, il y a le retour à une vie « normale », une existence bouleversée par les répercussions de cette enquête, mais une vie qui reprend progressivement son cours … Je dois d'ailleurs avouer être restée quelque peu sur ma faim : j'aurai vraiment aimé une vraie conclusion qui nous dise clairement ce que sont devenus tous les personnages, au lieu de ce grand flou qui est tout sauf artistique. Cette fin n'en est pas une : alors que ce livre est censé être un one-shot, tout n'est pas réellement résolu, l'esprit du lecteur est encore en questionnement, et c'est fort dommage !
Malgré ce petit bémol final, j'ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de la noirceur des couleurs, titre très bien trouvé au passage. Ce livre, très bien écrit, est à la fois une enquête policière et la porte ouverte à un questionnement éthique : jusqu'où la science peut-elle et doit-elle aller ? peut-on tout accepter au nom de la science ? suffit-il d'avoir l'intention d'agir pour le mieux pour être dédouané de toute culpabilité ? A côté de ces interrogations, une autre question, plus sociologique, s'impose également : sommes-nous le fruit de notre nature humaine, ou bien de notre éducation ? Pour tout dire, j'ai ressorti mes cours de sociologie de terminale afin de replonger un peu dans cette grande thématique qui oppose nature et culture ! En bref, un roman très intéressant, surprenant et captivant, que je conseille à tous ceux qui ont le coeur bien accroché, car certains passages sont à la limite du gore …
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Tout d'abord, merci Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce roman dans le cadre de l'opération Masse Critique.
En lisant le résumé, j'ai tout de suite été attirée par le côté noir du roman (et par les enlèvements de bébés ! ^^)
En bref, 5 enfants de 5 nationalités différentes ont été enlevés à la fin du 19ème siècle dans le but d'en faire des sujets d'expérience complètement déshumanisés et coupés du monde. Un quart de siècle plus tard, ces enfants vont réapparaître, et Alejandro, journaliste, devra élucider leur mystère.
Même si l'on comprend assez vite où l'auteur veut nous emmener, j'ai trouvé cette lecture très bien rythmée. Les chapitres sont courts, et on alterne entre le récit actuel et des fragments du journal de bord du savant fou à l'origine de ce kidnapping scientifique. le fait de comprendre assez vite le dénouement de l'histoire ne m'a pas dérangée plus que ça car j'ai gardé en tête que ce roman s'adresse avant tout à des ados, et qu'il est inutile de les perdre dans des descriptions et des analyses qui risqueraient de leur donner envie de stopper leur lecture. Même si, moi, à titre personnel, j'aurais aimé un peu plus de profondeur dans les personnages, et un plongeon un peu plus caractérisé dans l'Argentine de cette époque.
De plus, il est dommage que certaines questions soient oubliées ou simplement survolées : Comment l'idée même de cette expérience est venue à l'esprit du Dr J.F Andrew ? Comment les enfants ont-ils ressenti l'expérience sur le moment ? Comment Blanc (les 5 enfants ont été renommés par des noms de couleurs) en est-il arrivé là ? Comment a-t-il vécu son expérience, si différente de celle des autres ?
Toutes les réponses à ces questions auraient pu être abordées et approfondies afin de créer... un super thriller pour adulte !
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L'histoire se déroule à Buenos Aires sur 2 périodes entre 1885 et 1910. Elle est narrée en alternance par le biais du journal intime de J.F. Andrews, un pseudo scientifique, et au travers de l'enquête menée par Alejandro Berg, journaliste pour le quotidien La Prensa. Ce dernier est contacté par la famille Annuar, dont la fille disparue 25 ans auparavant en même temps que quatre autres bébés (issus de familles immigrées d'origines différentes)vient de réapparaître, totalement amnésique. On le charge d'enquêter sur ces disparitions, et il établit rapidement un lien privilégié avec la belle Amira. Ayant fait connaissance avec Maximo Landore, un hypnotiseur, il tente de faire remonter les souvenir d'Amira avec son aide. Dans le même temps, il découvre que deux au moins des autres disparus ont refait surface, souffrant également de séquelles diverses. le lecteur fait assez rapidement le lien entre les « expériences » de J. F. Andrews sur 5 enfants auxquels il a donné des noms de couleurs selon le traitement qu'il réserve à chacun d'eux, et les découvertes d'Alejandro. le tout se déroule sur fond de crise à propos des immigrés dans le pays (ce qui n'est pas sans éveiller des échos dans l'esprit des lecteurs européens).
Ce que j'en ai pensé : le sujet est prometteur, l'expérimentation sur des enfants par une espèce de savant fou, la manipulation mentale sont des thèmes accrocheurs et je suis lancée avec enthousiasme dans la lecture de ce roman. J'ai apprécié la technique de la narration alternée, entre 2 époques et 2 personnages. Côté positif également, le lecteur découvre le contexte politique et sociologique de l'Argentine au début du XXè siècle, au moment des 100 ans de sa république, du moins certaines de ses facettes. On ne sait pas forcément que des migrants français (entre autres) ont été mal accueillis lorsqu'ils sont arrivés dans ce pays et perçus comme des indésirables. L'aspect psychologique : comment peut-on modifier et influencer une personnalité par l'éducation donnée à un enfant et la façon dont le traite, est intéressant aussi. Par contre, l'histoire est vraiment cousue de fil blanc, et plus on approche de la conclusion plus on a du mal à y croire. de plus, un lecteur un peu familier du genre risque de deviner assez rapidement vers quoi l'auteur veut l'amener.
Conclusion : un peu déçue, mais je pense que ce roman peut plaire à des lecteurs pas trop exigeants, à la recherche de romans vite lus mais avec un sujet original. Je le recommanderais à partir de la 4ème, tant pour des garçons que des filles. Ce peut être un point de départ pour discuter de la condition des immigrés par exemple, ou de l'influence de l'acquis sur l'inné...
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La Noirceur des couleurs est un roman sombre et glaçant dans lequel un journaliste découvre une expérience scientifique diabolique. Une histoire intense, horrifique, qui nous tient en haleine grâce à une alternance entre le récit de l'enquête et le journal intime du savant fou. Pour tous les amateurs de thrillers sombres.
Lien : http://www.lirado.fr/noirceu..
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Dans la nuit du 5 avril 1885, cinq bébés d'un an sont enlevés au sein même de leurs foyers dans les conventillos de Buenos Aeres. Leurs parents ne se connaissent pas mais ont tous un point commun : ils sont récemment arrivés en Argentine, après avoir fui leurs pays respectifs. Damien est d'origine française, Dimitri venu de Russie, Dante arrivé d'Italie, José d'Espagne et Amira d'un pays arabe.

1910, Buenos Aeres s'apprête à fêter le centenaire de la république d'Argentine. le pays est en liesse et Alejandro Berg partage cet enthousiasme populaire. Journaliste pour le quotidien La Pensa, il reçoit la visite de Omar Annuar qui lui révèle l'affaire des bébés disparus.

Sa fille, Amira, fait partie des bébés enlevés mais elle est apparue il y a une quinzaine de jours devant sa porte et Omar souhaiterait savoir ce qu'il est advenu de sa fille pendant ce laps de temps.

Alejandro, après avoir rencontré la jeune femme, accepte et décide d'aller à la rencontre des autres familles. C'est alors qu'il apprend que Dimitri et Damien sont eux aussi de retour depuis une quinzaine de jours…

Lorsque j'ai pris connaissance des nouveautés de l'Ecole des Loisirs en cette rentrée, c'est sans aucun doute La noirceur des couleurs qui me tentait le plus. Vous connaissez mon goût pour les thrillers historiques, j'étais forcément curieuse de découvrir celui-ci destiné aux 14 ans et plus, se passant en Argentine au moment de son centenaire.

Je crois que c'est la première fois que je lis un auteur argentin et je ressors de ma lecture plutôt enthousiaste même si j'ai quelques bémols. J'ai trouvé ce thriller pour adolescents bien construit avec un suspens qui montre crescendo au fur et à mesure même si j'avoue avoir été déçue par la conclusion de ce roman, qui m'a laissé sur ma faim, d'autant que j'ai découvert assez vite le fin mot de l'histoire.

Martin Blasco met en scène un journaliste qui, sous le charme de la belle et étrange Amira, enquête sur la disparition de ces bébés et surtout sur ce qu'il a pu advenir d'eux pendant 25 ans. Parallèlement à cette quête, l'auteur nous donne à lire des extraits du journal du Dr Andrew, le ravisseur des enfants qui les a tenu captifs pendant des années dans une maison.

Les enfants qu'il a renommés Azur, Vert, Marron et Noir vivent sous le même toit mais ignorent tout de leurs existences et se rencontreront bien des années plus tard. Quant à Blanc, il est élevé en ville par une nourrice et fréquentera ensuite les pensions et ignore lui aussi l'existence de ses « frères et soeur ».

Pourquoi le Dr J.F Andrew a-t-il fait capturer ces bébés, quel était son dessein ? Son obsession : faire naître des hommes nouveaux en vue du nouveau siècle qui approche. Un projet expérimental effroyable que l'on va découvrir au fur et à mesure de notre lecture du journal intime du médecin.

La noirceur des couleurs est un roman très prenant, avec des chapitres courts, qui permettent d'avancer très vite dans notre lecture et de captiver notre attention, le tout dans un climat assez anxiogène.

Je regrette toutefois que Alejandro défasse les noeuds de l'écheveau un peu trop rapidement à mon goût mais je n'oublie pas que le jeune lectorat auquel ce roman est destiné appréciera plus que moi cette rapidité et les quelques facilités auxquelles a recours l'auteur.

Reste que le coeur de ce roman, le projet criminel de J.F Andrew, fait froid ans le dos tant il est diabolique à souhait et surout, il nous rappelle d'autres projets menés lors des heures les plus sombres de notre histoire contemporaine récente.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Un roman policier jeunesse efficace, avec une vraie réflexion sur la science et ses dérives possibles. Malgré quelques longueurs, l'histoire se lit d'un trait. Dommage que la couverture soit si peu attractive (comme trop souvent chez L'école des loisirs).
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