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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
1961. La nouvelle la plus célèbre de Michael Moorcock, « La Cité qui rêve », mettant en scène l'empereur-sorcier albinos Elric, voit le jour, donnant ainsi naissance à l'une des figures parmi les plus emblématiques de la fantasy. Depuis, d'innombrables artistes, pour la plupart britanniques, se sont frottés à l'épineux exercice de faire prendre corps à ce personnage ambigüe et tourmenté par le biais de l'illustration. En cette année 2013, c'est au tour des Français de tenter l'expérience à travers cette adaptation en bande-dessinée du premier tome des aventures d'Elric réalisée par Julien Blondel au scénario, Robin Recht et Didier Poli aux dessins, et Jean Bastide aux couleurs. L'initiative est fort louable, et le moins que l'on puisse dire, c'est que les éditions Glénat ne ménagent pas leurs efforts pour nous mettre dans de bonnes dispositions. Outre une magnifique couverture, le lecteur peut également apprécier la présence d'une longue préface signée Monsieur Moorcock lui-même dans laquelle il déclare sans ambages qu'il s'agit là sans doute possible de l'adaptation de son héros et de son univers la mieux réussie. L'auteur n'hésite également pas à reconnaître la qualité des choix scénaristiques de Julien Blondel, allant même jusqu'à confesser que ce récit « est la saga de l'Albinos que j'aurais moi-même écrite si j'y avais pensé le premier. » Rien que ça !

Difficile dans ces circonstances de partir avec de mauvais aprioris, d'autant plus que cette adaptation se révèle effectivement d'une très grande qualité. N'ayant, à ma grande honte, jamais lu les ouvrages de Moorcock, il m'est évidemment difficile d'apprécier la qualité de la transposition des mots de l'auteur en image, néanmoins nul besoin de connaître au préalable le personnage d'Elric et son univers pour se passionner pour l'histoire. Les personnages bénéficient tous d'un traitement soigné, que ce soit au niveau des dessins que de la personnalité : Elric, empereur albinos sombre et tourmenté ; Cymoril, reine aimante et impitoyable dont le personnage a été ici particulièrement étoffé ; Yyrkoon, courtisan ambitieux et manipulateur... Idem pour le décor, les dessinateurs étant parvenus à retranscrire de façon bluffante toute la flamboyance et la magnificence de ce royaume de Melniboné, du vaste palais d'Imrryr et son trône de rubis à l'impressionnant labyrinthe maritime protégeant la capitale. Il faut également saluer la présence en fin de volume d'un dossier très complet expliquant la genèse du projet (la collaboration entre les nombreux dessinateurs, le processus de création des personnages, les inspirations et travaux de recherches pour les décors, les costumes...) ainsi que de magnifiques planches proposant plusieurs variations du personnage d'Elric.

Pari réussi haut la main pour les quatre créateurs de ce premier album qui rendent ici un bel hommage à l'oeuvre et au personnage les plus célèbres de M. Moorcock. Un grand merci à Babélio et aux éditions Glénat pour m'avoir fait découvrir cette magnifique adaptation dont je ne manquerai pas de suivre les prochaines parutions.
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J'avais déjà avisé Elric chez un autre éditeur mais la série avait été abandonnée malgré quelques qualités indéniables. Je dois admettre que cette version est complètement différente car beaucoup plus malsaine. Visiblement, Elric a besoin de sacrifices humains pour pouvoir se régénérer. Par ailleurs, il n'hésite pas à passer un marché avec une entité maléfique. Cela donne un côté moins clean à notre héros toujours albinos. Mais bon, il fait preuve d'un esprit d'ouverture.

Je n'ai pas aimé le fait qu'on annonce en introduction la fin de cet empire qui a régné 10000 ans. Bref, on sait d'emblée qu'il ne parviendra pas à sauver son royaume. Il est dommage de donner ce genre d'indication qui ne laisse plus de place au doute.

Pour le reste, malgré un incontestable succès outre-Atlantique, cet univers d'héroïc fantasy ne m'a pas trop bouleversé. C'est correct mais sans plus.
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Que dire cette édition BD, dont j'ai lu il y a quelque temps déjà la version roman ?

Premièrement, la couverture est de toute beauté et annonce par ses couleurs un contenu que l'on devine sombre et sanglant.
Les dessins sont très réussi et mettent bien en valeur la décadence inhérente au peuple de Melniboné.
C'est plus que sombre, c'est violent, glauque, barbare et malsain. Bref, ce n'est pas absolument pas à mettre entre toute les mains.
En effet, les Melnibonéens se servant généralement des vaincus, qu'ils dépècent pour leurs invocations, cérémonies ou simplement leurs apéritifs, certains lecteurs pourraient être choqués.
Petit bonus à la fin du livre, les auteurs nous présentent les esquisses des personnages, de ce livre et des suivants, accompagnés de leurs commentaires.
Seul petit bémol au niveau de la présentation, la taille de la police qui n'est pas des plus lisible.


Les fans du roman retrouveront facilement leurs repères et l'univers d'Elric, l'anti-héros.
Ce roi d'un peuple de conquérants, ne vivant que pour la domination et le chaos, est faible physiquement et a une santé des plus fragiles fragile, ce qui va pas manquer d'attirer sur lui l'ire de son cousin qui convoite ardemment son trône.

Coté de l'intrique, c'est vraiment léger. Cela tient plus de la présentation de l'univers d'Elric, avec le peuple, les personnages principaux avec Elric et son cousin en tête.
C'est vrai que cette présentation est nécessaire mais cela n'en reste pas moins frustrant d'autant plus que l'on ne voit même pas sa prodigieuse épée en dehors des croquis des bonus.


Finalement, c'était une lecture intéressante mais je prendrais pas d'assaut la première FNAC pour me procurer le tome 2.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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Melnibomouais.

J'ai lu les deux premières BD de l'adaptation d'Elric à la suite, dont le premier cycle se conclue en quatre tomes.
En sachant que j'avais commencé les romans il y a fort longtemps et que je n'avais pas accroché à l'époque.

Ici l'ensemble est plutôt sympa, mais encore une fois il m'a manqué plusieurs choses pour vraiment m'embarquer et me passionner plus que ça.
Les points d'attache avec les personnages se font rare, et le côté grandiloquent/déliquescent m'a parfois paru ridicule tant on frôle cliché.
Mais les dessins sont plutôt sympas avec un chara-design intéressant pour plusieurs personnages, et des décors où l'on sent qu'ils se sont fait plaisir, c'est chouette.

Malheureusement on sent, surtout dans le T2, que le contenu des romans a été condensé et précipité pour tenir dans un nombre restreint de pages, mais ça reste tout de même assez sympa et agréable à lire.

Pas une franche réussite, mais avec suffisamment de quoi vouloir jeter un coup d'oeil aux deux derniers tomes.
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Mes premières impressions, lors de la réception de l'ouvrage : j'ai feuilleté les premières pages, m'attachant dans un premier temps aux dessins, élément fondamental d'une BD, pour moi et je n'étais pas franchement emballée. Les couleurs sont très sombres (noir, rouge, orangé) et certains traits semblent très grossiers, pas assez travaillés alors que d'autres planches sont magnifiques dans leurs détails, leurs contours parfaitement esquissés, avec soin et minutie, notamment celles où apparait la femme d'Elric, Cymoril. Une première impression plutôt mitigée donc. Vaille que vaille, je lis tout de même quelques pages et là, je me suis laissée emporter par le récit. Je referme donc l'ouvrage pour le reprendre plus tard.
Vient alors le temps de la « lecture ». Finalement, les dessins aux couleurs sombres correspondent en tout point à l'univers créé par l'auteur initial, Michael MOORCOOK et repris et adapté par Julien Blondel : un univers sanglant, brutal, violent, ténébreux, chaotique et pour cause, nous sommes chez les Seigneurs du Chaos. L'Empire semble être sur sa fin, en plein déclin, après 10 000 ans de conquêtes, d'expansion et de grandeur. Elric aspire désormais à la paix, plus philosophe que roi-guerrier, au grand dam de son cousin, Yyrkoon, le félon. Certains éléments de l'histoire paraissent confus. Il n'y a pas vraiment de mise en place, de présentation des personnages. On est plongé directement dans le récit et des termes propres à l'univers créé parsèment le texte sans explication préalable. Celle-ci vient par la suite comme ce que sont les légions de Pyaray, par exemple. On comprend une fois dans le contexte mais du coup, c'est parfois assez difficile à suivre lorsque, comme moi, on ne connait pas l'oeuvre initiale. de même, je trouve qu'il manque une carte permettant de situer Melniboné et les territoires qui l'entourent, notamment quand les ennemis de l'Empire essayent de l'envahir : on ne sait pas d'où ils viennent… En conclusion, c'est peut-être un peu fouillis pour une première lecture. Je pensais commencer doucement, rentrer dans le monde d'Elric progressivement, en découvrant tout d'abord la BD et en lisant ensuite la série dont elle découle mais je me dis que, finalement, il vaut peut-être mieux faire l'inverse. En tout cas, cette BD m'a donné envie de lire la première intégrale d'Elric, publié récemment en poche. Ce n'est déjà pas si mal. Pour ce qui est de lire la suite de la BD, peut-être pas dans l'immédiat mais je pense effectivement y revenir, une fois mieux imprégnée de l'oeuvre initiale. J'ai beaucoup aimé aussi le dossier en fin de BD, présentant le travail des auteurs en amont et montrant comment ils ont coopéré. C'est très instructif et cela permet de mieux comprendre leur travail. Il ne faut pas passer à côté, à mon avis…
Lien : http://lecturesdalexielle.ov..
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Grâce à Masse critique j'ai eu la chance de lire en avant première l'oeuvre de Michael Moorcock adaptée en BD par Julien Blondel.
Je ne saurai dire si l'adaptation est fidèle à l'oeuvre de départ car je ne l'ai jamais lue (mais ça peux s'arranger!)
Elric empereur malade et albinos est le dernier empereur de Melniboné, une civilisation puissante mais en plein déclin. Son cousin Yyrkoon va le défier et tout mettre en oeuvre pour prendre sa place et prouver qu'il est plus puissant.
La couverture sombre et sanglante nous prépare parfaitement à l'histoire dans laquelle nous nous apprêtons à nous plonger.
L'univers d'Elric est très interessant, les personnages bien travaillés et l'histoire (pour ce qui apparaît dans le 1er tome) est bien construite, on arrive assez vite à la fin, heureusement la Bd se termine par 16 magnifiques illustrations.
Je ne recommanderai cette BD qu'aux personnes fans de ce format et du fantasy, ce qui n'est pas mon cas mais j'ai quand même aimé lire Elric !
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Elric fait partie de ces héros quasi mythique de la littérature fantasy, je ne m'étais pas encore attaqué à Moorcock malgré la récente réédition préférant terminer mes gros cycles en cours (Drizzt la légende de Salvatore notamment).
C'est donc avec plaisir que j'ai fait connaissance en mode graphique avec ce héros intriguant !

Qu'en dire au final ?
L'album en soi déjà est un très bel objet, et quand on parle bédé ce n'est pas rien. On sent le travail respectueux et de qualité, le sens du détail, l'hommage rendu.
La bédé offre donc de belles pages, aux dimensions imposantes. On est au large dans les cases qui laissent place aux détails et aux plans larges avec un bon rendu.

Ajoutons que cette première édition se referme sur un portfolio en supplément, les auteurs nous livrent leurs essais et travaux de recherche autour des personnages et décors ; très enrichissant !

Au niveau de l'intrigue, ce premier tome est plus une mise en bouche. On découvre l'univers et les personnages, leurs interactions. Elric au centre bien sûr mais aussi sa femme (soutien dans l'ombre et personnage fort que j'ai beaucoup apprécié) et le méchant cousin (uhuh).
J'ai souvent pensé à Drizzt au cours de cette lecture : le peuple d'Elric et ses coutumes sont rudes, décadentes sans aucune place pour la pitié ou les faibles, et pour le côté anti-héros du personnage principal qui colle peu avec l'univers et est en dehors de la norme.
L'intrigue n'a toutefois pas grand chose en commun mais si vous avez aimé le personnage de Salvatore je vous le conseille d'autant plus.

L'aspect fantastique s'amorce arrivé en fin de volume avec l'entrée en scène d'un démon, on a certes eu un léger aperçu de la magie d'Elric en milieu de tome mais là c'est plus spectaculaire et donne envie de connaître la suite !

En résumé c'est un très bel objet que cette adaptation française d'Elric, ce premier tome est impeccable d'un point de vue graphisme.
C'est un peu plus léger au niveau du contenu, on arrive vite au bout sans avoir eu grand chose à se mettre sous la dent, j'aurai apprécié un peu plus de fond ou alors quelques pages de plus ? On reste un peu trop dans l'introduction à mon goût, dommage !
En tout cas maintenant que 'est fait j'attendrai davantage du prochain tom
Lien : http://www.perdreuneplume.co..
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Graphisme réussi sur une histoire fantastique qui dans le genre a connu un énorme succès. L'intrigue est à la limite malsaine avec ces personnages qui utilisent les humains comme des esclaves ou des sources de sang ou de chair.
Le personnage principal, Elric, est un albinos, faible, drogué, qui ne survit que grâce aux bons soins de sa femme, sorcière, dont le frère prétend au trône et va tout faire pour s'en emparer. A partir de la, c'est une intrigue plutôt classique d'une lutte entre deux hommes pour le pouvoir avec une femme entre eux (épouse et soeur). Bref rien de nouveau.
Esthétisme superbe, histoire fantasy que j'apprécie moyennent.
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J'ai lu les romans de la saga d'Elric il y a plus de trente ans. Depuis c'est la première fois que je me replonge dans cet univers glauque de Melniboné.
Et curieusement, je suis déçu par le récit et aussi par les dessins que je trouve trop sombres.
Mon imaginaire n'avait pas le même rendu de cet univers.
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L'adaptation par des fans, pour des fans, d'un roman que je n'ai pas lu. Les illustrations ressemblent assez au travail de Druillet, dont les auteurs se réclament. Un dessin magnifique, des couleurs sublimes, une histoire envoûtante mais... tant de sang, tant de cruauté, si artistiquement rendu. Beaucoup trop à mon goût. Je le regrette.
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