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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Blutch nous avait déjà expliqué comment en finir avec le cinéma. Cette fois, il nous raconte la fin de la bande dessinée dans une dystopie qui se déroule du rose au bleu et du vert au jaune, dans un monde peuplé d'hologrammes et de machines organiques que n'aurait pas reniées le David Cronenberg d'un Festin nu.


L'intrigue, si ce n'est le monde présenté dans Lune L'Envers, tourne autour de cet impératif : « L'humanité ne passera pas une année supplémentaire sans son Nouveau Nouveau Testament ». Dans l'avenir, la nouvelle Bible s'étendra en phylactères et onomatopées –et Blutch ne pardonnerait pas que l'on réduise la bande dessinée à ces deux caractéristiques. Lui-même essaie sans cesse de rendre ce format aussi littéraire que n'importe quel autre roman, s'inspirant ici de l'esthétique et des coloris d'Alan Moore. Ses figures de style sont des illustrations frappantes, des changements de rythmes narratifs surprenants, des variations de couleurs à la fois discordantes et ravissantes.


Le message véhiculé à travers l'intrigue sera cependant moins original et constitue une critique classique des impératifs économiques venant avilir ce domaine incorruptible que devrait être la création artistique. Il s'agit peut-être d'une façon comme une autre pour Blutch de ne pas perdre de vue ses propres idéaux alors que sa bibliographie commence à devenir aussi dense et respectée que celle du personnage malmené de Lune L'envers.
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Quel étonnant album que Lune L'envers de Blutch ! Je le recommande pour les blasés de la BD parce que le voyage, hautement dépaysant, vaut le détour. A chaque planche, des éléments viennent titiller notre tranquillité. Et l'univers fantastique de Blutch amène à identifier pas mal de travers de notre société actuelle (et future ?). L'humour est également présent mais à doses ironiques voire cyniques. J'ai apprécié globalement cette lecture qui mobilise différents niveaux de nos sens, en plus de nous surprendre quasi constamment.
L'album nous amène à suivre les pérégrinations de différents personnages qui tournent tous autour de Lantz, auteur d'une série de BD plus que célèbre, intitulée le « nouveau nouveau testament ». N'aynt plus l'inspiration nécessaire pour poursuivre le sillon creusée consciencieusement par sa maison d'édition, une sorte de mastodonte en quête de profits, il se fait donc jeter, le temps pour ses éditeurs de vérifier qu'il est bien à sec. Heureusement, un serveur du groupe d'éditions prénommé « Eurifice » a identifié une personne susceptible de poursuivre l'oeuvre. Cette personne, prénommée Liebling, n'est autre que la petite amie de Lantz, mais à une autre époque, celle de sa jeunesse.

Difficile de résumer l'album en quelques lignes, l'histoire est composée de pas mal d'éléments fantastiques qui pourraient sembler anecdotiques. En les reliant les uns avec les autres, on perçoit l'ironie de l'auteur qui masque à peine sa critique de ce qui l'entoure. du travail, devenu absurde puisqu'il consiste, pour des jeunes filles serviles, à plonger leurs mains dans des sortes de machines informes et à laisser s'écouler le temps. du sexe, devenu lui-aussi absurde, voir loufoque puisque certains hommes ont un majeur en forme de phallus qu'ils n'hésitent pas à brandir tels des armes...

Les dessins sont réalistes, avec une touche psychédélique qui colle bien à l'histoire. Les couleurs sont étonnantes, jamais franches, toujours teintées de noir, avec un crayonné présent qui souligne les silhouettes et les objets. La couverture donne un bon aperçu de cela, sorte de condensé de l'album : l'érotisme, le fantastique et un personnage aux lunettes bleues, double de l'auteur, qui nous regarde en prenant la pose...

En lisant l'album, je n'en revenais pas d'une telle imagination, nourrie de tant d'éléments étonnants et troublants, au service d'une histoire qui se tient complètement. Les dialogues sont truculents, souvent mordants et cyniques, à l'image de l'univers de l'auteur. Une découverte presque glaçante d'un univers surprenant.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Pour ce nouveau voyage au sein de l'étrange, Blutch (La volupté) invite à suivre les pas de la jeune Libling au début de sa carrière professionnelle et de Lantz, un talentueux dessinateur. Pour son premier boulot, la première doit glisser ses mains dans une drôle de machine, Eurifice, sans même savoir ce qu'elle fabrique. Au même moment, le second se fait taper sur les doigts par sa hiérarchie car le nouvel album de sa série phare, le « Nouveau Nouveau Testament », n'avance pas d'un iota. Après sa première journée de travail, Liebling rentre retrouver Lantz, son petit ami qui espère prochainement devenir le dessinateur officiel du « Nouveau Nouveau Testament ».

Si la gestion de la temporalité du récit surprend d'entrée, le temps qui passe constitue l'un des principaux sujets de cet album qui s'amuse à dénoncer notre société de consommation, ainsi que le monde de l'édition. Blutch plonge en effet le lecteur dans un futur où les gens ne savent plus à quoi ils travaillent et ont donc perdu tout lien avec le produit de leur labeur. Cette critique acerbe du monde du travail s'attaque en particulier aux éditeurs qui exploitent leurs auteurs à succès et regardent d'un mauvais oeil ceux préfèrent travailler à l'ancienne.

L'atmosphère très seventies des planches dessinées par Blutch et colorisées par Isabelle Merlet contribue à accentuer l'aspect décalé du scénario.

Une histoire onirique et déstabilisante, qui invite à réfléchir sur la vie, le travail, l'amour et le temps qui passe…
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Mille pétards !
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