J'ai lu, et dès les premières pages, je me suis perdu dans les méandres d'une oeuvre qui est bien au-delà des capacités oniriques de ma compréhension. Les scènes s'enchaînent, et ne se ressemblent pas. le voyage au pays de l'absurde se déroule inlassablement et m'a emmené dans le cul de sac d'un conte fantastique qui m'a échappé.
En fait, j'ai cherché l'intention de l'auteur en lisant le livre, et je n'ai trouvé que l'envie de faire une oeuvre qu'on appelle d'auteur et qui habituellement m'échappe, ce qui a d'ailleurs réussi.
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Blutch... toujours le même problème.
Première page: des vues de Paris. Des tours sans âme, un Beaubourg grisâtre.
C'est beau et triste comme un jour de pluie.
Ensuite, une séquence de danse. Représentez la danse en na,de dessinée. La grâce, la dynamique des corps, la gravité qui s'efface... rares sont ceux qui trouvent les traits pour traduire l'équilibre éphémère d'un corps qui danse.
Vivès le peut.
Blutch y excelle. Quelques pages de pure grâce.
Blutch dessine le mouvement comme personne. Ses corps respirent.
Blutch est un dessinateur d'exception.
Blutch méprise les femmes.
Autant il les dessinent à la perfection, autant le sort qu'il leur réserve dans ses histoires est détestable.
Dans ce récit onirique, Lola est sans cesse humiliée et violentée comme dans un porno soft des années 70. Elle subit sans cesse, fuit, retombe dans d'autres griffes.
La femme nep eut exister qu'à travers les hommes.
Les hommes peuvent être ridicules ou pathétiques, ils n'en gardent pas moins les clés du jeux. Ils suent et abusent de leur autorité, sans que cela ne soit jamais vraiment remis en cause. D'ailleurs, Lola finit dans mes b ras d'un homme, comme si c'était la seule conclusion possible. Elle doit rester dans le cercle: une femme doit se coller à un homme, même dans la folie de ce Paris onirique.
On ne peut déroger à certaines règles.
La forme est magnifique, mais ce qu'elle recouvre est trop discutable.
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