L'idéal environnemental est peut être la chance que nous attendions pour fonder un système de valeurs et de croyances qui dépasse les grands systèmes sacrés qui nous ont précédés dans l'histoire des civilisations
Le jour où les personnes agissant de façon irresponsable ou criminelle vis à vis de la faune, de la flore, des océans ou de l'atmosphère seront pointées du doigt et dénoncées par des discours moraux, aptes à mobiliser les ressorts les plus profonds de la psyché humaine, alors nous pourrons commencer à espérer que les comportement changent. Pas avant.
La mort nous rend fous parce qu'elle représente l'échec de nos systèmes de prédiction. Face à ce mur, tout ce que nous pouvons anticiper s'effondre. La partie de notre cerveau dont l'unique fonction est d'émettre des prédictions et de tester leur réalisation se sent perdue.
Il y a bien sûr la dernière solution, médiane : le principe du bien et du mal détenu par les calculs d'une super-intelligence écologique, apte à allouer les ressources, à limiter de façon équitable et autoritaire les consommations individuelles.
[...] confronté a l'absence de sens, l'humain panique. Il vit une angoisse primale. Pour moi, échapper à cette situation que je percevais comme absurde à été une réaction de l'ordre de la survie. Incontrôlable, profondément émotionnelle et comparable à celle d'un animal se soustrayant instinctivement à des chocs électriques qu'on aurait tenté de lui infliger dans une cage.
Quand vous vous posez la question du sens, vous ouvrez la boîte de Pandore.
Si bien que la seule décision importante est de savoir si nous voulons conserver l'humanité ou non.