Wallman, tome 2

Jirô a compris que Nami est une "bleue" dans ce métier impitoyable. Il décide de reprendre du service pour devenir le formateur de la jeune femme et son ange gardien. Il retrouve sa forme physique. Terminé l'embonpoint, bonjour les muscles. Mais presqu'un an sans servir, ça rouille un quadra. Il emmène donc la belle dans un centre d'entraînement. Ainsi préparés, Nami et Master Kû peuvent partir en mission. Ils sont engagés pour démanteler un réseau de trafiquant de drogue qui profite des dons d'une ONG pour vendre leur came à Fukushima. A force de nettoyer le milieu, ils réveillent d'autres Wallmen qui ont l'ambition de les affronter. Pris par surprise, Nami et Kubita sont blessés. Pour protéger et venger ses amis, Jirô doit redevenir la légende et est mis au défi d'affronter cinq Wallmen impitoyables...
Pour ce deuxième opus, le dessin reste à la hauteur. C'est tout simplement magnifique. Bon, parfois, la beauté de Nami occulte un peu l'histoire, elle est toujours aussi affolante. Il y a une méchante qui entre en scène dont les formes n'ont rien à envier à la belle héroïne, comme quoi, la beauté n'est pas toujours gage de qualité. Attention, le danger monte d'un cran. Cette fois, ne sont plus de simples yakusas que vont affronter nos personnages mais des tueurs expérimentés. Donc, l'action s'accélère, monte en intensité. Côté intellectuel, ça ne mange pas trop de neurones mais ne boudons pas notre plaisir, tant le graphisme est enchanteur. Il y a quelques références à des séries télévisées ou des personnages de Marvell. On pourrait comparer Jirô à John Reese, par exemple, de la série "Person Of Interest", les câbles pour la voltige à l'homme araignée ou Nima à Cat Woman mais la comparaison s'arrête là. Cet épisode nous en apprend aussi un peu plus sur l'origine et le passé de Jirô, ce qui nous le rend d'avantage humain et sensible. Le rythme est tellement intense que le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Et toujours cette autodérision, ces petites touches d'humour, même s'il est parfois potache, surtout autour du physique de la belle Coréenne mais ne sommes-nous pas dans un milieu débordant de testostérone ? Le tout reste une lecture prenante, passionnante, avec des moments intenses toujours baignés dans un graphisme somptueux. La suite s'annonce encore plus rythmée, plus violente, peut-être plus profonde aussi.