AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 61 notes
5
8 avis
4
5 avis
3
0 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce livre est le témoignage de Luciano Bolis sur les tortures qu'il a eu à subir en février 1945 et qui lui ont été infligées par les fascistes alors que lui était partisan. Un texte extraordinaire qui ne s'oublie pas, que j'essaie de faire connaître dès que je peux
Commenter  J’apprécie          320
Un très court récit qui raconte la résistance physique et psychique d'un résistant face à ses bourreaux, les chemises noires fascistes.

Si le livre est court, on en prend néanmoins plein la figure, car Luciano Bolis, avec beaucoup de sobriété et de lucidité, raconte le martyre qu'il a enduré et auquel il a finalement survécu : torturé, le plus inhumainement possible, il trouve le courage de ne rien dévoiler de ses activités, et parvient, au prix d'une inébranlable force mentale, à ne pas dénoncer les partisans. Endurant une souffrance incommensurable et sur le point de craquer, il pense que la mort sera un soulagement, mort qui lui sera finalement refusée. Par la description terrible de ses tortures il fait une large part à ses sentiments, à sa douleur, à ce qu'il espère encore ou ne redoute plus. On entre dans sa tête, on partage sa peur, ses espoirs, le relachement quand les liens se déssèrent.
Un texte extraordinaire mais parfois insoutenable.
Commenter  J’apprécie          250
Voici un petit texte puissant, dans lequel Luciano Bolis, membre du parti d'Action, très actif au sein de l'organisation antifasciste, raconte son arrestation par les chemises noires, en 1945.
Incarcéré dans des conditions inhumaines, soumis à la torture, il subit interrogatoires musclés et passages à tabac avec une résistance physique et psychologique qui force l'admiration.
Les dilemmes moraux qu'il traverse l'amènent à choisir sciemment la voix du suicide, pour ne pas parler et mourir digne.
O partigiano portami via,
Che mi sento di morire.

A moins que le destin n'en décide autrement…
Un témoignage captivant, très fort, qui m'a sonné.
Commenter  J’apprécie          190
J'ai découvert ce livre terrible grâce à un merveilleux lecteur-passionné et passionnant, souvent partial, toujours habité- Michel Pollack.

Après avoir entendu son émission sur France Inter, je me suis précipitée sur le petit livre de Bolis- un récit tendu, centré sur la résistance physique et morale à la torture- et l'ai dévoré d'un trait. Je n'ai jamais littéralement EPROUVE une lecture comme j'ai éprouvé celle-là: une vraie souffrance physique, le corps rompu, le souffle court, des douleurs partout, une impression insupportable de violence et un total épuisement.

Lisez et accrochez-vous. C'est plus qu'une gifle: un vrai K.O. debout...
Commenter  J’apprécie          122
Il s'agit du récit d'une partie de la détention de Luciano Bolis dans les geôles fascistes en février 1945.
Qui est L. Bolis ? Il était le chef d'un réseau de la résistance italienne, luttant contre le fascisme du régime de Mussolini. Il fut arrêté dans une rue de Gênes, peu de temps après l'arrestation d'un autre membre important du réseau (qui n'a pas trahi). Il raconte ici comment il fut torturé, comment il a résisté à la douleur pour se taire, pour ne pas trahir et comment il en est venu à envisager le suicide. Vu le zèle des fascistes au passage à tabac (entre autre) et le sien à vouloir mourir, sa survie tient du miracle. Il fut lui-même surpris de sa résistance physique et psychique.
Ce n'est pas un livre qui dit "Regardez comme je suis trop fort !" mais qui interroge sur la notion de courage, de résistance. Aux coups, à la tentation de parler pour que la souffrance et la douleur cessent, celui de se suicider, de tout faire pour mourir de peur de trahir...
C'est dur à lire, ça prend aux tripes. Et ça laisse béat d'admiration.
Commenter  J’apprécie          120
Livre uppercut sur les tortures subies par un partisan italien durant la 2ème guerre mondiale par les chemises noires de Mussolini.

Livre témoignage poignant qui va droit à l'essentiel. Il est parfois difficile à lire, notamment dans la tentative de suicide de l'auteur, surtout si on se souvient qu'il s'agit d'une autobiographie.

Si ce n'était ce dernier bémol, il devrait être lu par nos grands adolescents à l'école!

Livre très court qui se lit donc très vite.
Commenter  J’apprécie          70
"La particularité de ce livre par rapport à l'ensemble des mémoires sur la Résistance consiste,outre la force narrative naturelle de Bolis et le caractère extrême de son expérience, dans l'absence de toute intention commémorative. Ici,aucun destin historique du peuple,aucun collectif où puiser l'énergie ou dans lequel diluer sa propre angoisse.
Il y a au contraire un homme seul,emprisonné avec ses pensées et ses tourments ,et l'unique ressource du dialogue intérieur.Et une foi unique: les impératifs moraux sur lesquels appliquer les comportements et les choix politiques."
traduction de la 4è de couverture Einaudi Tascabili
Commenter  J’apprécie          60
J'ai lu ce témoignage aux éditions "La fosse aux ours".
Cette lecture m'a glacé.
Luciano Bolis revient avec une distance froide et une grande honnêteté sur son emprisonnement et les tortures qu'il a subi durant les derniers moments du régime mussolinien. Résistant militant, il est arrêté et longuement tourmenté (passages à tabac, tortures morales, privations, étouffements...) jusqu'à sa décision de mettre fin à ses jours. Les détails cliniques de cette exécution sont à la limite du soutenable.
Un témoignage nécessaire pour nous rappeler la barbarie et la chute de toute humanité, la rigueur morale et le courage.
Commenter  J’apprécie          50
Luciano Bolis nous relate son aventure en cette fin de seconde guerre mondiale dans une Italie nazie fasciste. Patriote arrêté par la garde noire, il va endurer les pires sévices. A la lecture, ce récit s'apparente à un compte rendu quasi analytique de ce qu'il se passe dans le corps et dans la tête lorsqu'on est torturé. Surpris par l'endurance du corps, c'est davantage la tête qui préoccupe. Comment s'assurer que par lassitude plus que par douleur, on ne donnera pas de noms, on ne se reniera pas ? Avec une force et une honnêteté intellectuelle sans faille, Luciano Bolis ne cède pas, il n'est pourtant plus que l'ombre de lui-même, son corps résiste mais à quel prix, il n'est « plus un homme, mais un déchet ». C'est alors que la mort s'affiche comme la grande libératrice, l'ultime solution. Ainsi, emporté par un désir farouche de ne plus souffrir il décide d'échafauder un plan pour se suicider. Il mettra du coeur à l'ouvrage mais rien n'y fait le corps ne veut pas mourir ! Il sera transporté à l'hôpital par la garde noire convaincue des informations stratégiques que ce patriote pourrait encore livrer bien que consciente, pourtant, de la probable défaite de la coalition germano italienne. Luciano Bolis sera soigné le temps nécessaire pour que les patriotes avertis de sa situation et soutenus par quelques médecins, préparent son évasion.
Finalement, et l'auteur ne s'en cache pas, c'est surtout le récit d'un homme qui a craint oublier avec le temps plutôt qu'un témoignage historique ou un propos ou une réflexion sur la guerre, la nature humaine ou encore la résilience. Voilà donc un livre court et percutant qui, bien que sans prétentions, nous amène inévitablement à nous poser des questions simples mais pourtant essentielles : comment aurions-nous réagi, pour quoi, pour qui serions-nous prêts à mourir?
Commenter  J’apprécie          30
Court récit de Luciano Bolis, partisan qui dirigeait la résistance à Gênes, qui revient sur son arrestation par les Brigades noires. Il évoque la torture subie et la tentation du suicide pour éviter de parler. Un témoignage édifiant.
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (153) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1716 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}