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Petits mais costauds
Liste créée par Gwen21 le 29/07/2014
75 livres. Thèmes et genres : littérature , Taille , Chefs-d'oeuvre (art) , notoriété

Ils sont petits mais costauds.

Réputés intenses, ces brefs récits de fiction semblent tenir une place privilégiée dans le cœur d'une majorité de lecteurs.

Liste volontairement limitée à 75 titres de fiction comptant moins de 250 pages. LISTE CLOSE.



1. Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry
4.32★ (166288)

120 pages chez Gallimard. «Le premier soir, je me suis donc endormi sur le sable à mille milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors, vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait : "S'il vous plaît... dessine-moi un mouton !" J'ai bien regardé. Et j'ai vu ce petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement...»
2. Gatsby le magnifique
Francis Scott Fitzgerald
3.87★ (21700)

223 pages chez Grasset. New York, années folles. Dans sa somptueuse demeure de Long Island, Jay Gatsby organise de fastueuses réceptions où les invités se pressent en foule. Mais leur hôte ne cherche à éblouir qu'une seule personne : Daisy Buchanan. Elle est élégante, riche, séduisante, mais elle est la femme d'un héritier millionnaire.
3. Le Joueur d'échecs
Stefan Zweig
4.31★ (26721)

128 pages chez le Livre de Poche. Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, «pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons».
4. La Perle
John Steinbeck
3.82★ (6490)

128 pages chez Gallimard. «Dans la ville, on raconte l'histoire d'une grosse perle - comment elle fut trouvée, puis perdue à nouveau ; l'histoire de Kino, le pêcheur, de sa femme Juana et de leur bébé Coyotito. Et comme l'histoire a été si souvent racontée, elle est enracinée dans la mémoire de tous. Mais, tels les vieux contes qui demeurent dans le c?ur des hommes, on n'y trouve plus que le bon et le mauvais, le noir et le blanc, la grâce et le maléfice - sans aucune nuance intermédiaire.»
5. Des souris et des hommes
John Steinbeck
4.21★ (54511)

208 pages chez Gallimard. «Lennie serra les doigts, se cramponna aux cheveux. - Lâche-moi, cria-t-elle. Mais, lâche-moi donc. Lennie était affolé. Son visage se contractait. Elle se mit à hurler et, de l'autre main, il lui couvrit la bouche et le nez. - Non, j'vous en prie, supplia-t-il. Oh ! j'vous en prie, ne faites pas ça. George se fâcherait. Elle se débattait vigoureusement sous ses mains... - Oh ! je vous en prie, ne faites pas ça, supplia-t-il. George va dire que j'ai encore fait quelque chose de mal. Il m'laissera pas soigner les lapins.»
6. La métamorphose
Franz Kafka
3.82★ (33365)

144 pages chez Gallimard. Bien entendu, lorsque Grégoire aperçoit son corps recouvert d'une carapace et constate que des pattes lui ont poussé dans la nuit, il croit à un mauvais rêve et ne s'inquiète pas outre mesure. Pourtant, la métamorphose est bien réelle. Elle est également évolutive. Étonnamment, Grégoire semble accepter cette mutation avec la résignation qui a toujours caractérisé cet employé modèle qui ne vit que pour assurer une existence décente à sa famille. Il lui arrive même, au début, d'éprouver de petites joies, comme celle de trouver la technique adéquate pour se retourner.
7. Soie
Alessandro Baricco
3.89★ (12385)

114 pages chez Gallimard. Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des ?ufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.Soie, publié en Italie en 1996 et en France en 1997, est devenu en quelques mois un roman culte - succès mérité pour le plus raffiné des jeunes écrivains italiens.
8. Bonjour tristesse
Françoise Sagan
3.74★ (32342)

153 pages chez Pocket. La villa est magnifique, l'été brûlant, la Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l'amour que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père, veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s'amusent, ils n'ont besoin de personne, ils sont heureux. La visite d'une femme de c?ur, intelligente et calme, vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la pinède embrasée, un jeu cruel se prépare. C'était l'été 1954. On entendait pour la première fois la voix sèche et rapide d'un " charmant petit monstre " qui allait faire scandale. La deuxième moitié du XX e siècle commençait. Elle serait à l'image de cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir.
9. Le poids des secrets, tome 1 : Tsubaki
Aki Shimazaki
4.14★ (3852)

114 pages chez Babel. Dans une lettre laissée à sa fille après sa mort, Yukiko, une survivante de la bombe atomique, évoque les épisodes de son enfance et de son adolescence auprès de ses parents, d'abord à Tokyo puis à Nagasaki. Elle reconstitue le puzzle d'une vie familiale marquée par les mensonges d'un père qui l'ont poussée à commettre un meurtre. Obéissant à une mécanique implacable qui mêle vie et Histoire, ce court premier roman marie le lourd parfum des camélias (tsubaki) à celui du cyanure. Sans céder au cynisme et avec un soupçon de bouddhisme, il rappelle douloureusement que nul n'échappe à son destin.
10. Le Cid
Pierre Corneille
3.69★ (23248)

108 pages chez Pocket. " Rodrigue, as-tu du coeur ? Tout autre que mon père l'éprouverait sur l'heure... " Qui de nous n'a pas été bercé par l'épopée du Cid ? Noble, vaillant, sans égal, sans rival. Amoureux de Chimène, aimé en retour, accablé par le sort, car pour sauver l'honneur de sa famille il lui faut perdre une maîtresse. Laffront est rude. Un soufflet ! Homme de coeur, Rodrigue ne peut que venger son père d'un tel outrage. A son tour, Chimène demande justice. " Tu t'es, en m'offensant, montré digne de moi, je me dois, par ta mort, montrer digne de toi. " Cruel conflit entre devoir et passion qui pousse les deux amants à s'opposer. A tant de grandeur d'âme, le Ciel ne peut être insensible...
11. L'art d'aimer
Ovide
3.56★ (1132)

95 pages chez Librio. La séduction : un art subtil, un rite mis à l'honneur pendant la Renaissance avec les cours d'amour, mais déjà chanté par Ovide. La femme étant libre de ses sens et de ses sentiments, comment la conquérir ? Où tendre ses filets ? Compliments, promesses, larmes, baisers, hardiesse... Toutes les armes sont bonnes. Celle que l'on aime une fois séduite, comment la retenir ? Au terme d'un jeu dont le prix est le plaisir, l'amant raffiné a plus d'une corde à son arc... Quant à la femme, il lui appartient de garder son éternel féminin, ce qui n'est pas le plus facile... Au-delà de l'artifice, l'art doit gouverner l'amour. Un art dans lequel Ovide est passé maître.
12. Le vieil homme et la mer
Ernest Hemingway
3.96★ (30718)

249 pages chez Gallimard. La chance a abandonné le vieux pêcheur : voici plusieurs semaines qu'il revient au port avec sa barque vide. Pourtant, tous les soirs, il prépare, avec son jeune ami Manolin, à qui il a appris l'amour de la mer, la pêche du lendemain qui lui accordera peut-être une dorade, un thon ou même un requin. Vient un jour où, en effet, le vieil homme rencontre son poisson. L'homme et l'animal vont alors s'affronter en un duel long et âpre qui va durer plusieurs jours, plusieurs nuits...
13. Lady Susan
Jane Austen
3.67★ (3517)

128 pages chez Gallimard. Une veuve spirituelle et jolie, mais sans un sou, trouve refuge chez son beau-frère, un riche banquier. Est-elle dénuée de scrupules, prête à tout pour faire un beau mariage, ou juste une coquette qui veut s'amuser ? Le jeune Reginald risque de payer cher la réponse à cette question... Grande dame du roman anglais, Jane Austen trace le portrait très spirituel d'une aventurière, dans la lignée des personnages d'Orgueil et préjugé et de Raison et sentiments.
14. La part manquante
Christian Bobin
3.88★ (1459)

108 pages chez Gallimard. «C'est par incapacité de vivre que l'on écrit. C'est par nostalgie d'un Dieu que l'on aime. Un livre, c'est un échec. Un amour, c'est une fuite. Nous ne pouvons entreprendre que de biais, nous ne pouvons vivre que de profil. Nous ne sommes jamais où nous croyons être. Notre désir est voué à l'errance. Notre volonté est sans poids. Parfois quand même, on approche quelque chose. Parfois quand même on reçoit des nouvelles de l'éternel. Le battement des lumières sur un visage. La tombée de la foudre dans une encre.»
15. Trois chevaux
Erri De Luca
3.87★ (1721)

138 pages chez Gallimard. «Je monte sur la passerelle, je ne pense à personne, je suis la dernière feuille de l'arbre et je me détache sans être poussé.Je ne pense pas à la jeune fille aimée, suivie jusqu'à faire partie de son pays.Maintenant je sais qu'elle est au fond de la mer, jetée au large du haut d'un hélicoptère, les mains attachées. A vécu pour moi, est morte pour offrir des yeux aux poissons.»Le narrateur, Italien émigré en Argentine par amour, retourne ainsi au pays. En Argentine, sa femme a payé de sa vie leur combat contre la dictature militaire. Lui, le rescapé, a appris que la vie d'un homme durait autant que celle de trois chevaux. Il a déjà enterré le premier, en quittant l'Argentine. Il travaille comme jardinier et mène une vie solitaire lorsqu'il rencontre Làila, qui «va avec des hommes pour de l'argent», et dont il tombe amoureux. Il prend alors conscience que sa deuxième vie touche aussi à sa fin, et que le temps des adieux est révolu pour lui.Récit dépouillé à l'extrême, Trois chevaux évoque la dictature argentine, la guerre des Malouines, l'Italie d'aujourd'hui.
16. Le Roman de Renart
Anonyme
3.63★ (2358)

143 pages chez Hachette. Renart a faim d'anguilles, de jambon ou d'andouilles, mais rien ne le régale plus que de duper les autres : des paysans, le chat Tibert, le loup Isengrin et même le roi Noble le lion. Renart le hors-la-loi, Renart le rusé, Renart le diabolique se transforme au gré de son imagination en pèlerin, jongleur, teinturier, médecin ou cadavre... Mieux qu'aucun récit d'historien, les roublardises de Renart nous parlent d'un temps où les rois s'employaient à mater leurs vassaux insoumis, où les chevaliers partaient en croisade et où les animaux partageaient l'aventure humaine. Cette édition réunit un choix d'épisodes significatifs et savoureux du Roman de Renart, ordonnés de manière à offrir une histoire cohérente.
17. Alice au pays des merveilles
Lewis Carroll
3.96★ (33319)

125 pages chez Pocket. Alice s'ennuie auprès de sa s?ur quand elle voit passer près d'elle un lapin blanc aux yeux roses vêtu d'une redingote rouge. Cela ne l'étonne pas le moins du monde. Pourtant, lorsqu'elle le voit sortir une montre de sa poche et s'écrier : " Je suis en retard ! En retard ! En retard ! ", elle se dit que décidément ce lapin a quelque chose de spécial. En entrant derrière lui dans son terrier, elle fait une chute presque interminable qui l'emmène dans un monde aux antipodes du sien. Elle va y rencontrer une galerie de personnages retors et se trouver confrontée au paradoxe, à l'absurde et au bizarre...
18. L'étranger
Albert Camus
3.98★ (136837)

191 pages chez Gallimard. Quand la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...
19. Pourquoi j'ai mangé mon père
Roy Lewis
3.71★ (8834)

192 pages chez Pocket. Une famille préhistorique ordinaire : Edouard, le père, génial inventeur qui va changer la face du monde en ramenant le feu ; Vania, l'oncle réac, ennemi du progrès; Ernest, le narrateur, un tantinet benêt : Edwige, Griselda et d'autres ravissantes donzelles. Ces individus nous ressemblent : ils connaissent l'amour, la drague, la bataille, la jalousie. Et découvrent l'évolution. Situations rocambolesques et personnages hilarants pour rire et réfléchir. Un miroir à consulter souvent.
20. La mécanique du coeur
Mathias Malzieu
3.96★ (10420)

221 pages chez Flammarion. A Edimbourg, le jour le plus froid du monde, le petit Jack naît avec le coeur gelé. En urgence, le Docteur Madeleine répare l'organe défectueux avec une horloge à coucou Aussi, toute sa vie, Jack devra s'interdire tout sentiment violent, car cela risquerait de détraquer le délicat trucage qui le maintient en vie. Autant dire que l'amour lui est absolument interdit. Mais, le jour de ses dix ans, le garçon fait la rencontre d'une petite chanteuse andalouse, Miss Acacia. Avec cette "flamme à lunettes", c'est la passion qui incendie le coeur en bois de Jack... Pour retrouver la petite chanteuse, Jack devra se lancer dans une véritable quête initiatique, d'Edimbourg à l'Andalousie. Pourra-t-il devenir un homme, un vrai, "sans trucages", et découvrir le coeur qui bat sous son horloge ? Conte fantastique décalé, western féerique à l'univers parsemé de personnages réels comme d'anachronismes, La Mécanique du coeur renouvelle le genre du récit d'enfance.
21. Le Joueur
Fiodor Dostoïevski
3.95★ (8510)

220 pages chez Gallimard. «Paulina éclata de rire : - Vous m'avez dit l'autre jour, sur le Schlangenberg, que vous étiez prêt, sur un mot de moi, à vous jeter en bas, la tête la première et nous étions bien à mille pieds de haut. Je dirai ce mot un jour, uniquement pour voir si vous vous exécutez et soyez certain que je montrerai du caractère. Je vous hais justement parce que je vous ai permis tellement de choses, et je vous hais encore plus parce que vous m'êtes si nécessaire.»
22. Boule de Suif - La Maison Tellier
Guy de Maupassant
3.86★ (20445)

96 pages chez Gallimard. « Boule de Suif, le conte de mon disciple dont j'ai lu ce matin les épreuves, est un chef-d'oeuvre, je maintiens le mot, un chef-d'oeuvre de composition, de comique d'observation. »Paul Morand n'est pas moins enthousiaste que Flaubert : « une grande nouveauté, une parfaite réussite », souligne-t-il, tout en comparant la nouvelle à l'Olympia de Manet. Issue, seule de son espèce, d'une sorte de concours littéraire lancé lors d'une des soirées de Médan, Boule de Suif fait figure non de manifeste, mais d'accomplissement. Le bonheur d'un titre, la virtuosité d'un conteur qui joue sur tous les registres - y compris le comique -, servis par une plume souple et ferme à la fois, employée à peindre la cupidité aussi bien que l'amour, les préjugés ou le bonheur, n'y sont pas étrangers. Mais quelle recette mystérieuse et efficace est ici à l'oeuvre ? Maupassant à son meilleur saisit « dans leurs côtés cruels les réalités de la vie », non sans dégager de cet amalgame soigneux de bourgeois avides et d'humiliés perdus une poésie âcre et forte.
23. Vendredi ou La Vie sauvage
Michel Tournier
3.65★ (13329)

197 pages chez Flammarion. A la suite du naufrage de La Virginie, Robinson Crusoé se retrouve seul rescapé sur une île. Après le découragement et le désespoir, il aménage l'île avec l'aide de l'Indien Vendredi, dont il fait son serviteur.
24. Le Blé en herbe
Sidonie-Gabrielle Colette
3.57★ (10011)

95 pages chez J'ai lu. " Toute leur enfance les a unis, l'adolescence les sépare. " Phil, 16 ans, et Vinca, 15 ans, amis de toujours, passent leurs étés en Bretagne. Tout naturellement, l'amour s'installe entre ces deux complices inséparables, un amour qui grandit plus vite qu'eux. Et cet été-là, Vinca et Phil découvrent leurs différences et leurs incompréhensions. L'insouciance et la confiance font alors place à la souffrance et à la trahison. Ces amours adolescentes révèlent à Vinca et à Phil ce qu'ils sont désormais et ne seront jamais plus. Et ces vacances s'achèvent sur un adieu à l'enfance, amer et nostalgique. Avec délicatesse, Colette excelle à évoquer l'éveil de la sensualité, la douloureuse initiation à l'amour et à la vie.
25. La fille du capitaine
Alexandre Pouchkine
3.78★ (2285)

128 pages chez Librio. Russie, 1773. Petr Grinev, un jeune aristocrate de dix-sept ans, est en route pour Bélogorsk, un fort perdu au milieu des steppes où il va faire ses premières armes d'officier. Surgit d'une tempête de neige un vagabond qui se révélera être Pougatchov, l'usurpateur cosaque qui mène une sanglante rébellion contre le Tsar. Pougatchov va rapidement menacer la sécurité du fort, où le charme de la fille du capitaine catalysera toutes les passions. Ce récit, un des chefs-d'oeuvre de Pouchkine, est considéré comme le tout premier roman " russe ". Mêlant habilement réalité et fiction, Pouchkine y relate un fait marquant de l'histoire de son pays : la brutale révolte menée par Pougatchov contre le pouvoir du Tsar de 1773 à 1774. Sur cette trame, l'auteur construit une vaste fresque où il fait revivre sous nos yeux toute la société russe du XVIIIe siècle.
26. Dirty week-end
Helen Zahavi
3.71★ (653)

208 pages chez Phébus. Un petit livre indispensable à toutes celles qui, fatiguées de se faire peloter dans le métro, rêvent de montrer aux mecs de quel bois elles savent se chauffer, pour peu qu'on les pousse à bout.
27. L'ami retrouvé
Fred Uhlman
3.95★ (11018)

128 pages chez Gallimard. Le chef-d'oeuvre de Fred Uhlman raconte l'amitié entre deux jeunes Allemands, au moment de la prise du pouvoir par Hitler. L'un est juif, l'autre appartient à une famille noble. Bien des années plus tard, en dépit des difficultés traversées, l'amitié retrouvée aura été plus forte que la persécution et que la mort. En se rencontrant pour L'ami retrouvé, c'était la première fois que Harold Pinter et Jerry Schatzberg travaillaient ensemble. Le thème du livre de Fred Uhlman a touché de la même façon la sensibilité et les préoccupations de l'écrivain et celles du cinéaste. Pour Harold Pinter, ce scénario s'inscrit dans la continuité de ses oeuvres les plus récentes, en reprenant deux de ses thèmes essentiels : d'une part, la mémoire, avec ses nostalgies et ses remords, ses télescopages et ses malentendus ; d'autre part, le combat (de plus en plus déterminé et presque militant) que mène Pinter pour le droit de l'homme à la vie et à la liberté, pour la défense de l'individu contre les agressions des appareils d'État, qu'elles soient brutales ou insidieuses.
28. Le dernier jour d'un condamné
Victor Hugo
4.03★ (25937)

103 pages chez Pocket. Dans le Dernier Jour d'un condamné, un prisonnier réfléchit sur sa vie durant les heures qui précèdent son exécution... Au lecteur de l'accompagner dans ses souvenirs et dans ses peurs, de partager avec lui toutes les étapes qui mènent à la guillotine. Avec Claude Gueux, nous suivons l'itinéraire de la prison à l'échafaud d'un homme bon mais victime de l'injustice sociale. Deux romans bouleversants sur une pratique toujours actuelle dans le monde et contre laquelle Hugo se battit toute sa vie : la peine de mort.
29. Zadig ou la Destinée
Voltaire
3.76★ (13544)

192 pages chez Larousse. Zadig est un conte oriental de 1748 sur la recherche du bonheur. La difficulté - et Voltaire nous le signifie dans un sourire - vient de ce que le bonheur ne dépend pas de nous seuls. Zadig, le héros, vertueux comme personne, sera ainsi amené à traverser des épreuves. Mais, si l'auteur retrace la destinée chaotique d'un personnage qui n'a pas ce qu'il mérite, la fin paraît heureuse cependant, comme dans tous les contes, et nous soulage... à moins que Voltaire ne se joue de nous.
30. On ne badine pas avec l'amour
Alfred de Musset
3.79★ (11915)

96 pages chez Pocket. Le jeune Perdican, une fois achevées ses études et conquis le grade de docteur, revient en son château. Dans le même temps, sa cousine Camille rentre du couvent. Et le père du jeune homme désirerait qu'on les mariât. Mais l'orgueil de Camille et la légèreté, toute apparente, de Perdican entrent aussitôt en conflit. Camille a rêvé de trouver la perfection dans l'amour ; et les religieuses de son couvent lui ont fait croire que les hommes sont tous inconstants.
31. Stupeur et Tremblements
Amélie Nothomb
3.69★ (51379)

186 pages chez Le Livre de poche. En 1990, au Japon, Amélie est engagée comme interprète chez Yumimoto, une entreprise d'import-export. Elle pense que son rêve de vivre comme une Japonaise va pouvoir se réaliser. Mais, très vite, elle sent bien que la réalité du système Yumimoto obéit à d'autres lois que celles de son désir.
32. Si c'est un homme
Primo Levi
4.49★ (25659)

213 pages chez Pocket. Ce livre est sans conteste l'un des témoignages les plus bouleversants sur l'expérience indicible des camps d'extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l'appartenance des juifs à l'humanité. Le passage où l'auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s'il était transparent et n'existait pas en tant qu'homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l'holocauste a d'abord été une négation de l'humain en l'autre.
33. Ce qui dépend de nous
Épictète
4.00★ (275)

226 pages chez Arléa. Attachons-nous, soutient Épictète, à distinguer ce qui dépend de nous de ce qui n'en dépend pas. La liberté et le bonheur commencent par l'intelligence de ce partage. Né à Hiérapolis vers l'an 50 avant Jésus-Christ, ancien esclave, Épictète fut, avec Marc Aurèle, le stoïcien qui exerça l'influence la plus profonde sur la morale occidentale. On trouvera ici dans une traduction élégante l'intégralité du Manuelet un choix des Entretiens.
34. L'Alchimiste
Paulo Coelho
3.80★ (83986)

190 pages chez J'ai lu. Santiago, un jeune berger andalou, part à la recherche d'un trésor enfoui au pied des Pyramides. Lorsqu'il rencontre l'Alchimiste dans le désert, celui-ci lui apprend à écouter son coeur, à lire les signes du destin et, par-dessus tout, à aller au bout de son rêve. Merveilleux conte philosophique destiné à l'enfant qui sommeille en chaque être, ce livre a déjà marqué une génération de lecteurs.
35. La Cicatrice
Bruce Lowery
3.83★ (2048)

125 pages chez J'ai lu. " J'étais, sans le savoir, un enfant heureux, relativement heureux, il est vrai. Mais ce n'était qu'une impression d'ensemble. Car ma vie, même alors, ne manquait pas de petits malheurs auxquels je n'arrivais pas à m'habituer. Il faut remonter à novembre 1944. J'avais treize ans. " Jeff porte sur la lèvre un petit bec-de-lièvre que tout le monde nomme la " cicatrice ". Une infirmité dont il ne connaît pas la cause et qui lui vaut moqueries et méchancetés de toutes sortes. Parce qu'il ne sait s'en défendre, il intériorise toute cette douleur, toutes ces blessures morales répétées. A cet âge si sensible, s'enfermant peu à peu, il souffre et fait souffrir ceux qui l'aiment sans réserve...
36. Les Rougon-Macquart, tome 16 : Le Rêve
Émile Zola
3.66★ (6418)

216 pages chez Le Livre de poche. Le jour de Noël 1860, devant la cathédrale de Beaumont enneigée, Angélique, une enfant trouvée et martyrisée, cheveux blonds et regard couleur de violette, est recueillie par Hubertine et son mari Hubert. Ils élèvent la sauvageonne qui apprend la broderie et se met à lire avec passion La Légende dorée de Jacques de Voragine. Une vie de travail et de piété, illuminée bientôt par lidylle qui se noue entre Angélique et Félicien.
37. L'Avare
Molière
3.72★ (29892)

175 pages chez Hachette. Harpagon est un vieillard odieux et avare. Avare jusqu'au ridicule, puisqu'il fait comparaître en justice le chat d'un de ses voisins pour lui avoir mangé le reste d'un gigot ! Avare jusqu'au sordide aussi. Ne cherche-t-il pas à prêter à un taux usuraire l'argent qu'il refuse à son fils ? N'est-il pas prêt à vendre sa fille à qui offre de la prendre sans dot ? Quant à sa prétendue attirance pour Mariane, elle ne résiste pas à sa fascination pour l'or. Peut-être la plus célèbre des comédies de Molière, L'Avare s'inspire largement de l'Aulularia, une pièce de théâtre écrite au IIIe siècle avant J-C par le poète latin Plaute.
38. Thérèse Desqueyroux
François Mauriac
3.72★ (14018)

190 pages chez Le Livre de poche. Pour éviter le scandale et protéger les intérêts de leur fille, Bernard Desqueyroux, que sa femme Thérèse a tenté d'empoisonner, dépose de telle sorte qu'elle bénéficie d'un non-lieu. Enfermée dans sa chambre, Thérèse tombe dans une prostration si complète que son mari, effrayé, ne sait plus quelle décision prendre. Doit-il lui rendre sa liberté ?
39. La gloire de mon père
Marcel Pagnol
4.16★ (22182)

219 pages aux Editions de Fallois. Un petit Marseillais d'il y a un siècle: l'école primaire ; le cocon familial ; les premières vacances dans les collines, à La Treille ; la première chasse avec son père...
40. Indignez-vous !
Stéphane Hessel
3.61★ (6569)

32 pages chez Indigène Editions. "93 ans. C'est un peu la toute dernière étape. La fin n'est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : les années de résistance et le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil national de la Résistance ! C'est à Jean Moulin que nous devons, dans le cadre de ce Conseil, la réunion de toutes les composantes de la France occupée, les mouvements, les partis, les syndicats, pour proclamer leur adhésion à la France combattante et au seul chef qu'elle se reconnaissait : le général de Gaulle. De Londres où j'avais rejoint le général de Gaulle en mars 1941, j'apprenais que ce Conseil avait mis au point un programme, l'avait adopté le 15 mars 1944, proposé pour la France libérée un ensemble de principes et de valeurs sur lesquels reposerait la démocratie moderne de notre pays."
41. Tous les matins du monde
Pascal Quignard
3.67★ (2991)

116 pages chez Gallimard. «Il poussa la porte qui donnait sur la balustrade et le jardin de derrière et il vit soudain l'ombre de sa femme morte qui se tenait à ses côtés. Ils marchèrent sur la pelouse.Il se prit de nouveau à pleurer doucement. Ils allèrent jusqu'à la barque. L'ombre de Madame de Sainte Colombe monta dans la barque blanche tandis qu'il en retenait le bord et la maintenait près de la rive. Elle avait retroussé sa robe pour poser le pied sur le plancher humide de la barque. Il se redressa. Les larmes glissaient sur ses joues. Il murmura : - Je ne sais comment dire : Douze ans ont passé mais les draps de notre lit ne sont pas encore froids.»
42. Gioconda
Nikos Kokantzis
4.22★ (904)

124 pages chez les Editions de l'Aube. Suggéré par Moan. Entre cette maison et la nôtre il y avait un terrain vague, une parcelle envahie de hautes herbes en été, dont nous ne savions même pas qui était le propriétaire, ce dernier ne s'étant jamais montré ; c'était le lieu où se retrouvait la bande, un lieu de discussions, de jeux, de disputes et d'amitié. C'est là que nous jouions à chat, à cache-cache, aux explorateurs dans la jungle, et que nous nous racontions nos histoires, allongés dans les hautes herbes, les soirs d'été. La bande elle-même, à laquelle pouvait s'ajouter, selon l'heure et les circonstances, n'importe quel gamin du coin ou de passage, se composait de mes deux cousins et moi et des enfants de la famille habitant la fameuse maison. Ils étaient six : quatre filles - les plus âgées -, puis deux garçons nettement plus jeunes que nous. (...)
43. La vie devant soi
Romain Gary
4.27★ (39203)

248 pages chez Belin. Suggéré par Jooh. Depuis 1975, date de la parution de La Vie devant soi, la profonde humanité et la truculence de Madame Rosa et de Momo ne cessent d'émouvoir les lecteurs. Lisez ce roman. Vous y découvrirez des personnages hauts en couleur et profondément humains, la belle histoire d'un jeune garçon arabe et d'une vieille dame juive, une écriture d'une grande inventivité et le dernier mot de Momo: « il faut aimer ».
44. Le fantôme de Canterville et autres contes
Oscar Wilde
3.81★ (6719)

94 pages chez Librio. Suggéré par Junie. Mr. et Mrs. Otis, de riches Américains, s'installent en Angleterre avec leurs quatre enfants dans un manoir dont les anciens propriétaires prétendent qu'il est hanté. Les Américains n'en croient pas un mot et prennent possession des lieux sans se soucier de ce fantôme. Pourtant, ce dernier est bien décidé à les terroriser. Mais que va faire le spectre face à cette famille incrédule ? Parviendra-t-il à effrayer des jumeaux de onze ans qui n'ont peur de rien et ne cessent de lui jouer des mauvais tours ? Découvrez ce récit plein d'humour et de surprises dans lequel se mêlent le fantastique, la caricature, le mystère et l'émotion.
45. Neige
Maxence Fermine
4.01★ (2887)

98 pages chez Seuil. Suggéré par Fifibrinda. C'était une nuit de pleine lune, on y voyait comme en plein jour. Une armée de nuages aussi cotonneux que des flocons vint masquer le ciel. Ils étaient des milliers de guerriers blancs à prendre possession du ciel. C'était l'armée de la neige. Au Japon, à la fin de XIXe siècle, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku. Désireux de perfectionner son art, il traverse les Alpes japonaises pour rencontrer un maître. Les deux hommes vont alors nouer une relation étrange, où flotte l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku. On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
46. Tistou les pouces verts
Maurice Druon
3.91★ (2826)

182 pages chez Le Livre de poche. Suggéré par Piatka. Le jardinier Moustache a découvert une chose merveilleuse : Tistou, son jeune élèves a les pouces verts. Avec des roses à l'hôpital, du chèvrefeuille sur la prison, la ville est transformée. Mais que se passera-t-il si les canons de Monsieur Père disparaissent sous les églantines ?
47. Le prince heureux, le géant égoïste et autres contes
Oscar Wilde
4.04★ (577)

128 pages chez Gallimard. Suggéré par Piatka. Une petite hirondelle en route pour l'Égypte décide de passer la nuit à l'abri d'une statue dominant la ville. Couverte de minces feuilles d'or fin, des yeux faits de saphirs, un gros rubis ornant le pommeau de son épée, c'est la statue du Prince heureux. Soudain, une goutte d'eau glisse sur son aile : la statue pleure ! Le Prince heureux pleure sur les misères de sa ville...
48. Histoire d'une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Luis Sepúlveda
4.23★ (2808)

126 pages aux Editions Métailié. Suggéré par TheWind. Zorbas le chat grand noir et gros a promis à la mouette qui est venue mourir sur son balcon de couver son dernier oeuf, de protéger le poussin et de lui apprendre à voler. Tous les chats du port de Hambourg vont se mobiliser pour l'aider à tenir ces promesses insolites. A travers les aventures rocambolesques et drôles de Zorbas et Afortunada, on découvre la solidarité, la tendresse, la nature et à la poésie.
49. La place
Annie Ernaux
3.68★ (10969)

160 pages chez Belin. Suggéré par musaraneus. «Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide.Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche.Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !" Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de ranc?ur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent.»
50. Pedro Páramo
Juan Rulfo
3.74★ (1088)

192 pages chez Gallimard. Suggéré par Medusa. Pedro Pdramo est l'une des plus grandes oeuvres du XX' siècle, un classique contemporain. Tout comme Kafka et Faulkner, Rulfo a su mettre en scène une histoire fascinante, sans âge et d'une beauté rare : la quête du père qui mène Juan Preciado à Comala et à la rencontre de son destin, un voyage vertigineux raconté par un choeur de personnages insolites qui nous donnent à entendre la voix profonde du Mexique, au-delà des frontières entre la mémoire et l'oubli, le passé et le présent, les morts et les vivants.
51. Inconnu à cette adresse
Kathrine Kressman Taylor
4.24★ (15101)

127 pages chez Flammarion. Suggéré par jechante. Une longue et solide complicité unit Max et Martin, deux associés marchands d'art. En 1932, Martin retourne vivre en Allemagne, tandis que Max, juif américain, demeure en Californie. "Je crois que Hitler est bon pour le pays, mais je n'en suis pas sûr", lui confie bientôt Martin. Un sombre pressentiment envahit Max à mesure que son compagnon espace leur correspondance. L'Histoire aura-t-elle raison de leur amitié ? Le dossier de l'édition restitue l'intrigue dans son contexte historique. En lien avec l'histoire des arts, le volume propose un cahier photos d'une quinzaine de documents (tableaux, photos d'archives, image de film, affiches et dessins). Il retrace l'arrivée de Hitler au pouvoir, la mise en place d'un antisémitisme d'Etat et les rapports entre art et nazisme.
52. Enragé
Francois Armanet
3.92★ (47)

89 pages chez Pocket. Suggéré par jechante. Ils ont dix-huit ans en 1968 et sautent dans l'express de la révolution avec désinvolture. Trois rebelles font les quatre cents coups jusqu'à se brûler les ailes. Les trips d'acide, la Gauche prolétarienne, les batailles rangées et la libération sexuelle. De Billancourt à San Francisco, sur fond d'Hendrix et de Tim Buckley, à la poursuite d'un idéal, éperdument.
53. Tous les petits animaux
Walker Hamilton
3.85★ (235)

136 pages chez 10/18. Suggéré par Folfaerie. Le narrateur, Bobby, est un petit garçon de trente et un ans qui rencontre quelques difficultés à discerner le bien du mal. Parce qu'il est un peu simple, certes, mais aussi parce que seules la rudesse et la méchanceté l'entourent. Aux prises avec un beau-père qui le maltraite et le menace de l'enfermer dans un asile, Bobby s'enfuit. Il rencontre alors un drôle de petit bonhomme, monsieur Summers, tout occupé à ramasser les cadavres d'animaux écrasés sur la route, dans l'unique objectif de les enterrer. "J'ai dit au petit homme que j'avais trente et un ans. Je m'attendais à ce qu'il fasse pareil que les autres et qu'il me regarde comme si je n'étais pas vraiment là, comme si je ne pouvais pas voir leurs yeux, comme si ce n'était pas important que MOI je puisse voir leurs yeux à EUX. Mais il hocha simplement la tête et tourna les talons", explique Bobby.
54. Bartleby
Herman Melville
4.01★ (2694)

99 pages chez Gallimard. Suggéré par Folfaerie. «Bartleby the Scrivener est l'histoire d'un homme qui "préfère" ne plus jouer au jeu des hommes, ou, comme on dirait aujourd'hui, qui préfère ne plus jouer le jeu des hommes. Il exprime cette préférence par un conditionnel poli, I would prefer not to, mais elle est à ce point radicale qu'il se refuse à toute explication.» Daniel Pennac.
55. La route
Cormac McCarthy
4.06★ (14542)

250 pages chez Seuil. Suggéré par Folfaerie. L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres et de cadavres. Parmi les survivants, un père et son fils errent sur une route, poussant un Caddie rempli d'objets hétéroclites. Dans la pluie, la neige et le froid, ils avancent vers les côtes du Sud, la peur au ventre: des hordes de sauvages cannibales terrorisent ce qui reste de l'humanité. Survivront-ils à leur voyage?
56. Le vieux qui lisait des romans d'amour
Luis Sepúlveda
4.02★ (10554)

120 pages chez Seuil. Suggéré par MonsieurChat. Antonio José Bolivar Proaño est le seul à pouvoir chasser le félin tueur d'hommes. Il connaît la forêt amazonienne, il respecte les animaux qui la peuplent, il a vécu avec les Indiens Shuars et il accepte le duel avec le fauve. Mais Antonio José Bolivar a découvert sur le tard l'antidote au redoutable venin de la vieillesse : il sait lire, et il a une passion pour les romans qui parlent d'amour, le vrai, celui qui fait souffrir. Partagé entre la chasse et sa passion pour les romans, le vieux nous entraîne dans ce livre plein de charme dont le souvenir ne nous quitte plus.
57. Jonathan Livingston le goéland
Richard Bach
3.96★ (6943)

123 pages chez J'ai lu. Suggéré par MonsieurChat. Depuis toujours, Jonathan Livingston s'afflige de n'être ni albatros ni pélican, en bref, de n'être doué ni pour le looping ni pour le vol plané. A la consternation de ses parents, il s'entraîne jour et nuit pour améliorer sa vitesse et sa qualité de vol. Le Grand Conseil finit par se réunir et par exclure ce drôle d'oiseau qui ne respecte pas les limites de sa race ! Jonathan en effet ne considère pas le vol comme un vulgaire moyen de déplacement, mais comme la chance d'accéder à la perfection et de donner un sens plus noble à la vie. Sa pénitence se transforme en paradis lorsqu'il rencontre Chiang l'Ancien et les autres exclus assoiffés d'infini. Chiang lui apprend l'absolu, mais aussi la responsabilité, la confiance, l'amour, la liberté.
58. Xingu ou l'Art subtil de l'ignorance
Edith Wharton
3.95★ (121)

62 pages chez Mille et une nuits. Suggéré par MonsieurChat. Dans le cadre de leur club très fermé, des femmes de la meilleure société américaine ont invité la romancière en vogue Osric Dane, celle qu'il faut absolument avoir lue. Précieuses et ridicules, elles y vont de leurs commentaires insipides, et ne manquent pas de s'attirer en retour les foudres de l'écrivain. Contre toute attente, l'une d'elles renverse la situation et met à mal l'écrivain en lui demandant ce qu'elle pense de Xingu... Quel est donc ce Xingu que tout le monde semble connaître ?Auteur du Temps de l'innocence, Edith Wharton (1862-1937), ironise avec virtuosité sur le snobisme en matière de culture.
59. Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
Stig Dagerman
4.34★ (1053)

21 pages chez Actes Sud. Suggéré par GabySensei. Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce "testament", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.
60. Matin brun
Franck Pavloff
4.11★ (3790)

12 pages chez Cheyne. Suggéré par GabySensei. Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat brun. Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote. Ni des héros, ni des salauds. Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux. Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?
61. La petite fille de Monsieur Linh
Philippe Claudel
4.18★ (10241)

183 pages chez Le Livre de poche. Suggéré par gouelan. C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
62. L'enfant multiple
Andrée Chedid
3.93★ (681)

154 pages chez Librio. Suggéré par gouelan. Entre son père, musulman d'Egypte, et sa mère, chrétienne libanaise, Omar-Jo est un enfant heureux ! Aussi souvent qu'il peut, il va dans les montagnes retrouver son grand-père troubadour. Il a douze ans. Il habite Beyrouth. En 1987, les hommes se font la guerre. Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de chez eux... " Papa ! Maman ! " L'explosion... Assourdissante, meurtrière, lui arrache plus que la vie. Ses parents... Son bras... A Paris, le petit garçon aux prunelles d'Orient rencontre Maxime le forain. Son manège périclite ? Omar-Jo va le sauver ! Sur la piste, au milieu des chevaux et des enfants rieurs, il caracole, chante et danse comme son grand-père au village. Il veut vivre !
63. Espèces d'espaces
Georges Perec
4.38★ (574)

185 pages chez Galilée. Suggéré par MonsieurChat. Espèces d'espace, réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec.
64. La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules
Philippe Delerm
3.71★ (6715)

91 pages chez Gallimard. Suggéré par MonsieurChat. « C’est facile, d’écosser les petits pois. Une pression du pouce sur la fente de la gousse et elle s’ouvre, docile, offerte. Quelques-unes, moins mûres, sont plus réticentes - une incision de l’ongle de l’index permet alors de déchirer le vert, et de sentir la mouillure et la chair dense, juste sous la peau faussement parcheminée. Après, on fait glisser les boules d’un seul doigt. La dernière est si minuscule... L’écossage des petits pois n’est pas conçu pour expliquer, mais pour suivre le cours, à léger contretemps. Il y en aurait pour cinq minutes mais c’est bien de prolonger, d’alentir le matin, gousse à gousse, manches retroussées. On passe les mains dans les boules écossées qui remplissent le saladier. C’est doux ; toutes ces rondeurs contiguës font comme une eau vert tendre, et l’on s’étonne de ne pas avoir les mains mouillées. Un long silence de bien-être clair, et puis il y aura juste le pain à aller chercher. »
65. On est toujours trop bon avec les femmes : Un roman irlandais de Sally Mara
Raymond Queneau
3.76★ (267)

224 pages chez Gallimard. Suggéré par MonsieurChat. Le lundi de Pâques 1916, à Dublin, une insurrection nationaliste irlandaise éclate. Sept rebelles prennent possession du bureau de poste qui fait le coin de Sackville Street et d'Eden Quay, le vident de ses occupants légaux et soutiennent un siège farouche contre les loyaux soldats de Sa Majesté britannique. Mais une jeune fille, Gertie Girdle, est restée, qui va poser de nombreux problèmes aux assiégés - et notamment celui-ci : parviendront-ils à se conduire correctement avec elle, en vrais gentlemen ? Ce n'est qu'à ce prix qu'ils pourront, après leur mort, être considérés comme des héros véritables.
66. La trilogie de Pan, tome 1 : Colline
Jean Giono
3.96★ (2164)

159 pages chez Le Livre de poche. Suggéré par MonsieurChat. Un débris de hameau où quatre maisons fleuries d'orchis émergent des blés drus et hauts. Ce sont les Bastides Blanches, à mi-chemin entre la plaine et le grand désert lavandier, à l'ombre des monts de Lure. C'est là que vivent douze personnes, deux ménages, plus Gagou l'innocent. Janet est le plus vieux des Bastides. Ayant longtemps regardé et écouté la nature, il a appris beaucoup de choses et connaît sans doute des secrets. Maintenant, paralysé et couché près de l'âtre, il parle sans arrêt, « ça coule comme un ruisseau », et ce qu'il dit finit par faire peur aux gens des Bastides. Puis la fontaine tarit, une petite fille tombe malade, un incendie éclate. C'en est trop ! Le responsable doit être ce vieux sorcier de Janet. Il faut le tuer !
67. Le joueur de croquet
H.G. Wells
3.20★ (61)

128 pages chez Gallimard. Suggéré par MonsieurChat. Que recèlent les apparences paisibles des marais de Cainsmarsh ? Les habitants ne sortent pas la nuit, ils vivent en proie à une angoisse terrible, qui gagne peu à peu le docteur Finchatton, nouvellement installé. Un danger plane. Et depuis toujours. Nul ne parvient à extirper la panique du cœur des hommes, des femmes, du sol lui-même, voilà ce que raconte au narrateur le jeune médecin sur la terrasse d'un hôtel où il est allé se reposer. Mais que croire ? Qui croire ? Finchatton est-il fou ? Est-ce le narrateur, bien curieux joueur de croquet, il est vrai ? Le conservateur de musée, le curé, le vicaire ? Ou est-ce la vérité ? Et si cela n'avait pas d'importance...
68. L'invention de Morel
Adolfo Bioy Casares
3.79★ (1235)

124 pages chez 10/18. Suggéré par MonsieurChat. Le sujet de ce roman que Borges, dans sa préface, estimait être l'un des plus ingénieux des lettres modernes, demeure toujours d'une originalité hors pair. Dans une île déserte, un justiciable en fuite découvre des choses fantastiques. Répétées à l'infini, les images des anciens habitants de l'île parcourent le paysage, figées dans un discours éternel. L'amour du fugitif envers un des mystérieux personnages le conduira à découvrir Morel et sa machine infernale, puis à intégrer son monde. Un roman qu'il ne faut pas se contenter de ne lire qu'une fois, un petit chef-d'œuvre.
69. Sherlock Holmes : Le Chien des Baskerville
Sir Arthur Conan Doyle
3.96★ (24656)

190 pages chez Libro. Suggéré par MonsieurChat. Des cris lugubres résonnent dans la lande… Et voici que la légende prend corps. Un chien énorme, créature fantomatique et infernale, serait à l’origine de la mort de sir Charles Baskerville. Une malédiction plane sur cette famille depuis que l’ancêtre impie provoqua en son temps les forces du mal ! Sherlock Holmes ne peut croire à de telles sornettes. Aussi, lorsqu’il dépêche le fidèle Watson auprès de sir Henry, l’héritier nouvellement débarqué d’Amérique, il ne doute pas de mettre rapidement fin aux spéculations. Pourtant, la mort frappe encore sur la lande. Et le manoir des Baskerville est le théâtre de phénomènes étranges…
70. Les larmes de l'assassin
Anne-Laure Bondoux
4.25★ (1556)

226 pages chez Bayard. Suggéré par Norlane. L'homme et la femme Poloverdo avaient un enfant qui poussait comme le reste sur cette terre, c'est-à-dire pas très bien. Il passait ses journées à courir après les serpents. Il avait de la terre sous les ongles, les oreilles décollées à force d'être rabattues par les rafales de vent, et s'appelait Paolo. Paolo Poloverdo. C'est lui qui vit venir l'homme, là-bas, sur le chemin, par un jour chaud de janvier. Cette fois-là, ce n'était ni un géologue, ni un marchand de voyages, et encore moins un poète. C'était Angel Allegria. Un truand, un escroc, un assassin.
71. La vague
Todd Strasser
3.88★ (6985)

221 pages chez Pocket. Suggéré par PierreAlain. Alors qu'ils étudient la Seconde Guerre mondiale, les élèves de Ben Ross s'interrogent sur la facilité avec laquelle le peuple allemand a suivi Hitler et les nazis. Leur professeur d'histoire décide alors de faire une expérience : " la vague ". Il choisit, sans le signifier à ses élèves, d'appliquer certains principes du nazisme et ainsi donner à sa classe le sentiment d'appartenir à une élite : " le pouvoir par la discipline ! Le pouvoir par la communauté ! Le pouvoir par l'action ! "Au fil des jours, les élèves intègrent de plus en plus ces principes. Peu à peu, leur professeur constate qu'ils apprennent de mieux en mieux, mais aussi qu'ils arrêtent de réfléchir. L'expérience se ressent également sur leur entourage.
72. Mon grain de sable
Luciano Bolis
4.26★ (152)

95 pages chez 10/18. Suggéré par tycos. Gênes, février 1945 : Luciano Bolis, un des responsables de la résistance génoise, est arrêté par les fascistes. Sauvagement torturé, il se tranche avec une lame de rasoir les veines du poignet puis la gorge, afin de ne pas " donner " ses camarades. Ses bourreaux lui refusent cette délivrance et le conduisent, mourant, à l'hôpital. A la Libération, Bolis rédige un compte rendu quasi clinique des instants terrifiants qu'il vient de vivre. Un récit, sobre et violent, qui analyse de façon subtile les réactions d'un homme seul face à la souffrance physique et au suicide.
73. Nouvelles orientales
Marguerite Yourcenar
3.99★ (2077)

168 pages chez Gallimard. Suggéré par Junie. «Légendes saisies en vol, fables ou apologues, ces Nouvelles Orientales forment un édifice à part dans l'œuvre de Marguerite Yourcenar, précieux comme une chapelle dans un vaste palais. Le réel s'y fait changeant, le rêve et le mythe y parlent un langage à chaque fois nouveau, et si le désir, la passion y brûlent souvent d'une ardeur brutale, presque inattendue, c'est peut-être qu'ils trouvent dans l'admirable économie de ces brefs récits le contraste idéal et nécessaire à leur soudain flamboiement.»Matthieu Galey.
74. L'attrape-coeurs
J. D. Salinger
3.75★ (25541)

250 pages chez Pocket. Suggéré par Thereaderintherye. Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, " L'attrape-coeurs ", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.
75. Le message
Andrée Chedid
4.13★ (1567)

159 pages chez Flammarion. Suggéré par gouelan. Dans la rue déserte d'une ville ravagée par la guerre, Marie s'effondre, touchée par une balle alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre Steph. Leurs retrouvailles devaient sceller leur réconciliation et l'aveu d'un amour partagé. Luttant contre la mort, la jeune femme ne désire plus qu'une chose : transmettre un message à Steph pour lui dire qu'elle venait et qu'elle l'aime. D'une écriture sèche et brûlante, Andrée Chedid raconte l'agonie de Marie et scande l'absurdité de la guerre, qui fait gémir les corps et sépare les amants. Dans le dossier de l'édition : une interview d'Andrée Chedid et quelques-uns de ses plus beaux poèmes contre la guerre.
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