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Club N°54 : BD non sélectionnée
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Sur une description chronologique, cette BD retrace l'obstination et le destin tragique de cet explorateur anglais.

S'appuyant sur des faits historiques, un souci des détails (bateaux, costumes et moeurs de l'époque), cette narration copieuse (150 p.) n'aborde qu'à la fin et peu, le problème de ces explorations à la fois "civilisationnelles" et spoliatrices des empires coloniaux de l'Europe.

Wild57
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La découverte de l'Australie par les Européens.

Intéressant même si ça manque, à mon goût, de profondeur.

Morgane R.
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Je ne sais pas exactement quel était l'objectif des artistes en faisant cette BD. C'est une biographie de Matthew Flinders, le capitaine qui a cartographié l'Australie. On dirait que l'intention était de dresser une jolie histoire qui peint une version romantique des grands explorateurs comme on nous en balançait à l'école.

Mais en même temps, les créateurs sont assez brillants pour savoir que ce n'est plus dans l'air du temps, et que les explorateurs/colonisateurs étaient des connards génocidaires.

Donc, on tourne autour du pot. On montre Flinders trop obnubilé par la science pour réaliser au contexte politique auquel il participe (il le regrettera sur son lit de mort, évidemment. C'est le héro, le lecteur doit l'aimer.) Puis on met l'emphase sur l'histoire d'amour qui prend quelques pages en début et en fin de livre.

On a droit a une scène avec des aborigènes. Ils en tuent un, en légitime défense et Flinders le regrette. Évidemment. C'est tout ce qu'il y a concernant les autochtones d'Australie.

Une recherche internet m'apprend qu'il y a eu plus d'un mort dans cette altercation, et qu'elle n'était pas nécessairement en légitime défense. Et que Flinker kidnappait aussi des enfants aborigènes pendant les négociations difficiles.

On ne voit pas non plus le guide/traducteur autochtone qui l'a suivi pendant une partie de la mission. Il est mentionné une fois, par l'explorateur français qui lui explique qu'il est désormais rejeté par les autres aborigènes.

Bref, cette BD, c'est du remâchage colonial qu'on a vu milles fois même si on ne connait pas cette histoire là en particulier. Et une rapide recherche internet suffi à en voir les angles morts et à se douter des raisons derrière ces choix narratifs.

Sinon, les illustrations sont chouettes. J'ai lu que l'illustratrice a fait une recherche historique impressionnante concernant les costumes, les lieux, et les détails sur les bateaux de l'époque. Elle évite à elle seule une note beaucoup plus sévère.
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Embarquons avec Matthew Flinders pour cartographier les nouvelles terres australes en cette année 1801. Pas de quokka ni de wombat à l'horizon mais une course entre l'anglais Flinders et le français Baudin pour faire le tour de ce nouveau continent.

J'ai choisi cette BD par intérêt professionnel mais aussi personnel. J'éprouve de la curiosité pour la cartographie, son histoire, la reproduction de cartes anciennes, cartes marines et autres merveilles. Quand je découvre une carte, j'aime avoir les yeux qui brillent et un “waaaaa” à l'esprit. Bon des fois, ce n'est pas le cas, genre “atlas des élections par régions en 1988”, ça me fait moins rêver.

Aussi, c'est avec un intérêt certain que j'ai suivi les (més)aventures de Matthew Flinders. N'ayant pas lu grand-chose concernant la découverte de l'Australie et encore moins l'histoire de sa cartographie (île, continent? Terre peuplée uniquement de kangourous et d'araignées de la taille d'un caniche?), j'ai trouvé cette exploration très intéressante. J'ai ainsi découvert la rivalité franco-anglaise concernant l'Australie ainsi que les différents points de vue, d'un côté comme de l'autre, concernant la conquête d'un nouveau territoire et le sort réservé à ses habitants.

Nous passons de longues années aux côtés du cartographe qui ne voudrait vivre que de son art, loin de la politique. D'aventures en déceptions, sa vie n'est pas un long fleuve tranquille. le personnage de Flinders est fouillé, on partage son enthousiasme et ses peines. Beaucoup de recherches ont été faites pour coller à l'histoire et ça se voit, tant au niveau du récit que dans la précision avec laquelle sont rendus les paysages, les décors, les bateaux, les vêtements. On s'imagine être avec Flinders, à cartographier la moindre petite crique, à subir les avaries sur des bateaux plus ou moins solides, à entrevoir la gloire, à espérer revoir sa famille…

Une belle découverte : un récit passionnant et un traitement graphique de qualité.
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Ah les grandes expéditions, l'aventure avec un grand A : celle des hommes, des" vrais" ceux qui souffrent qui se sacrifient au nom de la patrie et de la science, les femmes restent au port ( les pauvres !Des années d'attente pour le retour de leurs époux, j'espère qu'elles en profitaient un peu mais la BD ne le dit pas).
Cette expédition pour prouver que l'Australie est une île, voir un continent par sa grandeur est parfaitement dans ce contexte. Pas de mutinerie, mais du danger et beaucoup de rivalité avec l'expédition concurrente française.
J'ai trouvé un je ne sais quoi d'un peu lisse dans cette histoire, je ne me suis pas attachée aux personnages, j'ai été un peu déçue par les reliefs dessinés de ces paysages qui devaient être merveilleux pourtant, trop lisse justement, pas de flamboyance, dommage.
Coup de chapeau pour la morale concernant le traitement réservé aux "naturels" ( sursaut d'humaniste porté par le scientifique français présenté comme bourru pourtant), c'est là qu'est la bonne surprise pour moi mais elle n'arrive qu'à la fin.
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Le roman graphique « Les horizons amers » est un récit d'exploration maritime qui évoque la découverte de l'Australie par les Européens.
Si ce roman graphique est un « one shot », il s'inscrit dans la poursuite du travail de son scénariste Laurent-Frédéric Bollée sur l'histoire de l'Australie. En effet, il a déjà publié deux autres opus « Terras Australis » ( Prix Amerigo-Vespucci 2013) et « Terra doloris » consacrés à la colonisation de l'Australie.

Dans « Horizons amers », il est question de la cartographie de l'île-continent. Un sujet peu séduisant, me direz-vous ? Point du tout car vous allez découvrir la rivalité entre l'Anglais Flinders et le Français Baudin, tous deux partis cartographier cette terre encore inconnue des Européens. Mais lequel passera à la postérité pour avoir fait le tour de cette immense île ? J'aime l'idée que le scénariste ait suivi le parcours de Matthew Flinders, tellement passionné par son ouvrage de cartographe qu'il est dépassé par les enjeux politiques de cette nouvelle terre qu'il scrute, crique après crique, méthodiquement. Il va se révéler être un peu le « Poulidor » de la cartographie.
Le récit colle au plus près de ce qu'ont vécu ces cartographes. Avec son approche journalistique Laurent-Frédéric Bollée met à la portée de tous cet épisode fondateur de l'Australie moderne. Les illustrations de Laura Guglielmo me font penser aux ambiances des tableaux du 19e siècle. Une véritable immersion à bord du navire anglais !

Ce roman graphique est une réussite.
Lien : https://www.unlivredansmaval..
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Ce récit d'aventure historique nous plonge dans la course à la découverte de l'Australie, et nous dévoile le destin tragique d'un homme

Cet homme c'est Matthew Flinders. Jeune officier de la Royal Navy, avait une mission et un but : cartographier l'Australie et prouver qu'il s'agissait bien d'une île !

Il quitta Portsmouth à bord de l'Investigator, persuadé de la justesse de son intuition.

Hélas pour lui, les Français avaient lancé une expédition semblable, avec deux navires sous les ordres d'un certain Nicolas Baudin, un personnage intrigant…

Daans la lignée de Terra Australis, ce roman graphique raconte les premières années de l'Australie moderne !!

Laurent Frédéric Bollée dont on avait beaucoup aimé sa BD sur Patrick Dewaere, l'artiste écorché vif, garde le même cap que pour ses BD Terra Australis et Terra Doloris, et montre qu'il est bien à l'aise avec le grand large, porté en cela, par les dessins toute en finesse de Laura Guglielmo!


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Au tout début du 19e s., on ne savait pas grand chose de l'Australie, et pour cause : aucune cartographie complète n'existait. Voici le récit de l'une des expéditions qui en furent chargées, celle commandée par Matthew Flinders, officier de la Royal Navy. Il entreprend la circumnavigation d'un continent dont personne ne sait vraiment s'il s'agit d'une île. Un périple prévu sur trois ans... Et qui en dura le triple.

L'Australie c'est très grand, et il y a plein de bestioles mortelles là-bas : voilà à peu près l'étendue de mes connaissances (sauf si on ajoute les colonies pénitentiaires et la silhouette de l'Opera de Sidney). C'est mince... J'étais donc très curieuse.

Découverte complète !
On suit Flinders dans son enthousiasme pour la géographie. Un enthousiasme un peu naïf parfois, car il n'a pas toujours conscience de l'échiquier politique - il lui en coûtera beaucoup. Une quête au prix de beaucoup de sacrifices, et le scénario met bien en valeur la psychologie du personnage.
Autre aspect majeur de l'histoire : l'enjeu formidable que l'expédition représente pour l'Angleterre. Les Français ont de leur côté envoyé deux vaisseaux avec la même mission. Qui passera à la postérité le premier pour avoir réussi à cartographier les côtes de l'Australie ? Avec en prime quelques pistes de réflexion sur les conséquences à venir pour les populations autochtones.

Côté dessin, j'ai parfois regretté les tons un peu sombres sur certaines planches. Mais apprécié la minutie dans les décors et les vêtements. Par curiosité, je suis allée voir les portraits de Flinders et de Baudin, son rival français et j'ai trouvé le résultat très ressemblant.

Un récit très intéressant qui me donne envie de lire les autres BD de l'auteur sur l'Australie.
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Sur le papier cette histoire avait tout pour me plaire: voyage, aventure, découverte d'un nouveau monde... Quelle déception, impossible de sympathiser avec ce héros sans charisme qui semble subir les événements en se lamentant.

Lu dans le cadre de CapBD2024 (#1)
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