Le signe de la Lune

j'avais une trop forte attente avec cette bd "Le signe de la lune" et j'avoue que j'ai été déçue. D'une part sans couleurs, j'ai trouvé l'album trop sombre et puis l'histoire ne m'a pas touché vraiment. J'ai trouvé trop cliché cette histoire de violence et de vengeance dans une ambiance lunaire. Dommage.

Je fais du tri
Dans mes livres
Et parfois je me demande, et celui là ?

Celui-là il parle de la lune, de l'enfance, des contes et des choses cachées
Celui-là il est manichéen c'est vrai
Mais il est beau
Et il fut agréable à relire

Celui-là je le garde
Comme la lune
qu'à chaque fois je regarde.

J'ai été interpellée par le titre de cette BD pourtant pas très récente.

Je m'attendais à quelque chose d'assez fantastique alors j'ai été plutôt déstabilisée par ma lecture au départ. D'autant que l'histoire est assez mal présentée : on ne sait ni où, ni quand elle commence. Malheureusement, ce flottement n'est pas corrigé par la suite, et j'ai eu tout du long l'impression d'un récit un peu alambiqué et difficile à suivre. L'ensemble est même un peu trop long à mon goût et souffre de quelques invraisemblances : où sont les parents d'Artemisa et de son frère ?

Malgré tout, je ne regrette pas mon emprunt, car le traitement de l'image est très original. La BD est entièrement en niveau de gris avec quelques pointes de couleur à usage symbolique : une cape rouge en référence au chaperon rouge par exemple. le dessin est agréable et parfait pour cette légende espagnole un peu glauque.

Bref, je suivrai volontiers le dessinateur sur d'autres sentiers, mais j'aurai aimé un peu plus de profondeur et de clarté de la part du scénariste.
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J'ai pris cette BD à la bibliothèque car elle me sortait de ma zone de confort. J'aime les BD aux couleurs vives plutôt jeunesse qui nous fait oublier un instant le quotidien. Ici, rien de tout cela. Les dessins sont tous en nuance de noir et gris, c'est beau, on sent qu'il y a un gros travail derrière mais ça assombrit très fort l'histoire qui l'est déjà beaucoup.

Je ne me suis pas attachés aux personnages, pas du tout. Certains sont cruels et égoïstes tandis que d'autres se laissent complètement marcher sur les pieds sans compter “l'héroïne” qui s'appitoye sur son sort et s'en fout des autres. Mouais, ça donne vraiment pas envie comme ça…

Malgré tout, j'ai trouvé de la poésie dans cette histoire, la femme et la lune sont mises en avant. L'attrait qu'elles peuvent avoir l'une pour l'autre mais aussi autour d'elles.

Une BD qui ne me convient pas mais qui pourra plaire à d'autres.

Cette bande dessinée parle de haine et de la violence, de l'esprit de clocher qui s'oppose à la poésie, à l'amour de la nature. L'héroïne, une jeune fille, raconte son histoire. La plupart des pages sont en noir et blanc, l'époque et la situation géographique n'ont pas vraiment d'importance.
Je n'ai pas accroché, même si le dessin est bon, les scènes brutales deviennent pénibles au fil des planches.

Une histoire émouvante et inattendue qui se déroule sur plusieurs décennies, des personnages complexes, et surtout, surtout, un graphisme impeccablement fabuleux. Chaque vignette peut se contempler longuement, l'atmosphère un brin mystérieuse et onirique est superbement représentée.

Artemis et son petit frère vivent à Aldea, un petit village de campagne isolé, proche d'une immense forêt. La petite fille est fascinée par la lune. Un soir, accompagnés de Brindille, un jeune garçon proche des animaux, ils participent à un grand jeu rassemblant tous les enfants du village.

Le signe de la lune est un conte pour enfants comme le sont nos contes traditionnels (Grimm, Perrault) à l'origine : cruel, sombre, tragique, enchanteur. L'environnement est réaliste - Aldea ressemble à beaucoup d'anciens villages de campagne isolés du début du XIXe siècle ou encore avant. Ce sont les personnages qui rendent l'histoire enchanteresse : des enfants, une guérisseuse, un fou, un mystérieux itinérant au paroles pleines de magie, puis, forcément, la forêt, effrayante, qui recèle mille choses, le théâtre de tous les évènements.

J'aime beaucoup les dessins de Munuera. Je l'ai découvert il y a des années, quand il a repris les Spirou pendant un temps, puis dans deux ou trois autres autres bd dont je ne me rappelle plus les noms (oui, j'ai la flemme de chercher). C'est vif, arrondi, fin, doux. Tout le contraire de cette histoire, mais justement, son trait délicat et rond contraste avec la dureté du récit et l'adoucit. En plus, il dessine extrêmement bien les enfants (sans doute la rondeur de son trait).

Belle découverte !
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