Le parfum de l'hellébore

J'ai beaucoup aimé ce livre, la plume y est fluide et agréable, et le sujet habilement traité. le parallèle entre ces 2 périodes et l'évolution de la psychiatrie, nous rappelle à quel point la prise en charge des patients a bien évolué, même si selon moi, des progrès restent vraiment à faire...
J'ai éprouvé un léger flottement entre les 2 parties, j'avais tellement envie de connaitre la suite des personnages dans les années 56 et plus. Mais cela s'est avéré très habile de la part de l'auteur.
Quelle finesse, dans la description des personnages, leur évolution, leur état d'esprit, l'atmosphère qu'il règne dans ces établissements, cette humanité palpable et réelle.
C'est émouvant, intéressant et bien évidemment cela m'a replongé dans maintes souvenirs.
Je vous conseille cette ouvrage touchant, doux, ou l'amitié et l'amour se côtoient, malgré le contexte souvent difficile.

C'est un roman poignant qui m'a beaucoup touché. Il faut aimer le genre épistolaire car la majeure partie du roman se déroule à travers de lettres. La plume de l'auteure est addictive et fluide, on ne s'en lasse pas. Je recommande a tout le monde ce livre sans hésitation !


Un livre reçu qui ne m'aurait pas fait de l'oeil tout seul.
On se plonge dans l'univers d'un asile psychiatrique en 1956 à travers les yeux d'une jeune anorexique surdouée et d'une aide soignante... le livre nous entraine ensuite dans à notre époque sur les traces d'une chercheuse qui fait une thèse sur le sujet.
Un texte vivant, qui met en avant des relations intéressantes entre les personnages et l'évolution de la vision des personnes en situation de handicap notamment sur l'autisme.
Un très bon moment de lecture!

Une très belle histoire en 2 parties : la première est l'échange de correspondance entre Anne et sa meilleure amie Elisabeth, dite Lizzy. Elle y raconte son exil à Paris pour un motif qu'on va découvrir dans l'histoire, et le vif intérêt qu'elle développe pour les malades de la clinique psychiatrique où son oncle est directeur.

Dans une 2e partie, on fait la connaissance d'une jeune doctorante, Sophie, qui va progressivement rentrer dans l'histoire d'Anne et de la clinique psychiatrique où elle a travaillé. Je ne t'en dis pas plus pour ne pas gâcher ta découverte du roman.

L'histoire est très bien construite, écrite avec finesse et te tient en haleine jusqu'à la fin. Tout est vraiment crédible, les personnages extrèmement attachants, les émotions fortes. Un beau roman sur un sujet très grave. Une belle histoire d'amitié aussi….

C'est un vrai coup de coeur que je te recommande.
Lien : https://recettesetrecits.fr/

L'histoire débute en 1956 alors que Anne, bordelaise issue d'une famille bourgeoise, est envoyée à Paris chez son oncle. Celui ci est directeur du centre Falret, pour jeunes patients souffrant de troubles psychiques importants. En dehors de la poursuite de ses études, redoublement du bac, Anne travaille au sein de l'établissement, ce qui lui permet d'observer ces enfants et adolescents enfermés dans leur monde.
Elle se lie d'amitié avec Béatrice, anorexique, et toutes deux s'intéressent à Gilles, garçon de 11 ans autiste, n'ayant pas accès à la parole et dont les crises les interpellent. Mais quand Gilles est en présence de Serge, le jardinier du centre, homme discret et peu loquace, il est plus calme et s'anime même en s'intéressant à ce qui l'entoure, les plantes, les fleurs, les arbres...
Forte de ses observations, et alors que la mutation du jeune autiste dans un hôpital psychiatrique a été décidée, Anne en fait part à son oncle...
Dans la deuxième partie du livre, soixante ans plus tard, le lecteur rencontre Sophie, étudiante en sociologie et psychologie, qui oriente sa thèse sur l'historique des soins de pédopsychiatrie et les conditions de vie des patients depuis les années 50. Durant ses recherches, au fil des rencontres et de ses découvertes, son texte va devenir un livre...

Ce roman est une fresque sociale et documentaire qui aborde divers sujets de la société du XXème siècle : les us et coutumes, l'avortement, l'émancipation des femmes, le monde de la recherche, l'évolution des thérapeutiques en psychiatrie...
Le lecteur est happé par l'histoire et ses flashbacks, touché par les personnages, admiratif devant la détermination de la jeune Anne et également celle de Sophie, qui ne reculent devant rien pour parfaire leurs connaissances.
La forme et la construction du texte ne sont pas ordinaires. Relation épistolaire, relation duel, relation d'aide, amitié, amour... émotions et sentiments le plus souvent tus, ce large panel émaille le texte. L'écriture est sobre, le rythme subtilement mené...
Bref un texte lumineux, une belle réussite que ce premier roman.

Un joli roman empli de douceur et de tolérance.
L'idée des recherches faites par une étudiante en thèse, Sophie, sur un ancien hôpital psychiatrique pour adolescents est intéressante et plutôt bien traitée.
Les patients et le personnel de l'hôpital sont attachants et l'on prend plaisir à découvrir leur évolution et leur devenir.
L'aspect historique est également intéressant bien que peu approfondi.
Le côté contemporain de l'histoire est un poil plus convenu et fleur bleue, les choses se déroulant un peu trop facilement dans la vie de Sophie.
Une lecture bien plaisante néanmoins...

1956. Anne, 18 ans, est punie et est montée à Paris. Elle travaille pour son oncle qui dirige un centre psychiatrique pour adolescents et archive des dossiers. Elle se lie d'amitié avec Béatrice, une jeune fille anorexique de 13 ans. Toutes deux se passionnent pour Gilles, l'enfant autiste de 13 ans, qui doit quitter le centre pour un asile en Belgique, alors qu'il tisse des liens avec Serge le jardinier. Anne note ses progrès mais hésite à en parler à son oncle. Quand elle pense que cela peut empêcher Gilles de partir, elle se décide à en parler. Il est hélas trop tard. Elle reporte alors son attention sur Anne qu'elle a le sentiment d'avoir délaissé et voudrait la sauver.
Dans la première partie les chapitres alternent avec les lettres qu'Anne écrit à sa meilleure amie Lizzie, restée à Bordeaux et le journal intime que tient Anne.
Une deuxième partie intervient - surprise - de nos jours. [? rédige une thèse sur l'évolution de l'accueil des enfants en hôpital psychiatrique du début du XXe jusqu'aux années 1960. Elle a entendu parler du centre où officiait Anne. Mais il est fermé depuis belle lurette. Un jour un ouvrier du bâtiment lui donne accès à des archives qu'il a trouvées sur le chantier, et qu'il aimerait restituer à leurs destinataires, à savoir les patients du centre. Cette découverte va bouleverser sa vie. Car elle trouve le journal intime de Béatrice. Elle va réussir à remonter la trace d'Anne, devenue par la suite une psychiatre renommée, mais morte récemment, peu de temps après la morte de son compagnon. Grâce aux rencontres qu'elle va faire : les frères entrepreneur, Mathieu et Gabriel, l'aîné en fauteuil roulant, qui, à l'image de Serge par rapport à Anna, la bouscule ; des vieilles femmes : la cousine d'Anne puis sa meilleure amie, Lizzie, une grand-mère pétillante qui va lui révéler le fin mot de l'histoire au compte goutte. ? ne peut plus rédiger sa thèse comme elle l'entendait. Elle prend sa vie en main pour en faire un roman. Béatrice morte, Anne a tout fait pour faire revenir Gilles au centre, et a réussi. Elle vivra avec Serge, même si elle ne peut pas avoir d'enfant, suite à un avortement qu'elle a du subir (la faute originelle). ? ? finira par réaliser qu'elle et Gabriel s'aiment; comme Anna et Serge. L'épilogue est émouvant : une lettre du fils que Gilles a eu avec une lingère, mais qui n'avait pas connu son père, et qui a reçu le dossier de son père et le roman de ?. Ce fils reconnaît la part d'héritage de son père dans sa capacité à nommer les fleurs.]
Un très joli roman, charmant, tout en douceur. Les personnages sont attachants. L'amitié est au coeur de l'histoire. Sur l'évolution de la place des femmes : Anna et Lizzie veulent vivre leur vie comme elles l'entendent, faire des études, trouver leur place, même si elle n'est pas celle que leur famille avait prévue pour elle. Sur la place du malade. Anne est entre les patients et les médecins : pas médecins, en tant qu'observatrice elle a accès aux différents points de vue. Et accèdera même à la prise en compte des parents. Sur la maladie et le handicap : anorexie, l'autisme. Sur les relations transgénérationnels : les mamies sont charmantes.

Dans ce roman épistolaire "Le Parfum de l'hellébore", l'auteur nous transporte aux balbutiements de la psychothérapie adolescente contemporaine. Les jeunes malades sont enfin considérés comme des personnes et non plus comme des fous. Ce n'est pas un essai historique. C'est véritablement un roman dans lequel Anne, notre jeune héroïne commente analyse, observe ses nouvelles thérapies. Dans les lettres qu'elle envoie à sa meilleure amie, elle livres ses doutes, ses observations ses relations avec ses 2 petits protégés et sa relation avec Serge, le jardinier du centre.
Dans la deuxième partie du livre, nous découvrons la suite des lettres d'Anne à travers les recherches de Sophie, étudiante en psychologie.
Ces deux histoires sont poignantes et l'auteur nous distille avec beaucoup de finesse, les secrets, les révélations au fur et à mesure des lettres d'Anne.
Un premier roman à découvrir

Bonidan Catherine, le parfum de l'hellébore, La Martiniere.
Disons-le tout de suite, le thème de ce récit - la vie dans un hôpital psychiatrique - est intéressant, et il éveillera des échos chez les lecteurs car chacun connaît des anorexiques, des schizophrènes et des perturbés mentaux. Nul doute qu'une rencontre avec l'auteur permettra de riches échanges, pour changer notre regard sur différents désordres psychologiques.
On s'étonnera peut-être d'un regard assez dur sur les soignants, à quelque niveau que ce soit, surtout les mieux formés, au point de leur préférer des amateurs non qualifiés - mais armés d'un solide bon sens et d'excellentes intentions. Des fois ça marche, on n'en fera pas une règle générale.
L'auteur sait utiliser différents canaux d'expression, du roman épistolaire au récit linéaire, passant parfois de l'un à l'autre. Il arrivera que le lecteur s'impatiente de certaines longueurs, d'éléments à révélation différée qu'il a déjà percés à jour.
Ceci dit, la construction du récit, selon des strates temporelles bien maîtrisées, entretient l'intérêt, et permet d'établir des évolutions parallèles à plusieurs niveaux : ainsi les deux adolescentes correspondantes mèneront de front une très semblable éducation intellectuelle et sentimentale, dans un univers où l'amitié, l'amour, le partage des bonnes volontés créent des liens fructueux entre les partenaires, au point d'engendrer dans tous les domaines leur épanouissement.
Une mention spéciale pour les personnes âgées, soucieuses de rendre service, si accueillantes et si fidèles dans leurs affections ! le relais est ainsi établi entre les différentes générations, au titre d'une solidarité sans faille.
Petit bonus : si la jeune étudiante parvient à mener ses études et ses recherches à bon port, il en est de même de l'auteur, bien heureuse d'avoir présenté dans le récit son premier roman.
Bouquet D hellébores à toutes les deux.

J'ai tout de suite été accrochée par les personnages : Anne la nièce du directeur du centre psychiatrique, Béatrice jeune patiente anorexique de 13 ans et surdouée, Gilles enfant autiste le mystérieux jardinier… J'ai suivi leur vie au centre psychiatrique pendant la fin des années 50 grâce aux échanges épistolaires d'Anne avec sa meilleure amie Lizzie. Puis on passe de nos jours dans la 2ème partie du livre au côté de Sophie, Mathieu et Gabriel. J'ai commencé cette partie en râlant de laisser Anne mais se fut de courte durée car la suite nous permet de connaître sa destinée.
La construction du livre est très intéressante, l'écriture élégante. J'ai été happée par l'histoire, impossible de fermer le livre après l'avoir commencé. Ce livre est un vrai coup de coeur et je remercie mon amie de me l'avoir conseillé.