L'amour humain, sentiment vieux comme l'humanité, peut être passionnel, filial ou altruiste. L'amour, la rencontre, l'attachement résultent de comportements très élaborés construits par ce cerveau si magique, propre à l'homme: le cerveau des émotions. L'histoire de cette bande dessinée nous montre qu'il existe des hauts et des bas dans le désir. On se rencontre, on s'aime, on se quitte et parfois on se retrouve, on reste attaché pour vivre cet amour.
Préface de Bernard Sablionnière, médecin biologiste et professeur de biochimie et de biologie moléculaire.
L'amour n'est pas une maladie et pourtant il nous rend malade.
[…]
Freud l'avait deviné, il existe «une potion d'amour», c'est la dopamine, la clé cérébrale du désir et de l'envie. Pourtant dans l'état amoureux, les régions du cerveau qui s'activent sont différentes de celles activées lors des rapports sexuels. Au fur et à mesure, l'amour-passion progresse et peut devenir amour-compassion. Alors on a la maladie et on n'est plus malade ? Oui, c'est ça. Le circuit du désir s'émousse et c'est le cerveau des émotions qui prend le relai.
(Dans «Préface» par Bernard Sablonniere, médecin biologiste et professeur de biochimie […] l'auteur de «La Chimie des sentiments»)
Il faudra quand même qu'on m'explique un jour pourquoi ce sont toujours les femmes qui sont pointées du doigt et qui doivent vivre cachées pour éviter aux hommes de succomber à leurs faiblesses.
J'imagine que le sentiment amoureux est un peu comme une vague et qu'on ne peut pas être en permanence au sommet.
Vous savez, dans certaines tribus primitives, on consacre une journée par semaine aux 'scènes de ménage'. On vide son sac et après, on n'en parle plus. Ça cimente le couple.
(p. 26)
Voyez les choses en face. Les gens sont malades de l'amour. Quand ils ne l'ont pas, ils le cherchent désespérement et quand ils l'ont trouvé, ils ne dorment plus, ne mangent plus, sont prêts à toutes les ignominies.
- Mais vous, vous n’avez pas peur de vous figer à votre tour ?
- Vous me prenez pour une midinette ? Je ne suis pas du genre à succomber à une jolie frimousse. Et puis, avec ou sans amorostasie, l’amour est bel et bien une maladie. Une maladie qui rend dépendant et malheureux. Alors non merci, très peu pour moi !
- Encore de la philosophie de comptoir... Vous devez avoir drôlement besoin de vous rassurer pour avoir autant de théories sur la vie...
Amour et danger, c'est la même chose : un champ de bataille.
- Vous avez remarqué ?... On ne les entend presque plus...
- C’est vrai... On dirait que nous sommes seuls à présent... Je me sens léger, j’ai l’impression de flotter... Que le temps s’est arrêté.
- Oui, moi aussi...
- C’est donc ça, l’amorostasie ?... Ça n’est pas si mal...
- Qu’allons-nous faire à présent ?...
- Je crois qu’il n’y a rien à faire... et je dois vous avouer... que je ne le regrette pas... car je crois...
...que je pourrais rester éternellement comme ça...
... avec vous...
... pour toujours.
On dirait que l’argent lui brûle les doigts. Moi, il ne risque pas de me brûler. On peut même dire que j’ai les mains fraîches.