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Citations sur La claire Italie (19)

Pour moi, elles ne sont que de beaux décors. Je les ai visitées, toutes les trois, l'Isola Belle, l'Isola Madre et l'île des Pêcheurs, après avoir passé la Maloja et avant de rentrer en France par le Simplon. Cependant elles exercent sur moi une sorte de fascination parce qu'elles appartiennent en quelque manière à un ami que j'ai perdu, à René Boylesve. Il en avait respiré et capté le parfum dans le beau livre qui porte son nom. Il me semble que sur ces bords doucement menacés par l'automne je rencontrerai son fantôme et reprendrai avec lui l'une ou l'autre de ces conversations sur l'amour, sur les femmes, sur les multiples formes de sentir qu'il aimait tant et qui furent interrompues par la mort.
(Le parfum des îles Borromées).
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Plus tard, au cours de la guerre, Barrès lui rendit visite à Venise où il gisait à l'hôpital après sa chute d'avion. Comme on craignait pour ses yeux, il était étendu sur un lit dans une chambre obscure où fut introduit Barrès. Dans une pièce voisine, une amie lui jouait des sonates de Beethoven. C'est alors que Barrès s'engagea à lui dédier le roman, le poème qu'il devait appeler "La Musique de perdition".
- Je suis, achève d'Annunzio, le seul, ou l'un des seuls à avoir connu la douceur barrésienne.

(Il vittoriale).
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Pauvre cher pacte de Locarno inscrit en si belles lettres d'or sur fond de marbre noir dans la salle des assises où l'on acquittait les infanticides !
Faut-il donc en sourire, comme d'un tour de passe-passe joué à grand orchestre par les diplomates ? Mais non. Car il reste l'esprit de Locarno. L'Europe se perdrait elle-même, se détruirait elle-même si jamais elle recommençait une guerre semblable à celle de 1914-1918. Elle anéantirait la civilisation gréco-latine en même temps que le perfectionnement de vingt siècles. Elle livrerait l'avenir du monde à l'Amérique et nous pouvons juger ce que perdrait le monde à l'américanisme.
(L'Esprit de Locarno - Octobre 1928).
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L'Allemagne doit renoncer à une hégémonie militaire qu'elle a perdue et dont elle a le tort de ne pas vouloir se consoler ; les générations nouvelles qu'elle élève ne doivent pas être éduquées dans un sens de lutte et de revanche. Pas plus que nos générations à nous ne doivent être élevées par des instituteurs communistes. L'air de Locarno est donc salubre à respirer.
(L'Esprit de Locarno - Octobre 1928).
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Il ne sert de rien de nier un fait ou de s'irriter contre lui. Le mot attribué à l'un de nos plus fameux orateurs politiques sur le "César de carnaval" revêt aujourd'hui un caractère comique qui n'est pas précisément celui que cherchait son auteur.
Quel est donc le personnage qui avait été mis en présence de Napoléon et qui, interrogé sur son audience, répondit : " Napoléon ? Eh bien, un petit gros."
Certes, Mussolini n'est pas Bonaparte. Mais les résultats sont là. Voir n'est pas donné à tous ceux qui ont des yeux, ni entendre à tous ceux qui ont des oreilles. Et pourtant, un voyage en Italie, même de quelques semaines, ne permet plus au visiteur d'ignorer l'importance de l'oeuvre accomplie par le gouvernement de Mussolini. Car cette Italie nouvelle apparaît, je l'ai dit, toute tendue vers l'ordre et vers le travail.
(L'Italie nouvelle au travail - 31 décembre 1927).
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Comment ne pas s'attacher aux lieux où notre coeur s'est exalté, même vainement ?
( Pèlerinage Piémontais - Turin, septembre 1904).
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J'ai passé le Simplon pour descendre en Italie. Avec ses buissons et ses arbres dont les teintes vont du vert décoloré au pourpre sombre en passant par toutes les nuances de l'or, la montagne est incomparable sous un soleil d'automne. Je me suis fait conduire, à Domodossola, au champ du tragique atterrissage. Là, plus tard, un monument qu'il faut souhaiter de pierre dure et d'art simple rappellera l'exploit de Chavez, le plus hardi jusqu'à ce jour parmi toutes les audaces de l'aviation. Et tourné vers ces Alpes qu'il avait franchies, je me suis laissé pénétrer par tout le pathétique de cette brève destinée : avoir vingt-trois ans, conquérir la gloire en quarante minutes, et mourir à l'hôpital, dans une salle pavoisée, parmi les acclamations...

(Pèlerinages Lombards - Le monument de Chavez , octobre 1910).
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Racine ne dut-il pas à ses conversations avec M. de Nantouillet, notre ambassadeur à Constantinople, une part de l'attrait oriental si sensible dans Bajazet ?
(A Turin - Décembre 1927).
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Or on n'aime pas la montagne sans y être monté. Aimer d'en bas la montagne, c'est comme si l'on croyait avoir aimé une femme "simplement pour avoir chanté sous ses fenêtres une sérénade".
( Au club alpin de Milan).
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Il trouva un chemin nouveau pour l'ascension du Cervin : Il y monta par l'arête de Furggen. Il faut rester six heures au moins suspendu sur un abîme de trois mille mètres. On ne saurait conseiller ce chemin à des novices.
(Au club alpin de Milan).
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