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Plon (01/01/1929)
4/5   1 notes
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comme guide touristique ou compagnon de voyage en Italie Henry Bordeaux serait la personne idéale. Ce qu'il raconte est érudit, agrémenté d'anecdotes plus intéressantes les unes que les autres. Il s'exprime dans un français parfait qui rajoute au plaisir.
Mais restez vigilant ! Ne le laissez pas parler de politique car il tombe aussitôt dans les plus basses platitudes. Cela devient ronflant, plein d'enflures qui l'aveuglent sur la réalité. D'ailleurs les faits, depuis, se sont chargé de contredire ses admirations pour Benito Mussolini et son régime.
Soyons généreux et oublions ces "dérapages" pour ne retenir de ce livre que les côtés positifs qui ne sont pas négligeables et en font globalement une lecture instructive pour un lecteur curieux.
Quatre étoiles, sans aucun doute.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que tel savant, tel écrivain, tel artiste de réputation bien authentique sont oubliés dans la distribution des récompenses, un triste bonhomme politique, dépourvu de toute valeur réelle, mais qui, par ses promesses, ses courbettes et ses services, a trouvé moyen de rester en place un certain nombre d'années, d'occuper une mairie ou un siège au Parlement, est pris à grand fracas pour parrain. Tout ce fracas, d'ailleurs, est peine perdue. On ne ressuscite pas des morts aussi complètement rongés, pourris et mangés des vers. Il n'en reste rien, et personne, au bout de peu d'années, ne peut plus citer d'eux un trait, une phrase, un fait de grandeur ou de bienfaisance susceptible de maintenir leur mémoire. Ils n'évoquent plus qu'une odeur de cuisine électorale, quand ils ne sentent pas le néant.
Leurs partisans mêmes se souviennent de leurs petites habiletés qu'ils tâchent d'imiter à leur tour, mais ils sont incapables de leur découvrir le moindre de ces signes qui assurent la durée.
Chose pire : il arrive même que, dans la ferveur d'une fausse dévotion, ces partisans, complètement stupides et dépourvus d'un jugement qui remette au point les choses, aient élevé un monument ou commandé un buste en l'honneur du défunt.
Ainsi voit-on quelquefois, sur l'une ou l'autre place publique de petite ville, ou reléguée heureusement dans un coin obscur, lorsque la municipalité veut faire preuve de quelque sagesse, l'affreuse effigie, exécutée au rabais, du vieux député, du vieux sénateur, du vieux maire qu'on a tenté, par ce moyen, de sauver de l'oubli.
L'oubli est venu tout de même, sous cette formule lapidaire du touriste inquiet de son ignorance : Qui est-ce ?
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Pour moi, elles ne sont que de beaux décors. Je les ai visitées, toutes les trois, l'Isola Belle, l'Isola Madre et l'île des Pêcheurs, après avoir passé la Maloja et avant de rentrer en France par le Simplon. Cependant elles exercent sur moi une sorte de fascination parce qu'elles appartiennent en quelque manière à un ami que j'ai perdu, à René Boylesve. Il en avait respiré et capté le parfum dans le beau livre qui porte son nom. Il me semble que sur ces bords doucement menacés par l'automne je rencontrerai son fantôme et reprendrai avec lui l'une ou l'autre de ces conversations sur l'amour, sur les femmes, sur les multiples formes de sentir qu'il aimait tant et qui furent interrompues par la mort.
(Le parfum des îles Borromées).
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Ce verger aux arbres en fer de lance, c'est le parc du souvenir. Les disparus de la guerre, ceux qu'on n'a pas retrouvés et que leur familles pleurent sans avoir pu ramener leurs dépouilles à ces caveaux si spécialement ornés et vénérés dans les Campo-Santo d'Italie, ou sans pouvoir rendre sur la place où ils sont tombés des visites funéraires, sont rassemblés ici même. Une pensée touchante, une commune piété les a réunis. Chacun de ces arbres, pareils à des jeunes gens pour leur élancement et leur beau départ, porte le souvenir spécial d'un mort. Le nom est inscrit sur une plaque. Il reçoit des soins familiaux. Près de cet if qui croîtra, et plus tard à son ombre, un père, une mère, une sœur, une fiancée, parfois même une femme accompagnée d'orphelins, viendront méditer, se souvenir, s'inspirer. Car l'exemple des morts est encore susceptible de stimuler ou retenir les vivants, selon qu'il importe de secouer leur apathie et leur mollesse, ou de mettre un frein à leur désordres. Le parc de la remembrance deviendra un jardin sacré.
( Le parc du souvenir à Florence - Florence, décembre 1927).
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Il ne sert de rien de nier un fait ou de s'irriter contre lui. Le mot attribué à l'un de nos plus fameux orateurs politiques sur le "César de carnaval" revêt aujourd'hui un caractère comique qui n'est pas précisément celui que cherchait son auteur.
Quel est donc le personnage qui avait été mis en présence de Napoléon et qui, interrogé sur son audience, répondit : " Napoléon ? Eh bien, un petit gros."
Certes, Mussolini n'est pas Bonaparte. Mais les résultats sont là. Voir n'est pas donné à tous ceux qui ont des yeux, ni entendre à tous ceux qui ont des oreilles. Et pourtant, un voyage en Italie, même de quelques semaines, ne permet plus au visiteur d'ignorer l'importance de l'oeuvre accomplie par le gouvernement de Mussolini. Car cette Italie nouvelle apparaît, je l'ai dit, toute tendue vers l'ordre et vers le travail.
(L'Italie nouvelle au travail - 31 décembre 1927).
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Pérouse.

Il souffle à Pérouse un vent du diable, pire que le mistral d'Avignon. Me voici courant après mon chapeau, aveuglé de poussière et ne pouvant rien voir. Demain, j'espère que le temps sera moins agité. Pérouse est perchée sur sa colline, avec une vue panoramique sur les quatre horizons, vue qui va jusqu'au Tibre et aux Apennins. Battue des vents et inhospitalière, on n'y peut avancer que le chapeau à la main, comme un mendiant. [.........].
...Retour à Pérouse. Pérouse salubre, forte, superbe et sans vent. Cette fois, c'est le portail de San Bernardino qui a mes faveurs. Lui aussi, à sa façon, il chante. Un sculpteur florentin, Agostino d'Antonio di Duccio l'a orné comme un autel avec du marbre et des pierres de couleur. Il a, lui aussi, multiplié les anges. Il en a mis partout, autour du Christ, devant Marie, et autour du saint j'en compte huit, quatre de chaque côté, lancés hardiment dans l'air, horizontaux, les plis légers de leur robe flottant, plus une vingtaine d'angelots émergeant çà et là. Ce portail est unique. Il est gai, joyeux, lumineux, ineffable. On sourit d'aise, et puis l'on rit. Voilà ce qu'on ne trouverait pas en Espagne, cet art sacré qui ressemble à un vol d'oiseaux dans le soleil...
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