AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Gilles de Rais (13)

Qui s'occupe, en effet, du mendiant qui passe ? Il est pareil à l'oiseau nomade, que le chasseur tue impunément ; car le mendiant vagabond ne laisse guère plus de traces de ses pieds sur le chemin que l'oiseau voyageur ne laisse trace de ses ailes dans les airs.
Commenter  J’apprécie          160
En terminant, si le regard se porte sur la carrière militaire qu'il a parcourue si rapidement, un sentiment doux et triste envahit l’âme; triste, à la pensée que le chemin de la gloire aboutit à la honte; doux, car le spectacle de son dévouement pour le France et pour Jeanne d'Arc, auquel le dévouement et l’héroïsme de tous les siens donnent encore un plus vif éclat, détourne un moment les yeux de la vue de ses crimes.
Commenter  J’apprécie          100
Car l’indulgence envers les coupables est une trahison envers l’innocence.
Commenter  J’apprécie          60
Gilles fut contraint de reconnaître que l'alchimie, qu'il avait regardée comme le moyen de s'enrichir, n'avait été, au contraire, qu'un nouveau chemin, et le plus sûr et le plus rapide, pour aller à une ruine complète. Comme il voulait faire croire qu'il créait de l'or, il avait à coeur de faire dire qu'il en faisait réellement. Son orgueil ne pouvait s'habituer à la pensée que l'on pût se moquer de l'inutilité de ses efforts ; d'où sa prodigalité le jetait dans des folies plus insensées encore que les pratiques de l'alchimie. Jamais générosité ne fut plus ridicule.
Commenter  J’apprécie          60
Le baron de Rais, maréchal de France et lieutenant général des armées de Bretagne, jugé et exécuté comme le moindre de ses serviteurs par les cours ordinaires de justice, malgré ses appels réitérés à un tribunal supérieur , établissait, aux yeux de tous, entre les grands et les petits, une égalité, qui présageait de loin la chute future de la féodalité.
Commenter  J’apprécie          40
Les petits paysans, partis le matin à la garde des troupeaux et qui ne sont pas revenus le soir ; les enfants ravis dans les fermes elles-mêmes, sont des environs de Tiffauges, de Machecoul et de Champtocé. De là , les habitants de ces contrées, conçoivent de graves soupçons, engendrés par le chagrin, développés par leurs observations, nourris même par des indiscrétions et des paroles légères de Gilles ou de ses familiers. Personne cependant n'ose ouvrir la bouche pour se plaindre ; on gémit , mais c'est en secret ; on se parle, mais c'est tout bas ; on accuse, mais en regardant autour de soi. Qui donc oserait élever la voix contre un grand seigneur ?
Commenter  J’apprécie          40
Le souvenir profond et durable, qu'il a laissé dans la mémoire des peuples de l'Ouest, nous amène à parler d'une tradition populaire, qui n'a d'autre fondement que les créations capricieuses du conte et de la légende. Cette tradition, universellement répandue d'abord en Vendée, en Bretagne et en Anjou, et qui, avec le temps, s'est étendue même aux provinces les plus éloignées de la France et de l'Europe, attribue à Gilles de Rais le meurtre de sept femmes qu'il aurait, dit-on, épousées légitimement. Nous verrons plus tard, en traitant de la légende de Barbe-Bleue, ce qu'on doit penser de cette croyance populaire : il suffit maintenant de constater que la tradition est en désaccord avec l'histoire. Gilles, en effet, ne fut marié qu'une seule fois, et sa femme , Catherine de Thouars, survécut de plusieurs années au supplice de son mari. On ne peut donc rapporter à Gilles ce trait de la tradition, au moins avec cette précision nette qu'offre la légende.
Commenter  J’apprécie          20
Tout n'a donc pas été mauvais, comme le croit le peuple, dans cette existence, et il sera bon de se le rappeler pendant le récit qui va suivre. Dans la balance qui pèse les crimes dont il a souillé la fin de sa vie, il est juste de jeter au plateau des vertus, pour faire contrepoids à ses forfaits, les belles actions de sa jeunesse militaire ; les gloires si pures des Brumor et des Du Guesclin peuvent surtout racheter les hontes du descendant des seigneurs de Craon, de Rais et de Laval : "La justice criminelle ordinaire, a dit quelque part Macaulay, ne connaît pas ces compensations ... mais l'histoire contemple les choses de plus haut"; non seulement elle les approuve, mais elle les exige.
Commenter  J’apprécie          20
Il voulait la science, mais la science qui mène à la richesse ; il voulait de l'or, mais l'or qui mène à la puissance ; il voulait la puissance enfin, mais une puissance qui donne une réalité aux rêves du pouvoir les plus extravagants.
Commenter  J’apprécie          10
Cet homme qui avait si mal vécu, sut bien mourir.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (20) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quelle guerre ?

    Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

    la guerre hispano américaine
    la guerre d'indépendance américaine
    la guerre de sécession
    la guerre des pâtissiers

    12 questions
    3204 lecteurs ont répondu
    Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

    {* *}