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Citations sur A la vie à la mort (14)

La guerre, c'était aussi la loi du silence. Qui pensait quoi ? Que pouvait-on dire? A peu près rien. La discorde, la trahison étaient en germe dans chaque conversation de café, dans chaque entreprise, dans chaque famille, dans chaque communauté humaine, si petite soit-elle. L'ère du soupçon, le règne omnipotent de la méfiance. On se taisait donc. Même si l'on n'avait rien à cacher, il y avait toujours quelque chose à taire. Les petits le sentaient bien.
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Ils prirent brusquement conscience que résister, ce n'était pas seulement l'instant du "non". Ce n'était pas seulement l'action d'éclat, celle qui se montrait et qui se voyait. Résister, c'était d'abord tenir. Tenir, c'était durer. Et pour durer, il fallait se cacher.
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Que penser ? Comment penser ? Il faudra bien, pourtant, avoir le courage de penser. Penser à maman, il n’y a pas un jour où je ne pense à elle.
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Les Allemands ont fait deux groupes. Pendant que nous attendions, grelottant sous la neige avec notre paquetage, un groupe, composé surtout de femmes, d'enfants et de vieillards était immédiatement dirigé sur la gauche et disparaissait au bout du quai. On ne les a plus jamais revus. J'ai su très vite qu'au bout de ce quai, il y avait les chambres à gaz.
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Pour la première fois, il se donnait un confident. Au vrai sens du mot : quelqu’un à qui l’on se confie, à qui l’on confie tout le bouillonnement intérieur, qui n’a pas de forme tant qu’il n’est pas en mots, sinon celle, immonde, de l’angoisse.
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Oh non, je n’ai fait que ce que je devais faire. Comme mettre au monde un enfant lorsqu’on l’a porté pendant neuf mois et ensuite l’élever. Ni plus ni moins. J’ai suivi ma conscience et ma conscience allait dans le sens de la vie, c’est tout. J’ai fait ce que j’avais à faire, ça s’arrête là.
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On le savait que les Juifs ne revenaient pas, ceux qui voulaient savoir savaient. Il y avait maintenant un enfant. Ce fut une évidence, que sa mère, avec qui elle vivait, accepta également comme telle, avec la même simplicité. Pour dire le vrai, avec plus de simplicité encore.
La simplicité de ceux qui ne se posent pas de question quand ils jugent qu’il n’y a pas lieu.
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C’était une beauté torturée et sereine à la fois, habitée par un brasier intérieur, une beauté attirante et inquiétante, comme seule peut en susciter la proximité du feu et de la glace.
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Il y a des blessures qui ne se voient pas. Papa n’a pas perdu la jambe ou le bras, il est parmi nous, nous avons cette chance. Mais il a perdu la foi en la vie. Ça peut revenir, ça reviendra un jour, il faut du temps, c’est tout. Quand cette foutue guerre sera terminée…
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Le monde est drôle, y a pas. V’là deux filles, une de la ville, avec un petit sur les bras, juive en plus, l’autre qu’a toujours vécu en campagne, célibataire, qui connaît rien à la politique, et les v’là commères en moins de deux jours comme si qu’elles avaient toujours gardé les cochons ensemble !
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