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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je tenais à remercier très sincèrement Harper Collins et Babelio pour l'envoi de ce récit à l'importance si particulière. Agréablement surprise par ce témoignage très complet qui offre aux lecteurs un panorama complet de l'histoire de la famille Hébras et pas seulement du massacre d'Oradour-sur Glane. Je crois que vous aurez deviné que ce livre est un coup de coeur, un de ceux que je juge très particulier. de l'écriture précise et agréable à lire, du travail fourni qui transparaît au fil des pages, à l'émotion que l'on devine au fil de la lecture... Un récit unique, très détaillé, bouleversant et un très beau travail de famille, où la mémoire passe du grand-père à la petite-fille, du porteur à la passeuse de mémoire. Pour ma part, le message est passé, l'objectif est atteint. 

L'histoire commence à Oradour-sur-Glane en 2006. Robert Hébras, 81 ans, l'un des rares survivants du massacre d'Oradour-sur-Glane s'exprime devant sa petite-fille Agathe et sa classe. Cette sortie pédagogique emplie de souvenirs et d'anecdotes restera gravée chez la collégienne de 13 ans. Ce ne sont plus des faits écrits dans les livres d'histoire mais un témoignage unique qui marque les esprits. Dans ce village martyr figé à la date du 10 juin 1944, soixante ans après, plus de 300 000 visiteurs se rendent chaque année sur ce lieu de mémoire.

On remonte le temps jusqu'en 1925, là où l'histoire de la famille Hébras commence. La rencontre de ses parents, leur départ vers une nouvelle vie à Oradour-sur-Glane, sa jeunesse dans un bourg où il fait bon vivre, les copains, la relation particulière qu'il a avec sa mère. Une enfance normale jusqu'au 3 septembre 1939 où la guerre est déclarée avant la signature de l'Armistice le 22 juin 1940.

L'occupation commence, la France est divisée en zone libre et zone occupée. Dans les campagnes limousines, la résistance prend forme tandis qu'Oradour accueille ses premiers réfugiés espagnols, alsaciens, français, Mosellans, Juifs... La situation devient plus difficile pour les femmes qui ne voient pas leurs hommes revenir, prisonniers ou enrôlés dans le STO. Les prix des denrées augmentent, se nourrir devient très compliqué face aux incessantes restrictions imposées par les Allemands.

Malgré ça, Oradour-sur-Glane reste préservé de la guerre du moins pour le moment. Robert est mécanicien et profite des réjouissances de son âge et des bals clandestins. le 11 novembre 1942, la France est entièrement occupée. le débarquement de Normandie conforte les habitants de l'issue prochaine de la guerre. le 10 juin 1944, 120 Waffen-SS de la 2ème division blindée Das Reich et des Malgré-Nous enrôlés de force débarquent à Oradour pour un soi-disant contrôle d'identité. le calme règne encore tandis que les habitants sont regroupés sur la place avant d'être séparés par les soldats. Les femmes et les enfants seront tuées et brûlées dans l'église tandis que les hommes subissent le même sort dans la grange. Tués froidement par leurs bourreaux, Robert et quelques autres assistent impuissants à ce massacre et parviennent à fuir. Ce 10 juin 1944, les SS ont fait 643 victimes, des civils innocents victimes de la monstruosité des Waffen-SS. Membre d'un maquis voisin puis intégré dans le régiment d'infanterie, Robert est animé par la vengeance. de retour à Oradour-sur-Glane, il va tenter de reprendre sa vie, se marie... En 1953, un nouveau bourg voit le jour. Propriétaire d'un garage et d'une auto-école avec sa femme, le passé finit par le rattraper. le procès de 21 soldats ayant pris part au massacre d'Oradour se tient à Bordeaux. Après avoir témoigné, le verdict tombe et c'est tout Oradour qui reste sous le choc tandis qu'une polémique vient mettre à mal le travail de justice et de transmission du survivant d'Oradour.

La vie suit son cours, un fils qui ne connaît pas son histoire, un divorce et une rencontre, celle qui deviendra sa seconde épouse. Lors du procès d'Heinz Barth, l'assassin d'Oradour-sur-Glane, Robert se rend à Berlin-Est témoigner. le 7 mai 1985, Robert est invité à la Conversation de la paix à Nuremberg. A la retraite, il participe activement à la passation de mémoire en collaborant à divers projets (interviews, documentaires, visites guidées aux groupes scolaires et autres interventions auprès des jeunes). Un travail et un devoir de mémoire qui sera reconnu par des médailles et différents prix. Beaucoup disent que la transmission saute des générations, ce fut le cas de Richard Hébras, son fils dont Agathe, la fille de celui-ci a repris le flambeau de son grand-père telle une évidence.

L'importance des projets d'Agathe pour sauvegarder la mémoire d'Oradour promet de belles choses pour les générations à venir ! La relève est assurée !

Le récit de vie de Robert Hébras, l'un des rares survivants et témoin du massacre d'Oradour-sur-Glane !

Témoignage intime de la vie de la famille Hébras, des parents à la vie de Robert Hébras jusqu'au parcours de sa petite-fille Agathe. Leurs histoires sont liées à ce 10 juin 1944 qui a bouleversé leurs vies et leurs destins.

Aujourd'hui, demain et dans les années à venir, ce livre sera le passeur des derniers pour que jamais on n'oublie ce que le pire de l'être humain peut faire !

Il est difficile de mettre des mots, de raconter ma lecture car elle ne s'écrit pas mais se lit tout simplement. Poignant et fort en émotions, un projet familial très bien écrit et documenté où transcende les liens qui unissent les passeurs de mémoire dans une lecture rare et précieuse de l'un des rares survivants du massacre d'Oradour-sur-Glane.

Bien plus qu'un livre, la passation de mémoire d'un grand-père à sa petite-fille contre l'oubli !
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Ce livre est d'abord le témoignage d'une horreur, d'un crime de guerre qui a vu la disparition de 643 personnes ce 10 juin 1944 dans d'horribles circonstances. Arrivée en 1925 dans le cadre professionnel la famille de Robert Hébras est bien intégrée dans cette campagne limousine. le 10 juin Robert a dix-huit ans et ne pense qu'au match de football qu'il jouera le lendemain avec ses amis lorsque les soldats de la deuxième division "Das Reich" de la Waffen SS investissent le village. Robert perdra sa mère et deux soeurs et fait partie des quelques rescapés de l'enfer. Il retrouvera son père à l'extérieur au moment de la tragédie et sa soeur aînée déjà mariée.
Ce livre c'est aussi le témoignage de l'après où comment survivre à l'épreuve. Robert s'enferme dans son travail et finalement parle peu. le procès de 1953 sera une déception pour lui. Sa parole se déliera plus tard à l'occasion du procès de 1983 en RDA puis lorsque son fils lui demandera de lui parler de sa famille. Robert a compris qu'il devait parler pour la mémoire de tous les disparus et pour la réconciliation pas si évidente pourtant.
Ce livre c'est aussi le témoignage de la transmission. Sa petite-fille Agathe reprend le flambeau de la parole et de l'explication. Très active, historienne de formation, elle essaie par tous les moyens que la parole de son grand-père soit préservée, Robert a en effet 95 ans au moment de l'écriture de ce livre en 2021 et c'est le dernier survivant...
Le livre est empreint d'émotions sans être voyeur. S'il apporte des explications et des faits sur le drame, il apporte surtout des éléments montrant que la réconciliation est possible et que l'espoir revient toujours !
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Ce livre est une frise chronologique. On commence par une enfance insouciante, heureuse. Puis la guerre, avec son lot de privations, de peur jusqu'à la barbarie. Ensuite, la souffrance, le deuil, la colère, le pourquoi ?
Et enfin, la reconstruction, le travail de mémoire, la transmission.
Robert Hébras et Agathe Hébras ont magistralement raconté leur histoire familiale, avec l'aide de la journaliste Mélissa Boufigi.
Il faut lire ce livre pour comprendre, et ne pas oublier.
Étant originaire du limousin, et ayant eu de la famille à Oradour-sur-Glane, ce récit m'a beaucoup touché.
J'ai eu l'impression d'entendre de nouveaux les voix de mes arrières grands-parents m'expliquer la guerre.
"Souviens-toi"
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Oradour-sur-Glane, qu'évoquera ce nom dans quelques décennies? Qui se souviendra que le 10 juin 1944, la 2ᵉ division SS « Das Reich » a fait une "halte" dans ce petit bourg de la Vienne. Qui se souviendra que ce paisible village a vu périr la quasi-totalité de ses habitants, je vous pose la question, qui s'en souviendra? car le temps qui passe, efface, petit à petit, les stigmates d'un douloureux passé. La mémoire se délite, la nature reprend ses droits, les acteurs disparaissent les uns après les autres. Robert HÉBRAS était le dernier des survivants.
Comme disait Horace, les paroles s'envolent, les écrits restent.
Alors merci à Mélissa Boufigi et à Agathe Hébras pour ce travail de Mémoire, car il est évident que les écrits laissent des traces comme preuves; alors que les paroles tombent souvent dans l'oubli.
Et surtout, un très grand merci à Robert HÉBRAS, qui est hélas décédé le 11 février 2023, pour avoir transmis ce qu'il a vu et vécu à de nombreuses générations de collégiens et de lycéens ainsi qu'à toutes les personnes qui ont eut l'honneur de pouvoir le côtoyer.
Merci aussi à Isabelle et Francis de m'avoir offert ce livre que j'ai lu en quelques heures tellement il est passionnant.
A retrouver aux éditions HarperCollins
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Avant tout un grand merci. Suite à la visite du site d'Oradour sur glane j'ai souhaité en savoir plus. Ce livre retrace l'histoire de ce village martyr. C'est très poignant et en même temps particulièrement touchant de voir l'importance de la transmission de la mémoire. Merci pour cet ouvrage.
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Je connaissais bien sûr l'histoire d'Oradour mais grâce à Monsieur Hebras et l'aide de sa petite fille ce témoignage nous fait plonger dans l'horreur qu'ont vécus les habitants du village, l'histoire longue de justice qui n'a jamais étais faite , pour les survivants qui ce sont toujours demander le pourquoi de cette barbarie dans leurs villages si paisibles.
J'ai été passionnée par la lecture de ce livre. Cette histoire ne doit pas en effet être oubliée .
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Il faut lire, relire cette page d'histoire et bien sûr aller sur place pour mesurer ce qu'il s'est passé.
On ne sait toujours pas ce qui a motivé ce massacre, certes il y a des hypothèses, mais c'est terrible. Il faut d'autant lire ce livre que l'auteur, dernier témoin de ce drame, vient de nous quitter. C'est sa petite fille qui auprès de son grand père a pris le relai pour que personne n'oublie cette tragédie
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Depuis mon année de terminale, quand nous avions abordé avec mon professeur d'histoire-géo le tragique événement survenu à Oradour-sur-Glane, je n'ai pas cessé d'y être sensible.
Je n'ai pas hésité une seconde à lire ce livre, et je suis ressorti de la lecture le coeur toujours aussi sensible et la tête remplie d'images bouleversantes.
C'est une bonne chose que ce livre existe, que ce témoignage écrit existe, pour que nous, lecteurs, puissions connaître l'histoire de cet homme, de cette famille, et celui de ce village, et ne pas les oublier.
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Je vie à oradour et je passe à côté du village mathyr presque tous les jours. J'ai visité plusieurs fois les ruines. Lire ce livre m'a beaucoup touché. Il me donne une autre dimension du drame vécu. Les détails de cette journée funeste sont glaçant. Robert Hébras a eu une force incroyable. Cette transmission auprès de sa petite fille m'a aussi émue.
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Aujourd'hui, je viens vous parler du livre le dernier témoin d'Oradour sur-Glane de Melissa Boufigi Robert Hébras et Agathe Hébras.

Tout le monde a déjà entendu parler du drame d'Oradour-sur-Glane, mais à travers le récit de Robert Hébras, nous vivons nous aussi cette journée du 10 juin 1944. J'ai beaucoup appris à la lecture de ce roman témoignage. Un travail de mémoire réalisé par Robert Hébras dernier survivant âgé de 97 ans et sa petite fille Agathe.

Un récit touchant pour ne pas oublier ces 643 personnes qui périrent lors de ce massacre mais aussi ces quelques survivants qui ont dû se reconstruire sans leurs familles, amis... Car même s'ils ont survécu, une partie d'eux-mêmes s'en est allée en cette funeste journée.

Un récit simple mais riche en émotions qui ne peut que nous toucher ❤️
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