Ysabeau, riant durement.- Une vachère au derrière crotté !
Une gueuse de village qui évidemment vit de sorcellerie ! (elle a l'air hagard)
Mais en attendant, il y a un fait, mon Charles va être sacré à Reims le 17 juillet et vous, qu'est-ce que vous faites pour vous opposer à son couronnement ?
Quels soldats avez-vous envoyés contre la Pucelle ?
Où lui avez-vous tenu tête ?
Avec ses bandes que commandent d'ignobles soudards, des hommes comme Gilles de Rais, la Hire et Flavy, que n'a pas fait Charles !
Quelles batailles n'a-t-il pas gagnées !
Et moi, il y a huit ans, j'ai signé avec vous le traité de Troyes et je vous ai remis tous mes intérêts....(tumulte)
Bedford, subitement impératif.- La séance est levée...
Ysabeau, bougonnant et s'en allant.- La séance est levée ! La séance est levée !
Mais en attendant rien n'est résolu, rien n'est résolu.....
Toute l'assemblée regarde sortir les princes. Fanfare.....
Janvier 1421, nous sommes dans une salle du palais du Louvre.
On découvre le roi d'Angleterre et sa femme Catherine, Charles VI, roi de France et sa femme Ysabeau, puis le duc de Bedford, la duchesse de Bedford, sa femme et enfin le duc Louis de Luxembourg.
En face d'eux et de chaque côté de la chambre de justice sont assis les représentants du parlement, dont l'évêque Cauchon.
Une séance solennel se déroule.
Au centre de la salle, on voit le jeune duc de Bourgogne, Philippe le Bon et sa mère, la veuve de Jean sans Peur.
Ils sont là en qualité de plaignants.
Philippe debout, sa mère sur un tabouret....
(lever de rideau de la pièce extraite du n° 357 de "La Petite Illustration" parue le 8 décembre 1934)