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EAN : 9782764436684
171 pages
Les Éditions Québec Amérique (17/10/2018)
3.92/5   6 notes
Résumé :
La grande passion de Cléo, c'est cuisiner des desserts. Faire des muffins pour financer l'achat d'uniformes de basket, c'était son idée (même si elle déteste le basket !) ; travailler à la pâtisserie, c'est son rêve ; mais relever un défi qui pourrait obliger Maxence à dévoiler son talent caché, ça s'annonce corsé. De la vente de muffins au tofu et aux épinards à l'organisation de spectacles, pas le temps de se frotter à l'amour, pense-t-elle ?
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
C'est avec un grand plaisir que j'ai lu un nouveau roman de Tania Boulet qui reste l'autrice jeunesse pour adolescentes que je préfère. Chaque fois que je conseille un de ses romans à mes élèves, elles sont enchantées et veulent en lire d'autres, ce qui est aussi mon cas. Je trouve que les récits sont toujours bien écrits, réalistes, remplis d'émotions et qu'ils traitent de thèmes importants à l'adolescence d'une manière approfondie, juste et touchante. Ce roman propose l'histoire de Cléo, une jeune fille du 2e cycle du secondaire qui est passionnée par la pâtisserie. de la création de muffins pour la cantine de l'école à la réalisation d'un défi culinaire de taille, en passant par son nouveau travail dans une pâtisserie, il faut dire que la cuisine et les sucreries occupent une grande place dans le roman. Cela est intéressant, car ce n'est pas un thème qui est souvent exploité dans la littérature jeunesse.

Parallèlement, Cléo vivra les problèmes propres à l'adolescence: conflits avec des amis, questionnement amoureux, difficultés scolaire et négociations familiales... C'est le caractère fort, fonceur et passionné du personnage qui nous incite à apprécier ses différentes péripéties.
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Avec Cléo, Tania Boulet propose de nouveau un roman à propos d'une héroïne authentique et positive : une fille en laquelle plusieurs pourront se reconnaitre, impliquée à l'école, dans une relation chouette avec ses parents (même s'ils l'énervent parfois, bien sûr), entourée d'amis, passionnée.
C'est la pâtisserie qui est le fil conducteur de ce récit puisque l'adolescente cuisine dès qu'elle en a l'occasion. La création et la vente de muffins pour l'équipe de basket lancent l'histoire, mais l'horaire de Cléo se remplira aussi avec son nouveau boulot à la pâtisserie. Et c'est dans ce cadre que l'adolescente se rapprochera de Maxence, le fils de la propriétaire, et découvrira qu'il est particulièrement doué à la guitare. Comme elle doit justement trouver de nouveaux talents pour l'organisation de Secondaire en spectacle (quand je vous dis qu'elle est hyper impliquée), Cléo est ravie, mais Max est plus difficile à convaincre que prévu. En fait, il refuse tout net de participer, trop timide pour jouer devant les autres. Et devant l'insistance de Cléo, il décide de lui lancer un défi impossible à relever : faire (et vendre !) des muffins aux épinards et au tofu. Mais c'est mal connaitre l'adolescente déterminée… et la cuisinière hors pair. C'est donc autour de ce défi que tourne une grande partie du récit… mais aussi des émotions que suscite Maxence chez Cléo. Émotions complexes parce que ce dernier est déjà en couple.
En bref? Un récit moelleux, avec des petites pointes sucrées, un mélange enveloppant comme sait si bien les créer Tania Boulet!
Lien : http://sophielit.ca/critique..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Manger, pour moi, c’est secondaire. Ma mère répète que je suis une artiste dans l’âme, que c’est pour ça que le « processus de création » (ses mots à elle) m’importe plus que le produit fini. Elle ajoute parfois que j’ai tendance à créer un peu trop et que je devrais me mettre à d’autres genres de recettes, style poulet ou pâtes, parce que le pot à biscuits est toujours plein, mais que le souper n’est jamais prêt quand elle arrive. Tant pis. Une artiste ne choisit pas sa source d’inspiration.Donc, ma mère prétend que je suis une artiste. Raf, elle, dit juste que je suis folle. Surtout quand elle apprend que j’ai donné la moitié de ce que j’ai cuisiné aux voisins parce qu’on en avait trop. Elle commence toujours par protester que j’aurais dû la lui donner à elle, plu-tôt, puis finit en décidant que non, c’est mieux pas, sinon elle ne serait plus capable de courir sur le terrain de basket au bout d’une semaine. Je la laisse parler. Quand il s’agit de mes desserts, nos conversations ont une fâcheuse tendance à tourner en rond.
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C’est vrai que quand j’ai fini par accepter de sortir avec lui, c’était plus pour faire taire mes amies que parce que j’en avais vraiment envie. C’est vrai que c’était aussi un peu pour faire comme les autres. Presque toutes les filles autour de moi avaient un chum, je n’en avais jamais eu, j’avais besoin de comprendre pourquoi tout le monde tenait tellement à être en couple. J’avoue que de ce côté-là, ça n’a pas été un succès. Je n’ai pas compris, je ne comprends pas encore.

Le jour où j’ai enfin trouvé le courage de laisser Dominic, j’ai eu l’impression de recommencer à respirer. C’est dommage, parce que c’est un super bon gars (et je sais que les gars DÉTESTENT quand on leur dit ça), mais je n’avais juste pas envie d’être avec lui. Pas comme blonde. Lui, il n’avait pas envie d’être avec moi comme ami. Donc, on ne se voit pratiquement jamais, sauf... sauf quand Audrée et Rafaëlle réussissent à me traîner au gymnase pendant ses entraînements.
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Je me laisse tomber sur le divan, la tête en arrière et les yeux fermés. — D’accord, j’avoue. Je suis fatiguée. Vous êtes contentes ? Audrée vient s’asseoir à côté de moi. — Ben non, on n’est pas contentes. Penses-tu qu’on aime te voir comme ça ? On ne te reconnaît plus ! À ma grande honte, je sens mes yeux se remplir de larmes. Pas question de les ouvrir maintenant. Et la boule dans ma gorge m’empêche de prononcer un mot. De l’autre côté, Rafaëlle me prend doucement la main. — Tu devrais peut-être arrêter, Cléo. Tu n’as plus rien à prouver à personne. Je prends une grande inspiration et me risque à ouvrir la bouche… mais pas les yeux. — Le problème, c’est que je n’ai pas vraiment envie d’arrêter… Je ne sais pas ce que je veux, Raf ! — Arrête autre chose, alors ! Le conseil d’élèves, ou la cantine, ou… Je secoue la tête. Rafaëlle me parle moins doucement, tout à coup. — Cléo, tu n’es pas raisonnable. Tu vas finir par faire un burnout. À quinze ans, penses-tu que c’est normal ? — Tu dis n’importe quoi.
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