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Critique de Ambages


« Quand elle riait, il lui semblait qu'une part de son rire s'élançait pour explorer le terrain et l'autre attendait – un rire en léger différé. »
Et voilà, tout m'est revenu, et je souris moi aussi... Magne-toi le cul Fleur bleue ! Je pourrais revoir encore et encore cette scène, je ne m'en lasserais jamais. C'est ainsi que j'ai découvert Audrey Hepburn il y a bien longtemps. Aujourd'hui ce livre m'a apporté un éclairage très intéressant. Un très beau texte qui demande une lecture lente et silencieuse, tout en respect. C'est beau et délicat, Un instant de grâce. Une écriture maîtrisée, très travaillée pour un rendu tout en finesse. J'ai beaucoup apprécié ce livre qui relate quelques moments de la vie de cette actrice, vêtue de blanc, frêle, cachée dans ce grand pull à col roulé.
On ressent toute la fragilité de la femme, étonnée d'être. « Elle avait la tristesse compliquée, compensée en recevant le monde comme un cadeau. » Je ne savais pas grand chose de sa vie et j'ai appris en lisant plus que des éléments de sa vie. J'ai vu l'actrice, la femme de l'UNICEF et l'enfant qu'elle fut. Cela m'a permis de me remémorer des attitudes, des mimiques et de les comprendre avec un nouvel éclairage, moins blanc, grâce aux mots de Clémence Boulouque. « Les déracinements rendent les lèvres et les pensées mal synchrones. » Cette timidité qui m'étonnait, cette retenue qu'elle portait toujours le peu de fois où elle était vue hors champ et ce sourire qui illuminait son visage devant les caméras. L'auteur donne des clés : un père fasciste qui largue les amarres et sa famille pour l'aventure, une mère qui lui répétait « ton petit toi n'est pas intéressant », la guerre et la faim, la danse sans les étoiles...
Audrey aimait le blanc, comme si cette couleur pouvait tout effacer. Je comprends mieux après cette lecture. Son père « lui avait offert ce vide. Ne pas recevoir l'équivalent de ce que l'on donne, ne pas s'y attendre. Désirer sans souhait. »
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