Les romans de
Françoise BOURDIN se ressemblent tous, et celui-là ne fait pas exception à la règle.
De préférence des sagas familiales avec des personnages évoluant dans des domaines qui font rêver.
Avec «
Quelqu'un de bien » on est en plein dedans !
Caroline SERVAL, divorcée, élève seule sa fille Gaëlle et exerce le métier de généraliste.
Son Cabinet est surchargé, et bien qu'aidée par sa soeur Diane qui s'occupe du secrétariat elle est fatiguée et songe à prendre un associé.
Mission impossible, ce coin du Luberon où elle habite est devenu «un désert médical ».
Son père gère une épicerie fine à Aix, et sa mère, assez frivole court inlassablement les magasins et dépense l'argent gagné par son mari.
Entre Caroline et sa mère c'est électrique, il y a quelque chose qui ne va pas.
Ah les secrets de familles chers à l'auteure…
On laisse la famille SERVAL pour faire la connaissance des frères LACOMBE qui eux aussi ont bien des soucis !
Louis l'ainé est informaticien, et son frère Paul gère les vignes léguées par leur père contraint par de graves problèmes de santé à quitter le domaine familial pour s'installer en maison de retraite. Inutile de préciser qu'il voit d'un très mauvais oeil la façon dont est géré le domaine viticole. Paul a de grandes idées « novatrices » et veut tout bousculer en produisant un vin rosé naturel sans utiliser de pesticides.
Persuadé que son fils va bousiller le travail de 3 générations sur ses chères vignes
Jean-François est au bord de la rupture. Louis très détaché s'intéresse peu à tout ça et préfère la vie parisienne.
Là aussi problèmes familiaux.
Bien sûr les deux frères sont amoureux de Caroline et vont se déchirer, histoire de mettre un peu de piment dans ce roman dans lequel je trouve qu'il ne se passe pas grand chose. La vie ronronne avec les ennuis de chacun, et le temps passé dans les vignes avec de longues explications très détaillées sur le lourd travail que cela représente m'ont un peu lassée.
A ma décharge je suis une citadine peu passionnée par la terre (mais adorant vivre à la campagne).
Reste une bonne approche des problèmes rencontrés quotidiennement en milieu rural :
le système de santé en danger, les médecins généralistes non remplacés, le dysfonctionnement des hôpitaux, les difficultés rencontrées par les viticulteurs, l'écologie, ainsi que les secrets confiés par les patients au cours des consultations qui démontrent un mal-être général qui ne cesse de s'amplifier.
Sans oublier les conflits de générations et ce malaise qui plane sur la famille SERVAL pendant tout le roman, pour aboutir à une révélation qui à mon goût n'est pas assez développée à la fin.
Roman très vite lu.
Je trouve que Les anciennes publications de l'auteure étaient plus riches en rebondissements, et là je me suis un peu ennuyée. Tout était trop prévisible.