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Critique de spleen


Est-ce du grand art ou de la magie d'arriver à créer un personnage dont j'ai eu du mal à croire qu'il n'avait pas existé et pourtant ...
William Boyd est un fieffé coquin car dès le prologue il bâtit la fausse biographie de Cashel Greville Ross à partir du début de l'autobiographie dont il aurait retrouvé des fragments et je fonce tête la première dans la vie tumultueuse de cet homme né en 1799 en Écosse mais élevé par sa tante, à Stiwell Court dans le comté de Cork en Irlande.

Mentant sur son âge, il s'engage dans l'armée comme tambour et se retrouve sur le champ de bataille de Waterloo.
Ainsi commence sa première aventure , son premier vrai voyage alors qu'il apprend , en partie, la vérité sur sa naissance.

De retour à Oxford où vit désormais sa famille, il finit sa convalescence puis se fait enrôler dans l'armée des Indes.
Malade, il rentre en Europe et a alors l'idée d'écrire le récit de ses voyages et de ses rencontres puisqu'il aura la chance de faire la connaissance de Lord Byron et du couple Shelley .
C'est en Italie qu'il rencontre l'amour de sa vie la Comtesse Raffaela .

Cashel est un homme qui se laisse guider par son coeur, un romantique , mais aussi un homme naïf qui se fait escroquer et un homme impulsif .
Il poursuit ses périples aux Etats-Unis où il connait quelques années de réussite puis retour précipité en Angleterre pour repartir dans une expédition à la recherche des sources du Nil puis il devient consul du Nicaragua à Trieste .

Autant de péripéties et d'aventures où la réussite et le confort financier alternent avec ruine , procès et même prison lorsqu'il est la victime , toute trouvée au vu de son enthousiasme récurrent , d'escrocs

Les pages défilent au rythme trépidant de sa vie mouvementée avec toujours au plus profond de son coeur son amour pour Rafaela , l'attachement à sa famille et à ses origines et son emballement pour les propositions les plus folles ou les plus lointaines. Cela le rend attachant et on attend avec impatience l'embuche suivante, la chute inattendue .

J'avais découvert William Boyd avec Un anglais sous les tropiques , j'avais déjà apprécié son style subtilement satyrique que l'on retrouve avec bonheur dans cet ouvrage .
Lu en Aout 2023.
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