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Tout en nuances tome 1 sur 5
EAN : 9781980527022
271 pages
Amazon (08/04/2018)
4.47/5   35 notes
Résumé :
Hyacinthe ne supporte pas de voir son reflet dans le miroir. Il vit loin de tout, isolé, reclus ; il se cache du regard des autres et consacre son existence à son art. Il n’entretient même plus l’espoir d’être un jour aimé.

Pourtant, quand Elea entre dans sa vie, il ne peut s’empêcher d’aspirer au bonheur. Ses regards sont des caresses, ses gestes des mots doux et l’artiste en vient à croire qu’il pourrait avoir un avenir différent de celui qu’il s’ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Hyacinthe, de Erika Boyer, est le première tome de sa série Tout en nuances.
Je remercie l'auteure, qui a eu la gentillesse de me l'envoyer. Ayant adoré En plein ciel, j'avais hâte de lire son dernier roman :)
L'histoire se déroule en France, dans Les Pyrénées. le cadre est magnifique, il y a de belles descriptions à couper le souffle. Cela donne envie de découvrir où vit Hyacinthe, de voir ce lac, cette belle forêt :)
Hyacinthe est un homme complexe, qui ne s'aime pas. Il a des problèmes à une jambe, il a une brûlure qui fait qu'il vit reclus. Il n'aime pas son physique et est persuadé que les autres ne verront que sa brûlure ! Il a deux amis, s'est crée une famille car il appelle mamans deux femmes qui se sont occupées de lui. Mais en dehors de ses quatre personnes, il ne fait confiance à personne d'autres !
Il crée de magnifiques bijoux, qu'il vend grâce à Internet mais il sort très peu et ne fait jamais d'expositions pour vendre son art.
Elea est une jeune femme qui se trouve quelconque. Elle a une amie proche Alexa (la meilleure amie de Hyacinthe) , un travail, mais elle est assez solitaire. Elle correspond avec un homme, mais ils ne se sont jamais rencontrés.. et oui c'est ça la magie d'Internet !
Grâce à l'insistance d'Alexa, la jeune femme accepte de devenir l'assistante de Hyacinthe, dont elle connait le travail par coeur, et qu'elle admire.
Mais ce dernier n'est pas ravi de la recevoir... Heureusement, seuls les imbéciles ne changent pas d'avis... Mais leur vie ne sera pas un long fleuve tranquille pour autant !
J'ai adoré ce roman, que j'ai lu d'une traite.
Les deux personnages principaux sont très attachants. Quelle bonne idée de mettre en avant un homme et une femme qui sont comme vous et moi. Certes, le passé de Hyacinthe est compliqué, il est torturé, a vécu des choses fortes, et a un physique imposant. Sans oublier une brûlure qui le défigure. Mais c'est un homme comme tant d'autre. Quand à Elea, elle a un sacré talent, mais surtout une sacré timidité et une hypersensibilité qui la rendent hyper touchante.
Tous deux sont des personnages crédibles, qu'on pourrait rencontrer.
Nous avons ici un joli hymne à la tolérance :) Et une petite surprise à la fin, que l'auteure nous révèle mais je n'en dirais pas plus.
Comme avec Plein ciel, j'ai tout aimé dans ce premier tome de Tout en nuances, et je relirais Erika Boyer avec un immense plaisir.
Vivement le tome deux :)
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J'ai découvert cette auteure avec le langage des fleurs (son deuxième roman, que j'avais adoré !), puis avec Pardon. Mais déjà dès ma première découverte, je n'avais qu'une envie, en découvrir d'autres ! Elle a un style bien à elle, tellement naturel et touchant pour décrire des choses plus ou moins simples de la vie. Dans sa saga Tout en nuances, elle nous relate des morceaux de vie, de différents personnages inspirés des divinités gréco-romaines. Des thèmes forts relatés avec beaucoup d'émotions.

Après un passé difficile, Hyacinthe fait le choix de vivre dans une forêt, loin de toute civilisation, de tout regard. Ne supportant pas son visage, il évite au maximum d'infliger cette vue aux autres. Seuls quelques membres de son entourage très proche peuvent le voir et encore, avec difficulté. Alexa, son amie d'enfance, fait partie de cet entourage. C'est elle qui l'aide pour la création de ses bijoux : elle le ravitaille en matériaux. Forgeron reconnu pour son talent, les commandes pleuvent et Hyacinthe est de moins en moins capable de les assumer seul. Alexa ne lui laisse donc pas le choix, il doit prendre un(e) assistant(e) s'il veut s'en sortir, et lui envoie son amie Elea, pour qui Hyacinthe est un modèle. L'arrivée d'Elea dans la vie du forgeron est une véritable épreuve qu'il n'est pas sûr de pouvoir surmonter. Et si elle partait en courant en voyant à quoi il ressemblait, un monstre plutôt qu'un homme ?

Erika Boyer aborde toujours des thèmes intéressants dans ses romances (l'inceste consenti pour Pardon, une relation toxique pour le langage des fleurs, pour ceux que j'ai lu) et c'est particulièrement ce que j'apprécie. Ses personnages sont torturés, en quête d'eux-mêmes et d'un avenir meilleur. Ici, il est question de beauté de physique et de l'importance qu'elle a pour une majorité de personnes. C'est triste mais c'est un fait ; si beaucoup s'en moquent, tout est fait pour nous montrer du doigt si on ne rentre pas dans une case en particulier, ce qui peut causer beaucoup de dégâts psychologiquement. C'est une chose de ne pas faire attention aux remarques et aux regards des autres, c'en est une autre de ne pas en être touché. Hyacinthe n'a rien à prouver à personne, il a du talent, un bon fond, c'est une belle personne et il s'en est toujours sorti tout seul ou presque. Mais il a conscience de son physique et de l'impact qu'il peut avoir sur les gens qui l'entourent. Comment se faire aimer si on ne s'aime pas un minimum soi-même ? Il se déteste physiquement au point de ne pas pouvoir se regarder dans un miroir et de vivre reclus de tout, dans la forêt. On ressent tellement sa détresse derrière sa certitude à pouvoir vivre seul...
Ça peut paraître être un sujet banal mais c'est tellement présent dans le quotidien de beaucoup de personnes... Même si c'est à différent degré, qui n'a jamais accordé d'importance aux regards des autres ? Si un compliment ou un regard agréable peut faire du bien, l'inverse marche aussi. L'auteure a mis l'importance sur ce thème donc, en se focalisant sur un morceau de vie de Hyacinthe, lorsqu'il rencontre Elea... Elle va complètement bouleverser ses opinions. La psychologie des personnages est quelque chose de fort dans cette saga et l'auteure les a très bien développé, au point que l'on a aucune difficulté à se mettre à leur place, à les comprendre et à s'attacher à eux. Rien n'est exagéré ou survolé, tout parait naturel.

Hyacinthe est donc un personnage torturé par son passé. Il est plus ou moins enfermé dedans, ne sachant pas tourner la page et voir autre chose que ce à quoi il ressemble. Il y attache bien plus d'importance que n'importe quelle personne qui le côtoie ou le croiserait simplement... Il fait une fixation sur son physique, jusqu'à l'empêcher de vivre pleinement, même s'il ne s'en rend pas vraiment compte. Sa solitude lui va très bien, du moins c'est ce qu'il s'efforce de croire. C'est dur de ne pas avoir de la peine pour lui. On a tellement envie de le secouer, dans le sens positif du terme, et de lui montrer qu'il est bien plus que l'image qu'il s'est faite de lui.
Elea est un personnage qui manque de confiance en elle pour certaines choses, notamment pour ses rêves. Elle n'a jamais osé et Hyacinthe, sans le savoir, lui offre la possibilité d'y arriver. J'ai trouvé ce personnage moins développé que Hyacinthe mais une chose est sûre : ils étaient faits pour se rencontrer ! C'est un peu le yin et yang, ils se complètent parfaitement.

En bref, c'est une petite romance qui fait beaucoup de bien à lire grâce aux personnages très attachants qui montrent un amour véritable malgré les apparences qui pourraient ne pas s'y prêter. Un amour qui va plus loin que le physique puisqu'il s'agit surtout de confiance en soi et de s'aimer soi-même. Une sorte de rédemption qui donne beaucoup d'espoir quant à la nature humaine.
Lien : http://uneenviedelivres.blog..
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Hyacinthe vit reclus dans son atelier, loin du regard des autres, il consacre tout son temps à son art et ses créations et n'accepte le contact qu'avec de très très rares personnes. le jour où Elea entre dans sa vie afin de l'assister, Hyacinthe ne se doute pas que la jeune femme lui apportera finalement du bonheur. Est-il prêt à réaliser qu'il n'est pas une abomination ? Qu'on peut l'aimer et surtout qu'il peut s'aimer également ?

D'Erika Boyer j'avais déjà lu le langage des fleurs dont je vous parlais par ici, ainsi que le titre Pardon dont je vous parlais de ce côté. Deux romans que j'avais beaucoup apprécié, et c'est donc avec un grand plaisir que je me suis donc plongée dans son dernier intitulé Hyacinthe, tome 1 : Tout en nuances.

Hyacinthe est donc le personnage central de ce roman. Son passé n'est pas glorieux, des traces physiques, mais pas que, l'accompagnent maintenant au quotidien, un quotidien qu'il ne partage avec personne. Renfermé chez lui, il ne laisse personne s'approcher de lui et alors encore moins s'attacher à lui, alors l'arrivée d'Elea dans son atelier est comme un véritable séisme. Ils vont alors tenter de s'apprivoiser, de se connaître, de se faire confiance, et même de s'apprécier...

Ce roman est une magnifique histoire. Une histoire qui parle de la confiance en soi, du regard des autres sur soi, mais aussi d'amitié et d'amour. Nous découvrons en Hyacinthe un personnage profond et marquant, pas marquant par cette différence dont il a tant de mal à se faire, mais par la personne qu'il est au fond de lui-même. Tout comme Elea, se sont des personnages loin d'être parfaits, avec leurs propres imperfections auxquels on peut s'identifier et ça fait du bien. Et puis au fur et à mesure l'amour s'installe, se distille au fil des pages, comme une mélodie qui gagnerait en intensité au fur et à mesure. On se laisse porter par celle-ci, on apprécie tellement Hyacinthe et Elea qu'on espère sincèrement qu'ils vont oser s'aimer sans douter d'eux.

Avec douceur et délicatesse, Erika Boyer offre de nouveau un magnifique roman. Dans Hyacinthe, tome 1 : Tout en nuances l'histoire offre des passages profonds où les sentiments des personnages sont à fleur de peau, où des sujets délicats trouvent leur place aisément sans jamais en faire trop. Erika Boyer réussit vraiment parfaitement à offrir des personnages et des histoires uniques à chacun de ses romans. On se laisse porter par son écriture avec tellement de plaisir aussi, qu'on savoure du début à la fin ce livre.

Premier tome d'une saga, après avoir lu celui-ci, il me tarde vraiment de découvrir ce qu'Erika Boyer va pouvoir nous proposer dans ses prochaines histoires. L'auteure abordera d'autres thèmes, avec d'autres personnages et la diversité au coeur de tout.

En bref, Erika Boyer est vraiment une auteure auto-éditée dont j'apprécié énormément les écrits ! Chacun de ses romans offre une histoire profonde, intense qui sait me marquer et me porter durant de belles heures de lecture. Je ne peux vraiment que vous recommander vivement de la découvrir si ce n'est pas encore le cas, pour ma part pour le moment il ne me reste plus qu'un seul titre à lire, Sous le même ciel, que je compte bien découvrir rapidement.

"_ Tu ne rends pas les choses faciles. _ Si c'était facile de s'excuser, personne n'aurait de mal à le faire. La difficulté réside dans le fait d'accepter qu'on est la cause de la souffrance d'autrui alors qu'on pense souvent n'avoir commis aucune faute."

Hyacinthe, tome 1 : Tout en nuances d'Erika Boyer est disponible en auto-édition, cliquez ici pour vous le procurer sur Amazon !
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Impatiente de commencer ce livre, je me suis lancée avec plaisir dans cette lecture. Sauf que je suis un brin déçue par cette histoire, en dehors de la plume de l'auteur. Celle-ci est toujours aussi belle, magnifique et douce, elle fait voyager sans aucun doute. Mais le récit est trop simple, basique, rapide ; oubliant au fil des pages l'histoire personnel que rencontre nos héros. En effet, la romance prend plus de place que le message, le sujet ; et c'est bien dommage. Néanmoins l'auteur raconte seulement un moment important de la vie des personnages, sans aller plus loin ; pourquoi ce choix ? Bien que ce soit intéressant, ça ne déborde pas d'émotion.

Hyacinthe est le nerf, le centre ; son passé n'est pas joyeux. Ce qu'il a vécu est cruel et lui colle des traces, des cicatrices sur sa personnalité. Un homme isolé du monde, passionné par son art. Par contre son caractère est loin de ressembler à l'image que je me fais d'un homme solitaire. Parfois il est froid, sauf que ce n'est pas « lui ». Hyacinthe est un coeur d'artichaud, un garçon gentil, doux et attentionné. Compréhensif, hyperactif dans son métier. Un artiste qui n'aime pas sa propre image, se détestant ; il a perdu toute confiance en lui. C'est quelqu'un de « beau », intérieurement et extérieurement. L'assurance de soi est l'arme contre les mauvaises langues. Je comprends son ressenti, j'ai vu cette partie de l'univers ; comme quoi le physique est analysé, jugé au-delà de la personne en elle-même. Ça peut être de la jalousie, de méchanceté gratuite ou de la peur face à la différence. Ce qu'il faut comprendre, c'est que la beauté est partout, dans chaque petit défaut, dans chaque petite qualité ; être « beau/belle » physiquement, ça ne veut pas dire qu'on est « beau/belle » mentalement.

Elea est une jeune femme plutôt ordinaire, légèrement timide et avec de la suite dans les idées. Je l'ai trouvé mignonne et j'ai adoré sa maladresse. Elle montre de l'imperfection dans sa gêne et une authenticité dans ses questions, une femme très naturelle et pourtant magnifique. Je me suis prise d'affection pour elle, malgré tout je ne suis pas bouleversé par sa façon d'être. Elle est rassurante, déterminée, elle se laisse facilement aller à aimer. Une héroïne pas naïve pour un sou, toutefois elle manque d'étincelle à mon goût. Elea est un prénom sublime donnant une fine idée sur son caractère, douce, artistique, rêveuse. Ses contradictions lui conviennent sans être un aspect total d'elle-même.

Comme pour « le langage des fleurs », ce roman se rapproche plus d'une histoire d'amour que d'un message. Plus d'une romance que d'un contemporain. le sujet est bien traité, moins développé que je l'ai espéré. Pourtant c'est un thème parfait, moderne et de plus en plus important à comprendre et à mettre en avant. Les réflexions sur le physique touchent de plus en plus de monde, et particulièrement des adolescents, laissant des cicatrices à vie. Je connais ça donc je ne peux pas dire que cette oeuvre m'a laissé indifférente. le suspense n'est pas totalement là, en différence de ces autres livres ; c'est un point qui m'a manqué. On devine un peu comment ça va se terminer, mais on n'imagine pas vraiment d'où vient les blessures de Hyacinthe. du coup je suis mitigée pour cette partie-là. Ce n'est pas une synopsis originale, pas pour moi en tout cas ; en cause j'ai lu « Nos faces cachées » d'Amy Harmon, et c'est sur le même concept. En moins bien. « Tout en nuances » est un titre parfait, déjà nos héros sont différents et complémentaires, mais en plus de cela ils ont plusieurs facettes. L'émotion ne se libère pas suffisamment de cette histoire, le plus regrettable de mon point de vue.

J'admire la plume de l'auteur, « simple » n'est pas le mot convenable pour décrire son style. C'est juste naturel, sincère. Il n'y a pas de forcing, ce besoin de faire de belle phrase pour épater la galerie. Elle écrit avec son coeur, de par ses connaissances. Avec amour. Et Erika Boyer l'exécute avec brio, c'est peut-être court et pas assez, mais c'est authentique et ça, c'est la plus belle chose au monde !

Merci encore une fois Erika, pour ce service-presse. Je suis toujours ravie de découvrir tes belles histoires, tes beaux propos. Hyacinthe est un personnage que je ne suis pas prête à oublier, un jour peut-être, sûrement… Mais là, il me ressemble, c'est le miroir de beaucoup de monde. Elea aussi d'ailleurs, elle est mon alter-ego, réservée, facilement gênée avec une force sans nom. Ce roman n'est certainement pas le meilleur, certes c'est un récit agréable, joli, de temps en temps messager. Mais ce n'est pas bouleversant. le mystère est en équilibre, pour une romance c'est plutôt satisfaisant. Ce premier tome est plutôt ordinaire, intéressant, malheureusement trop centré sur l'histoire d'amour et pas assez sur le thème de la confiance en soi. Tout est dans l'écriture de l'auteur, dans sa photographie des lieux, dans ses descriptions de la forêt et des bijoux que confectionnent nos personnages, la sublimité de l'oeuvre se tient là.
Lien : https://lesfaceslitteraires...
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J'ai pu également découvrir la plume de Erika Boyer. Je la connaissais de nom, l'ayant souvent vue sur les réseaux sociaux, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de la lire. C'est chose faite et grâce une nouvelle fois au Prix des Auteurs Inconnus.
Je dois avouer, tout d'abord, que je n'aurais peut-être pas lu ce roman d'un premier abord car je ne suis pas fan de la couverture. Je la trouve trop chargée, et pourtant, après lecture, je me suis rendue compte qu'elle reprenait pas mal d'éléments de l'histoire. Comme quoi, il ne faut pas toujours juger un roman sur sa couverture. C'est une belle romance qui laisse passer de beaux messages avec des personnages très attachants.
Hyacinthe, le héros principal, est un jeune homme qui vit reclus dans la forêt. Il n'aime pas la société, s'y sent très mal. On découvre très vite que ce malaise vient de son apparence physique. À cause d'elle, il n'ose pas sortir, voir du monde, il n'arrive même plus à se regarder dans un miroir, il ne se supporte plus. C'est pourtant un véritable artiste puisqu'il crée des bijoux d'une beauté rare, des pièces uniques qui se vendent bien. Son amie, Alexa, s'occupe de vendre et de présenter ses oeuvres à des acheteurs. Hyacinthe ne s'occupe que de la partie création. Il est totalement débordé par le travail. Alexa a ainsi l'idée de lui proposer une stagiaire. Elle a une amie, complètement fan des créations de Hyacinthe, qui aimerait travailler avec lui. C'est ainsi qu'Elea rentre dans la vie du jeune artiste. La cohabitation n'est pas facile au début, et pourtant, les liens se resserrent entre eux. L'admiration d'Elea devient vite de l'amour et Hyacinthe ose enfin espérer pouvoir vivre à travers les yeux de quelqu'un. Elea fait de gros progrès dans son travail grâce à lui. Est-il prêt à casser son rythme de vie pour elle ? Acceptera-t-il de se montrer en société et de vivre leur amour au grand jour ? C'est ce qu'Elea va essayer de faire, non sans difficultés.
Cette histoire, comme vous le voyez, a tous les codes de la romance classique. On se doute bien, en lisant le résumé, qu'il va y avoir quelque chose entre Hyacinthe et Elea. Toute l'originalité, ici, réside dans la personnalité du personnage principal, dans ses particularités, dans ce mal être pour lequel il a beaucoup de problèmes. C'est un être que j'ai tout de suite eu envie de réconforter, de rassurer, de lui dire qu'une personne ne repose pas seulement sur son physique. À notre époque où l'apparence est le maître-mot de certaines personnalités, il est bon de lire un roman qui transmet de beaux messages de tolérance et d'acceptation de soi. J'ai beaucoup aimé également Elea. C'est une jeune femme radieuse, souriante, qui apporte beaucoup de lumière à l'histoire et une bonne dose d'humour avec ses maladresses, ses étourderies. Sa loyauté et ses sentiments en font une belle personne. Les personnages secondaires ne sont pas à négliger non plus. Les amis de Hyacinthe, Alexa et Aaron sont également très intéressants ainsi que les parents du jeune créateur. J'ai beaucoup aimé leur particularité. Ce roman m'a fait penser à un beau conte, on sait que la fin va être belle, mais le chemin pour y arriver est ardu et complexe.
J'ai, bien évidemment, pu apprécier avant tout le style de Erika Boyer, fluide, sans fioritures, plaisant à lire. Tout le récit se fait à la troisième personne du singulier, on navigue entre les points de vue de Hyacinthe ou Elea, ce qui donne du rythme et de la variété à la lecture. L'auteure nous parle de son roman dans sa postface, de sa construction et de son projet, j'ai trouvé ça très enrichissant, ça donne un éclairage sur certains points. C'est un premier tome d'une série de romans qui vont revenir sur des personnages rencontrés ici et leur donner plus de matière. L'histoire de Hyacinthe est inspirée par celle de Héphaïstos, un personnage de la mythologie Grecque. En prenant connaissance de sa vie sur le net, je me suis rendue compte, en effet, qu'ils avaient tous deux de nombreux points communs que je me suis amusée d'ailleurs à relever. Je trouve que c'est un concept très original, j'ai maintenant hâte de lire la suite, de voir ce qu'aura concocté Erika Boyer, de voir de quels héros elle va bien vouloir nous parler. Je pense qu'une fois sa série terminée, cela fera un bel ensemble.

J'ai donc, vous l'aurez compris, passé un excellent moment de lecture en compagnie de Hyacinhte, Elea et les autres. Je suis ravie d'avoir pu découvrir Erika Boyer et son petit monde grâce au Prix des Auteurs Inconnus. C'est une auteure que je vais suivre de près, pour ne pas louper ses nouvelles sorties et pouvoir retrouver ses personnages dans d'autres écrits. Si vous ne la connaissez pas encore, je ne peux que vous encourager de le faire.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
« Ils continuèrent la balade, le silence les englobant de nouveau, jusqu’à arriver à un des lacs majestueux de la réserve. Là, ils furent tous les deux séduits par la beauté des lieux. Les pins montaient vers un ciel dégagé et entouraient un immense point d’eau dont la vapeur s’en échappant formait un spectacle féerique. C’était un tableau de toute beauté et au visage d’Elea, Hyacinthe comprit qu’il ne s’était pas trompé : elle savait apprécier la magie de ces paysages.
– Je comprends d’où t’es venu l’inspiration pour ta collection hivernale d’il y a deux ans.
L’artiste était toujours surpris de voir à quel point elle connaissait son travail. Il était étonné mais surtout touché.
– C’est magique, souffla la jeune femme.
Elle avait raison, l’endroit renfermait une réelle part de magie et c’était ce qui avait inspiré Hyacinthe quelques années plus tôt. Il avait créé une collection en deux partis ; la première très luxueuse où le diamant dominait et dont le résultat final avait été voulu froid, hivernal, la seconde plus abordable et chaleureuse avec des matières plus naturelles comme le bois qui y avait une place très importante. Les deux avaient rencontré un franc succès et, avec l’aider d’Elea, il en avait encore réalisé plusieurs pièces récemment.
– Je suis tellement heureuse.
Sa voix débordait effectivement de joie.
– Je savais que tu apprécierais le paysage mais je pensais pas que ce serait à ce point, dit Hyacinthe, presque rieur. »
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Malgré la force physique d’Alexa, il la fit sortir sans mal du véhicule et la pressa puissamment contre son torse.
Elle se débâtit, mal à l’aise avec ce type de contact trop intime, mais il refusa de la lâcher. Il l’étreignit de très longues secondes, lui transmettant ainsi ses sentiments : sa reconnaissance, son amitié et même son amour passé. Oui, il l’avait aimée de manière romantique, à une époque qui lui semblait bien lointaine. Il avait peut-être même pris son amitié pour autre chose. Pour ce qu’il connaissait de l’amour… La seule femme avec qui il avait été ne lui avait clairement pas laissé une belle image de ce sentiment qui inspire tant d’artistes.
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— Pourquoi pas une collection dans des teintes chaudes ?
— Parce que ça me ressemble pas.
C’était vrai, il se sentait inspiré par les paysages froids, les couleurs glaciales et les ambiances polaires. Il n’associait pas l’eau à l’été et même ses premiers bijoux n’avaient rien d’estival ou chaleureux. Si on lui passait une commande spéciale, il parvenait à s’imprégner de l’énergie du projet et de son client pour créer quelque chose répondant à la demande, mais cela n’allait pas plus loin. Il ne se sentait pas à l’aise avec des teintes chaudes ; il n’aimait pas travailler des pierres comme le rubis, le grenat, la citrine ou même l’opale de feu.
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Hyacinthe lui avait donné le goût pour la création de bijoux. Elle ne se sentait pas capable de forger comme lui, le feu l’effrayait un peu et elle n’avait pas suivi les études nécessaires (même si lui était autodidacte), mais elle avait beaucoup d’idées pour produire des pièces qui lui ressembleraient. Elle avait l’envie étonnante d’associer différents arts, ayant à priori un but tout autre, pour obtenir un résultat unique. Elle ignorait si elle avait le talent pour mener ce projet à bien mais c’était le rêve fou qu’elle nourrissait depuis des années sans jamais avoir eu le courage de le réaliser.
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Hyacinthe ne se souvenait plus exactement depuis quand il vivait dans cette maison isolée, reclus, perdu dans la splendeur d’une forêt pyrénéenne ; il ne se rappelait plus s’il s’y était égaré il y a des mois ou des années, mais il était heureux de l’avoir fait. Le choix n’avait certainement pas été fixé pour le plaisir de vivre au plus près de la nature ou de se lever sur le paysage fabuleux qui entourait le Lac d’Aubert, mais il ne le regrettait pas. Ici, il était à l’abri du monde, protégé de ses semblables et surtout, il trouvait l’inspiration nécessaire.
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