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Critique de BrunoA


Farenheit 451 est un des grands classiques parmi les dystopies.
On se retrouve ici dans un monde idéal d'où les livres et la réflexion sont bannis. On y ignore volontairement la réalité, on refuse de se confronter au monde, on obéit à la seule injonction au bonheur.
Dans ce monde, Guy Montag est pompier. Depuis que les maisons ont été ignifugées, les pompiers n'éteignent plus les incendies, mais au contraire, ils les allument. Ils brûlent ainsi ce qui reste de livres et parfois les maisons qui les abritent, sans compter les propriétaires qui périssent avec leurs biens.
Mais Guy ne veut pas se contenter de ce bonheur prêt à consommer. Il réagit. Brusquement d'abord, puis, avec les conseils d'un vieil homme reclus, avec davantage de réflexion.
L'aveuglement de cette société est tel que la guerre qui arrive passe totalement inaperçue.
A travers cette chasse au livre, et donc au savoir, à la culture et à la mémoire, Ray Bradbury nous donne à réfléchir sur les travers de nos propres sociétés.
Certains passages sont d'ailleurs, et malheureusement, prémonitoires. A lire Farenheit, on entrevoit déjà les réseaux sociaux d'aujourd'hui où toute pensée tient dans les 250 caractères d'un tweet, où toute réflexion et tout recul sont bannis, où la forme prime sur le fond et où l'immédiateté excuse tous les excès et tous les outrages.
Lire une dystopie à travers le prisme de notre époque la rend d'autant plus intéressante et lui confère une profondeur supplémentaire.
Un livre qui se dévore comme le feu qui dévore les pages des ouvrages interdits.
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