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Critique de Anassete


Sentiment mitigé après cette lecture, non pas sur la teneur ou la portée de tous les signaux véhiculés par ce livre, mais plus sur la manière de les appréhender. le mot qui résume bien mon impression est : perdu. Ce roman, ou plutôt récit, est davantage une prise de notes qu'une intrigue classique. Ray Bradbury nous donne à lire des pensées et non un message. Les passage d'une scène à une autre se font parfois sans rapport. Ça a été le premier frein à ma première tentative de lecture l'année dernière.
Contrairement à d'autres livres, le décor politique et social est peu traité : on arrive directement dans la vie de Montag et on le suit comme si nous faisions partie de ce monde. A nous de nous y adapter. Fort heureusement, les quelques cinquante premières pages passées, on commence à se situer et à s'attacher aux personnages. J'ai quand même eu du mal à comprendre ce qu'était « la famille ». Néanmoins, ce parti pris permet vraiment de se focaliser sur les incendies de bibliothèques plutôt que sur un possible futur social. Il n'y pas de parole prophétique, mais une opinion. Ce qui rend ce livre si fort est que ce qui nous y est décrit peut se rapprocher de notre réalité. On en ressort avec encore plus de questions qu'au début.
Ce qui m'a aussi plu, c'est que le lecteur ou l'homme cultivé sait rester humble. Même si dans la majeure partie du roman, c'est plus par peur de la répression et de la mort, la fin nous offre une vision plus libre du monde, l'atomisation du monde incendiaire étant son accomplissement. Les « hommes-livres » que l'on rencontre à la fin ne se vit que comme des porteurs de messages à qui veut l'entendre. Il ne tire aucune satisfaction de leur savoir. C'est bien loin de certains lecteurs de notre époque.
Lien : http://biblio.anassete.org/?..
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