Les Dames du Lac, tome 2 : Les brumes d'Avalon

La suite des Dames du lac et dire qu'elle en a écrit deux tomes de plus.

(lecture abandonnée à la page 144)

Moi qui avait gaiement entamée la trilogie des Dames du Lac, et ayant bien apprécie son premier tome, j'ai donc voulu continuer cette réécriture de la légende Arthurienne. C'était sans compter que, entre-temps, j'ai appris les actes ignobles (si ce n'est plus) de son autrice. Alors, certes, certains.es me diront qu'il faut séparer l'oeuvre de l'auteur, mais je ne peux pas me résoudre à rattacher certains éléments de l'intrigue aux actes de Zimmer Bradley et son mari. C'est fait de manière insidieuse, comme si c'était normal qui plus est : attention spoiler, là où je me suis arrêtée, une jeune adolescente d'à peine quatorze ans (c'est écrit mot pour mot) est utilisée en tant que représentante de la Vierge dans une procession visant à célébrer le solstice d'été. Il est révélé, quelques pages après, qu'elle était destinée à se faire abusée par le seigneur des terres, qui est décrit comme étant un vieillard, il n'est cependant pas présent pour le faire comme convenu, et c'est donc son fils (qui doit être dans sa trentaine) qui accomplit la tâche. Et cela est dit de manière triviale, comme si c'était normal qu'une enfant entretienne un rapport sexuel forcé avec un adulte. Je vous mets le passage ci-dessous :

" - Où est Avalloch ? interrogea-t-elle tentant mollement de s'arracher à son étreinte. - Il est parti rejoindre la Vierge du Printemps, selon une coutume encore ignorée des prêtres ! Il en a toujours été ainsi depuis que notre père ne peut complètement, en raison de son âge, accomplir lui-même son devoir. Ce privilège à ses yeux n'est nullement incompatible avec sa foi chrétienne ! Il m'a même proposé de l'accompagner et de partager ses ébats (j'ai eu des envies de meurtre en lisant cette phrase) mais pour moi, ce soir, c'est vous qui représentez la Déesse... - Puisqu'il en est ainsi, que s'accomplisse la volonté divine !"

Et des exemples comme celui-là, je pourrais en citer d'autres. Et c'est pareil pour le tome 1. Je n'ai pas de problèmes avec les contenus "choquant" dans les livres et je ne suis pas du tout partisane de la censure, mais de la prévention en replaçant l'oeuvre dans un contexte et en prévenant le/la lecteur/lectrice. D'autant plus que l'autrice normalise la pédophilie, et c'est ça qui est dangereux.

Alors certes, c'est bien écrit, mais vraiment, je ne peux pas . L'abus envers les enfants n'est pas excusable, et n'est en aucun cas à normaliser dans un roman sur la légende arthurienne. Peut-être que certains.es d'entres-vous vont me trouver dure, mais je n'ai pas pu apprécier le reste de l'histoire à cause de cela.
Je passe mon chemin.