Les ratés les plus profitables

Hitler se donnait de grands airs, mais une fois son uniforme ôté, ce n’était pas un homme. Mussolini était le plus pompeux trou-du-cul que j’aie jamais rencontré. Imagine-le, s’arrêtant à chaque minute pour demander, en italien, bien sûr, comment il était. Un homme confiant dans sa sexualité ne fait jamais cela.

Une pièce d’or, trouvée au fond de l’eau dans un galion naufragé, a conservé sa valeur pendant 400 ans, sans banque centrale, sans experts et sans ministre de l’Économie. Les crustacés sont manifestement plus compétents pour garder une monnaie saine, moins arrogants et moins coûteux qu’une banque centrale.
Daniel Tourre

La paternité de toutes les découvertes importantes est souvent contestée.
Si l’on en croit les nombreuses études plus ou moins sérieuses qui ont été faites, tout le monde avant Colomb aurait découvert l’Amérique : Phéniciens, Carthaginois, Romains, Chinois et autres auraient un jour débarqué sur le continent américain.
Hypothèses assez fantaisistes pour ne pas être retenues, si ce n’est que dans le cas des Chinois, ils étaient largement en mesure de le faire, comme nous le verrons un peu plus loin.

En 1886, le Coca-Cola était né.
Sa formule, qui demeura « secrète » pendant des années, sera modifiée au gré des exigences du pouvoir législatif et du consumérisme moderne, mais on peut tenir pour acquis que le goût demeura pratiquement inchangé.
D’ailleurs, dès la fin de la mini-prohibition d’Atlanta, Pemberton décide de reprendre la production de son « French Wine Coca », et laisse à son fils celle du Coca-Cola.
En 1903, la cocaïne disparaît des bouteilles. En 1886, chaque verre de Coca-Cola en contenait environ neuf milligrammes. De quoi avoir du tonus...

Toutes les qualités de chercheur, d’inventeur et de nutritionniste très en avance sur son temps ne peuvent occulter le fait que John Kellogg entretenait avec le sexe des rapports assez ambigus.
Passe encore qu’à l’instar de certains réformateurs sanitaires de l’époque il ait préconisé l’abstention sexuelle, limitant les rapports à un par mois.
Il fut surtout un adversaire résolu de la masturbation, et certaines de ses recommandations sur la question font plus penser à celles d’un grand inquisiteur qu’à celles d’un scientifique de qualité.
Il préconisait en effet pour les jeunes filles l’application de phénol sur le clitoris, et la circoncision chez les jeunes garçons.
Si cela ne suffisait pas, il proposait de leur bander les mains, de les attacher, de couvrir leur sexe au moyen d’une cage brevetée, de leur coudre le prépuce ou de leur administrer des décharges électriques.

Les Sumériens n’ont pas tout inventé, mais leur contribution à l’essor de l’humanité est considérable.
Commençons par la roue, dont la banalité pourrait prêter à sourire, si ce n’est que la raison du déclin des villes-états des civilisations d’Amérique centrale est que jamais personne n’y imagina ce moyen de transport. Quand les Mayas, qui savaient unir l’observation astronomique à des calculs mathématiques si précis que leur calendrier fut longtemps le plus fiable du monde, construisaient des villes dont la splendeur interpelle encore le visiteur, ils savaient qu’ils auraient à l’abandonner tôt ou tard.

Moïse est celui qui, dans la Bible, organise la fuite d’Égypte des enfants d’Israël, reçoit du seigneur les Dix Commandements et erre avec son peuple pendant quarante ans dans le désert avant d’arriver en terre promise.
La foi ne se discute pas, et chacun pensera des découvertes archéologiques ce qu’il voudra. Mais les rédacteurs de l’Ancien Testament situent chronologiquement Moïse à l’époque de la XIXe dynastie, la plus puissante de toute la longue histoire d’Égypte, avec des pharaons de l’importance de Séthi Ier (1308-1298) et de Ramsès II (1298-1232).
Si l’un de ces deux puissants monarques avait perdu toute son armée dans les flots de la mer Rouge, cela se serait su. De la même façon, un immense peuple qui fuit la puissance égyptienne et erre quarante ans dans un désert, cela aurait dû laisser des traces.

Aujourd’hui, les archéologues savent que certaines inscriptions se lisent de gauche à droite, ou de droite à gauche, et d’autres de haut en bas, car ils savent que l’usage correspond à des périodes fort éloignées.

Les pièces de monnaie étaient les auxiliaires parfaits du commerce, car susceptibles de pouvoir fixer un prix pour toutes les denrées et tous les services.

Le mot tampon, selon le Dictionnaire historique Robert de la langue française « désigne d’abord un morceau de bois ou de métal servant à boucher une ouverture, sens qui a donné un grand nombre d’extensions, comme : pièce servant à presser la poudre quand on charge une arme à feu ».
« Tampon » fut ensuite utilisé pour décrire la bonde de bois fixée au bout d’un canon pour le protéger de la poussière ou de la rouille quand il n’était pas utilisé.
Dans les hôpitaux de la Grande Guerre, il était utilisé pour désigner le type de pansement destiné à colmater les blessures profondes.