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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Alors que le confinement vient d'être instauré à Lagos, Bambi, viré manu militari par sa compagne du moment, trouve refuge chez sa tante, Bidemi, dont le mari a été une des premières victimes de la pandémie. Dans la vaste maison, il découvre une autre femme, Esohe, qui fut la maîtresse de son oncle (et accessoirement la sienne pendant une brève période) et un bébé. Les choses se compliquent quand chacune des femmes prétend être la mère de l'enfant. Revendication qui vire rapidement à l'affrontement verbal puis physique.

Alors que les hôpitaux ont d'autres priorités que de faire des tests de maternité, Bambi doit faire face aux deux femmes, chacune essayant à sa manière de s'approprier l'enfant, par exemple en pratiquant sur lui des scarifications tribales ou en lui donnant chacune un prénom. Ce huis-clos éprouvant se complique quand surviennent des événement mystérieux – le riz servi au dîner contient du sable, des trainées de sang apparaissent sur les murs – et Bambi n'a d'autre ressource que de prendre les choses (et le bébé) en main.

Pas vraiment un roman policier (pas de crime, intrigue ténue), encore moins un thriller haletant (les événements « mystérieux » sont bien anodins), L'une ou l'autre est avant tout – comme l'était Ma soeur, serial killer, le premier roman d'Oyinkan Braithwaite – une histoire de famille et en particulier une histoire de femmes. Car outre les deux harpies qui de disputent Remi/Efosa, Bambi, acteur et narrateur, doit faire face à son ex-petite amie et gérer les problèmes conjugaux de sa soeur.

Heureusement ce très court roman se lit très vite avant que le lecteur ne se lasse. Les protagonistes sont pourtant bien typés, que ce soit Tante Bidemi en femme obsédée par son désir de maternité, Esohe en jeune effrontée qui sait user de ses charmes pour capter les hommes ou Bambi en Don Juan qui sait rester lucide (« Nous n'étions que les esclaves de notre instinct animal. (54) » et parvient ainsi à découvrir ce qui se cache derrière les masques. Comme elle l'avait fait avec talent dans son premier roman, Oyinkan Braithwaite parvient ainsi à créer et à faire vivre des personnages crédibles dont elle met en avant les forces et les faiblesses

Tout en trouvant heureuse la formule de l'Evening Standard de Londres qui qualifie L'une ou l'autre de comic domestic noir, qualifier Oyinkan Braithwaite, malgré son entrée fracassante dans le la littérature policière avec Ma soeur, serial killeuse, de « nouvelle reine du crime » est certainement un peu exagéré. On attend donc encore d'elle un vrai roman policier.

Lien : https://www.polars-africains..
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Il y en a des situations non voulues avec le confinement qui est arrivé sans prévenir. Pour des millions de personnes , ils ont dû composer avec un quotidien qu'ils ne connaissaient pas! Ils se sont cloîtrés dans un espace plus ou moins grand, avec des proches, des inconnus ou seul, avec des choses à faire ou pas, des activités nouvelles ou non, oubliés que l'on ressort de manière opportuniste du tiroir. de raies découvertes de passions, de vocations se sont fait jour mais tut n'a pas été tout rose dans ces expériences du confinement, loin s'en faut. Tensions, engueulades voire ruptures qui donnent lieu à des associations de personnes presque contre nature comme nous le partage Oyinkan Braithwaite dans "l'une ou l'autre", son nouveau roman paru aux éditions la croisée.

Nigeria, Lagos, 2020. le gouvernent décrète à son tour le confinement. Au pire moment pour Bambi qui se fait virer par sa compagne Mide en raison de la découverte de ses coucheries. Il pensait pouvoir se réfugier che feu son oncle Falou mais il découvre avec surprise que sa tante occupe toujours la maison du défunt. Et elle n'est pas seule dans le logis. Il y a aussi Esohe, une jeune femme qui elle même n'est pas seule. Il y a un nourrisson qui est l'enjeu d'une discorde entre les deux femmes, revendiquant la maternité de l'enfant.

Nous avions découvert l''autrice nigériane avec "sa soeur, serial killeuse", roman coup de poing d'une force et d'une originalité. Avec ce second roman, le lecteur pouvait nourrir l'espoir de retrouver cette patte. Et il faut bien avouer que le compte n'y est pas. Oyinkan nous livre une sorte de vaudeville en huis clos qui manque de relief et de crdibilité avec cette pseudo recherche en maternité. Certes, la fin rattrape un roman plutôt fade et plat avec un rebondissement mais c'est un peu court pour sauver un livre pouvant apparaître comme opportuniste après le succès mérité de son premier roman. Espérons qu'Oyinkan Braithwaite trouve un sujet qui lui inspire une toute autre histoire que cette bluette.
Lien : http://www.rcv99fm.org
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