Un monstre, c'est l'image que tout le monde a de Marlon Brando: monstre du cinéma ou monstre tout court tout le débat est là. J'avais lu "un si beau monstre" qui me laissait comme un goût de parti pris et de voyeurisme, dès lors cette autobiographie de Marlon Brando ne pouvait que m'intéresser. Et j'ai découvert un homme intelligent, sensible, blessé et en colère... pas un saint mais un homme qui a fait de son mieux pour tenter de survivre à ses blessures d'enfance, à ses parents alcooliques, au manque d'amour... Qui a tenté plus ou moins adroitement de défendre des peuples opprimés comme les amérindiens ou les polynésiens, un amoureux de la nature, Quelqu'un de lucide et en colère contre le monde du cinéma et la société occidentale en général. Pas seulement un obsédé sexuel et un mythomane qu'il était aussi. Un texte limpide, sans fioritures comme une conversation amicale au coin du feu, avec sa franchise relative et ses tentatives de séduction.
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Alors qu'il présente son plus récent film Morituri en 1965, Marlon Brando accorde une entrevue diffusée à l'émission Aujourd'hui. La star hollywoodienne s'exprime clairement en français, à la surprise du journaliste qui lui demande avec quelles autres langues il est familier.
L'acteur dénonce l'hypocrisie avec laquelle les États-Unis traitent les Amérindiens, maintenus dans des conditions de vie déplorables. Enchaînant sur les droits des Afro-Américains, Brando est alors distrait par une passante qu'il trouve ravissante. Il aborde la jeune femme et s'entretient avec elle des droits des Noirs.
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