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EAN : 9782073063717
128 pages
Gallimard (21/03/2024)
2.83/5   258 notes
Résumé :
Le jeune Roger ne rêve que de filles et de femmes, de séduction, d'abandons et d'étreintes, d'odeurs et de formes abondantes... Rapidement déniaisé, l'adolescent embrasse, caresse et séduit tout ce qui porte jupon, ne reculant devant aucun fantasme ni aucune perversion pour assouvir ses désirs et parfaire son apprentissage amoureux.

Un roman d'initiation amoureuse et sexuelle, à la fois drôle et provocant, par l'un des plus grands poètes du XXe siècle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
2,83

sur 258 notes
Sans intérêt.

L'apprentissage sur le tas d'un jeune homme avec les servantes et ses soeurs.

En dehors du fait que ce soit de l'Appolinaire, le récit n'a pas d'autre intérêt.
Ou est passé la verve (la verge ? ), la truculence, l'exubérante flamboyante (et souvent écoeurante) démesure du prince Vibescu ?

Ici on est presque au niveau du mignon conte initiatique pour enfant. OK, on a du vit, du con, mais la portée érotique est plus que moyenne et l'écriture bien désuète n'aide pas. Au final, la préface de Michel Décaudin est plus intéressante que l'oeuvre en elle-même.
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Que dire de l'ennui ? Comment dire la lassitude ?

Notre Apollinaire national a tenté de nous faire vivre les premiers émois et éveils sensuels de Roger, un jeune homme de bonne famille. Rien qui nous émoustille avec ce simulacre de membre frétillant ; car si l'on veut être fidèle à "l'esprit" de l'adolescence, ne perdons pas de vue que les jeunes garçons ont souvent recours à l'exagération pour parler de leurs exploits, plus imaginaires que réels.

Si on devait parodier ce récit, à la mode Twilighto-Nuances de Grey, il faudrait tenir ce langage-ci :
" P'tain J'ai téma les femmes de chambre, comment elles étaient trop bonnes ! Trop auch : ça m'a fait bander un truc de ouf. Ma teub elle a craqué mon froc. Pi quand j'en pouvais pu ben j'en ai pécho une. A peine j'lui ai mis des doigts qu'elle en pouvait plus. Pi j'en ai pris une autre après. "

Alors certes, l'auteur n'utilise pas de genre de vocable, et nous lui en sommes reconnaissants de ne pas avoir rajouté une daube stylistique et syntaxique de plus sur nos étagères. Mais la finesse est tout de même aux abonnés absents ! Or, avec nom nom comme celui d'Apollinaire, on est en droit de s'attendre à un minimum de qualité. Que nenni !
Après cette lecture on en viendrait à regretter le temps des Amazones ! Elles devaient savoir s'amuser et profiter, à défaut ici de ces pathétiques images de filles faussement ingénues se faisant trousser par le maître de ces lieux en plein éveil. Et tant pis pour la femme du régisseur qui a eu la mauvaise idée de ranger sa chambre lui donnant ainsi la trique sévère. Et quelle idée, en plus, d'avoir eu le mauvais goût d'être enceinte ? Pour la première fois de ce(t ex) puceau en chaleur, on aurait pu faire mieux, non ? Mais ouf ! pour la diversité, la malheureuse sera suivie par d'autres femmes de chambres, les 2 soeurs et la tante de Roger. Et grand exploit : certaines seront même enceintes !

Monsieur Apollinaire, si vous pouviez lire ces mots, peut-être vous feraient-ils vous retourner dans votre confortable tombe du Père Lachaise. Mais admettez-le : vous avez insulté le genre même de la littérature érotique et insulté votre talent qu'on ne connaît que trop par la même occasion ! Car vos lignes ne sauraient combler :
* ni les amateurs de lecture érotique - qui n'est ici que vulgarité, un genre d'American Pie en plus soft avant l'heure ;
* ni les amateurs de belles proses - où est donc passé votre sens de la formule ???
Toutefois, si vous concourriez pour la Palme du mauvais goût , il est vrai qu'elle vous revient de droit.
Vous rendez vous compte, dans une société où vous auriez dû prouver votre attachement à la France, vous auriez été reconduit en Pologne par charter sans ménagement !

Non. Ce texte n'apporte rien. Pas la moindre délectation, pas la moindre admiration, pas la moindre envie de se jeter nous aussi à corps perdus et brûlants sur les objets de nos désirs. NON ! Simplement peut-être, et encore, nous fait-il dire : Ouf ! l'adolescence est finie ! Vive l'âge adulte !

Amis lecteurs, amies lectrices, si vous possédez ce livre : pensez au recyclage. Avec deux options au choix : le tri sélectif ou la calage d'un meuble bancal.
Pour ma part, j'opterai pour la 1ère solution afin d'oublier au plus vite que ce torchon existe.
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Provoquant, scabreux, irrévérencieux, ce livre m'a crûment déconcertée au point que j'ai été incapable d'aller au bout de ces 128 pages. Les scènes sont affreusement obscènes, décrites avec beaucoup prosaïsme, dénuées de tout intérêt, de tout idéal, les mots sont sans ambages frustes, égrillards pour un grand poète, c'est frustrant. Roger n'est qu'un dépravé fantaisiste, et l'écriture ne fait que le gangrener de plus, suivre sa route est un exercice accablant, ennuyant et terriblement lassant!
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Roger, jeune garçon prépubère, se rend en compagnie de sa mère, de sa tante, une de ses soeurs et leur bonne dans leur maison de campagne. Cette demeure est une grande propriété divisée en un nombre impressionnant de pièces et de recoins, sans parler des dépendances et des installations nécessaires au travail des champs, si bien que les habitants du coin l'avaient appelé "le château". Une chapelle attenante à la bâtisse permettait quelquefois à un prêtre d'un couvent voisin de venir confesser en ce lieu les âmes en perdition des habitants du hameau.
Roger, dans l'innocence de sa jeunesse, prenait régulièrement le bain avec sa jeune soeur. C'est sa mère, sa tante et la bonne qui s'occupaient de laver les enfants. Sa mère en effet, craintive, ne tolérait pas que ces jeunes enfants prennent le bain seuls de peur qu'ils ne se noient.
Jusqu'au jour où... Les caresses appuyées de l'éponge ne laissèrent plus le jeune Roger indifférent et que son sexe se déploya en une impudique turgescence. Ainsi Roger entrait dans une nouvelle ère de son existence et se mit en chasse des charmes enfouies sous les jupes et les jupons de toutes les femmes de son entourage.

Tout au long du roman on assiste à une gradation des situations érotiques au fur et à mesure que l'appétit sexuel de Roger grandit. Ainsi les petites badineries inconséquentes, poussées par une curiosité naissante des choses de l'amour passant par la découverte anatomique du sexe opposé, se transforment vite en situations pornographiques livrées sans fard ni concession et nombre de perversions y passe, gougnottages saphiques, incestes en périodes de menstrues, fornications maïeutiques, scatologies diverses et variées, etc, etc.
Si le roman est de ce point de vue fort imagé, il faut reconnaître que les situations décrites conduisent rapidement le lecteur à un certain dégoût. Il faut avouer que notre regard sur la pornographie à nous lecteurs du 21ème siècle est on ne peut plus formaté et notre vision est en parfait décalage avec l'approche de l'époque d'Apollinaire. Aujourd'hui à l'ère dite des "métro-sexuels", le poil ne fait plus partie des canons esthétiques, les corps sont lisses et imberbes et la sexualité et la pornographie telle qu'elle est montrée ne supporte aucune tache ni aucune souillure. Aujourd'hui nous sommes devenus bien sage et bien tâtillon !
Mais qu'en était-il à l'époque d'Apollinaire ?
Les canons de la beauté étaient quelque peu différents, les femmes étaient appréciées pour leurs rondeurs, et le poil n'était pas pourchassé en vue de son éradication. Les femmes étaient poilues sous les aisselles, c'était ainsi, et personne ne s'en offusquait.
Ainsi...
"Dans la chambre régnait une atmosphère pleine d'odeurs mêlées, exhalées par les corps des servantes, dont les vêtements pendaient à la muraille ou sur le pied du lit. Ces odeurs étaient d'abord très désagréables, mais dés qu'on s'y était habitué on les trouvait plutôt excitantes que suffocantes, c'était la véritable odor di femina : le parfum qui fait bander."
Ou encore...
"J'approchai mon visage de son cul et sentis sa sueur pénétrante. Son trou du cul gardait encore quelques traces de sa dernière selle. Au-dessous on voyait très bien sa fente fermée, couronnée par des poils châtains. Je la chatouillai doucement aux fesses et au con. Dès que j'eus mis le doigt dedans, elle fit un mouvement et se retourna. Je pus la contempler par-devant. Sa toison était frisée et sentait fortement la pisse, ce que je remarquai en mettant le nez dedans."

Pourtant en 1910, bien que les avant-gardes esthétiques commencent à libérer les esprits, ce début de siècle reste malgré tout sous la coupe du conformisme, du puritanisme et des non-dits du 19ème siècle porté par des idéaux conventionnels.
Que pouvait donc ainsi poussé un poète tel que Guillaume Apollinaire à choquer et outrer ses contemporains de la sorte ? Quel est le but de cette démarche ?

Guillaume Apollinaire de ce point de vue est un précurseur et un avant-gardiste. L'époque dans laquelle il vit lui dicte ses choix esthétiques. En effet il est né en 1880, soit un peu moins de 10 ans après la fin de la guerre franco-prussienne, marquée par de terribles défaites françaises qui coûta la vie à nombre de soldats et de civils. Un véritable désastre pour la nation en somme. En 1911, l'Europe est en équilibre instable et déjà les prémices de la première guerre mondiale sont en place.
Le message de Guillaume Apollinaire face à ces constats, et devant la pénurie démographique présente et pressentie est clair : "Concitoyens, forniquez, forniquez et repeuplez la France si vous voulez que celle-ci rivalise avec les grandes nations de ce monde." C'est pourquoi la force de son message en ces périodes troubles ne saurait tolérer aucun compromis, il ne faut pas s'arrêter à quelques poils, quelques odeurs, ou quelques défaillances hygiéniques, il faut savoir être opportuniste et profiter de toutes les occasions données pour jouir, prendre du plaisir, forniquer et... repeupler la France, et que ceci soit avec votre soeur, votre mère, votre tante, vos bonnes et toutes les paysannes de vos campagnes.
Et évidemment ce message n'en est que plus fort et plus convaincant en le poussant dans ses extrêmes sans jamais se départir d'une forte dose d'humour. Les situations sont imaginaires, improbables, et le style caustique d'Apollinaire les rend savoureuses de drôleries une fois les premiers dégoûts passés.
Lien : http://www.michel-danzo.com
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Les exploits d'un jeune Dom Juan, constituent une courte nouvelle provocante et égrillarde.

On suit le parcours initiatique sexuel de Roger, le personnage principal, de l'enfance à l'âge adulte. Entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, l'histoire relate la vie d'un enfant qui découvre la sexualité et ses plaisirs. D'abord par curiosité, puis par jeu et enfin par une sorte de frénétisme insatiable, il s'adonne à la découverte de son corps et de celui des femmes qui l'entourent. le narrateur ne fait que peu de cas des "interdits" familiaux et entraine à sa suite sa propre tante et ses soeurs dans ses jeux débridés. A peu près toutes les "servantes" passeront également à la casserole.

L'auteur joue visiblement avec un grand plaisir avec les fantasmes du lecteur, l'entrainant dans un tourbillon de sens, souvent franchement "cochons", s'attardant sur les odeurs y compris les plus ingrates, non sans un humour plus que décalé.

Un roman qui perturbe, tourné (et retourné) uniquement vers les plaisirs coupables, dans une prose qui ne pourrait être mieux décrite que par l'expression "joliment troussée".


12 juillet 2012
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
J’éprouvais une espèce de colère de ce que toutes les personnes féminines de la maison avaient le droit d’entrer dans la salle de bain même quand j’y étais, tandis que je n’avais pas ce droit. Et je trouvais absolument abusif qu’on
m’en interdit l’entrée même lorsqu’on baignait seulement ma sœur Élisabeth, car je ne voyais pas pourquoi, malgré qu’elle affectât des airs de demoiselle, on la traitât différemment de nous.
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Elle se tourna. J'avais maintenant son cul devant les yeux. Elle se pencha et prit mon vit dans la bouche. Je fis comme elle, ma langue pénétra dans son con. Je léchai le sperme féminin, qui avait le goût d'oeuf cru. Le jeu de sa langue contre mon gland devenait toujours plus fort, une de ses mains me chatouillait les couilles et le cul, tandis que l'autre me serrait le vit.
Le plaisir devint si grand que je me raidis tout entier. Elle enfonça mon vit dans sa bouche autant qu'il était possible. Ses parties les plus secrètes étaient devant mes yeux. J'empoignai ses cuisses et ma langue se plongea dans son trou du cul. Je perdis les sens et déchargeai dans sa bouche.
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Dégoûtant ? Pourquoi donc ? Pourquoi donc deux sexes ont-ils été créés [...] ? Tu ne peux pas croire comme ça fait du bien, beaucoup plus de bien que quand on le fait tout seul.
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Elle serra les cuisses et se pencha un peu en avant. Je pris un téton dans la bouche et je le suçai, tandis que mon doigt jouait avec son clitoris, que je découvris dans un état aussi excitant que possible. Bientôt ma main se glissa entre les cuisses et un, deux, trois doigts pénétrèrent dans le con.
Elle voulait s'en aller, mais je la poussai contre la muraille. Je sentais tout son corps frémir sous son léger vêtement. Vite je sortis mon vit et le poussai dans le con. La position était incommode, et comme la jeune fille était grande et forte, je n'aurais pas pu la baiser si elle n'y avais mis du sien. Je la baisai ainsi debout. Elle devait être très chaude, car ça lui vint très vite.
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Je brûlai de savoir ce que les femmes portaient sous les jupes de si précieux, qu'elles se crussent obligées de le tenir si soigneusement caché.
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