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Citations sur Respire (64)

J'avais fait le choix le plus décisif de toute mon existence. Bien sûr, si je m'étais résolue à oublier Sarah comme elle me l'avait demandé et si j'avais continué à aimer Maxime, tout se serait passé le plus simplement du monde. J'aurais vécu la vie qu'il nous avait prévue à tous les deux, une existence très banale et très plate, de l'amour, des enfants, un travail, et puis le reste, le bonheur comme on dit. Mais aurais-je été épargnée pour autant ? On n'échappe pas à sa propre folie en s'efforçant d'agir comme les gens normaux. La folie est la plus forte : tôt ou tard elle finit par refaire surface.
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Ils avaient tous peur. Ils espéraient. Leur champ de vie minuscule ne dépassait pas les limites de leur petite sécurité, de leur petit égoïsme. Ils ignoraient tout. Ils parlaient fort, c'était à celui qui saurait imposer sa voix autour de la table ; ils passaient leur temps à contester les idées des autres, mais eux-mêmes ne savaient rien. Qui étaient-ils ? Où était ma place ? Avaient-ils ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il y a de dérisoire dans la vie ? Pouvaient-ils comprendre la haine, le dégoût qui me submergeaient, moi, moi qu'ils voyaient à peine, prisonniers qu'ils étaient d'eux-mêmes ?
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Sarah me comprenait mieux que je ne m'étais jamais comprise moi-même. Elle cherchait plus loin que les simples frontières de mon existence. Peu à peu, ma vie prenait forme et je devenais quelqu'un. Souvent, cela me faisait peur. C'était trop brusque, trop nouveau, trop sublime pour que cela m'appartienne vraiment.
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Sarah m'apprenait à vivre. Par un immense cri de délivrance, elle a fait jaillir de ma gorge le noeud qui depuis trop longtemps compressait mon souffle.
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Il y avait dans l'appartement de Sarah une atmosphère étrange. Tout était silencieux dans cette pièce gorgée de lumière et de vide ; les heures passaient mais le temps n'existait plus. Cette sensation d'apaisement, ce vertige impalpable m'envahissait chaque fois que je mettais les pieds dans cet endroit désormais inoubliable.
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Un mur me séparait des autres. Et j'aurais préféré qu'ils me crachent au visage plutôt qu'ils me laissent dans un tel abandon.
Car pire que le mépris, il y a l'indifférence.
La sensation de ne plus exister.
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Mon corps s'était enfin décidé à germer. Il ne me restait désormais plus qu'à atteindre le regard des autres.
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* Il est en nous un être caché, inconnu, qui parle une langue étrangère, et avec lequel, tôt ou tard, nous devons entrer en conversation.

François Taillandier, Anielka.
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Je croyais ressentir de la haine pour les autres élèves, je sais maintenant que ce n'était que de l'indifférence ; l'ennui des cours, la lenteur de chaque journée, de chaque heure m'était insupportable. Rien ne me sortait de cette vie routinière, j'étais à bout. Tout était sordide. J'avais une boule au fond de ma gorge, qui me nouait la poitrine et m'emprisonnait le souffle. Ce mal au fond de moi, c'était un cri d'impuissance qui n'a jamais pu se faire entendre. (p.38)
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J'aurais sûrement dû me sentir inhumaine. Je l'étais indéniablement, mais moins pour avoir commis un crime que pour ne pas regretter mon acte. (p.15)
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