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Citations sur Le Premier Fils (24)

La foule qui l'anime a, comme toute multitude, son propre mouvement, sa propre dynamique. Ceux qui partent, ceux qui restent, ceux qui attendent. Ceux qui surveillent. Chacun son rythme. Il y a tous ceux-là, et les autres.
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Ils sont là sur le pont de l’Escondido. Armandinho, Pablito, Nelson. Maty monte sur le rebord de la balustrade à son tour, bras en croix, pour son saut périlleux, et tous les autres agitent les mains. Maty n’est pas vraiment sourd. Il est malentendant. Il compense son infirmité par une audace et une gentillesse sans limite. Et ils croient à une pitrerie quand il se désarticule en plein vol. L’enfant vient d’être frappé par une balle en plein élan. Dans le dos.
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— Je suppose que ce n’est pas une bonne nouvelle pour vous. J’en suis désolée. De toute façon, le genre de métier que vous exercez finit toujours par vous rappeler à l’ordre avec de mauvaises nouvelles. Mais je dois vous laisser, deux amis à moi vont jeter leur vie joyeuse et insouciante de célibataires dans le tumulte chaotique de la vie d’adulte, et je tiens à m’enivrer avec eux.
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C’est une jolie femme, Samy l’aime déjà, et son omelette était délicieuse.
— C’est parce que je prépare les blancs et les jaunes séparément. Les blancs salés poivrés fouettés juste aériens ce qu’il faut, et les jaunes battus avec de la crème fraîche.
Ils se retournent sur elle qu’ils n’ont pas entendue revenir dans le salon, et se disent que oui, à sa façon, c’est une femme séduisante.
— Le secret, continue-t-elle, c’est de verser d’abord le jaune dans une poêle très chaude, et ensuite seulement le blanc sans vraiment mélanger. Juste en ramenant le tout vers le centre à mesure que ça cuit sur les bords. Avec une spatule en bois.
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- Patron, c’est quoi cette sonorisation chez moi ?
Un silence au bout du fil, suivi d’un soupir.
- Karakozian, moins je vous entends et mieux je me porte, et vous voudriez que je vous mette sur écoute ? Vous avez des indices ?
- Deux types dans une camionnette blanche à cent mètres de chez moi. Eaux et Forêts, qu’ils ont dit.
- Kara, les Eaux et Forêts ça…
- Ça n’existe plus, oui, je sais, c’est bien pour ça. Vous pouvez m’envoyer une équipe pour nettoyer ça ?
- Ils seront chez vous en fin de journée. Est-ce que vous pourrez la fermer jusque-là ? Vous avez appris quelque chose de Fouad Maalouf ?
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- Je vais devoir en référer.
- Alors référez aussi que j’ai de quoi faire capoter discrètement un dossier français en concurrence avec le numéro 2 de la défense américaine.
Ils roulent quelques instants en silence.
- Déposez-moi à la prochaine station de taxis, finit par commander Maalouf.
Avant de refermer la portière, il se penche une dernière fois vers son interlocuteur.
- Je suis en colère, monsieur CIA, dites-leur bien. Pas contre l’agence ou les États-Unis, mais très en colère quand même. Et il n’y a rien de plus imprévisible qu’un Libanais en colère.
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La vedette rapide rejoint les lieux du drame. Bixente a réussi à repêcher le corps de son fils. Les gendarmes le retrouvent prostré au fond du zodiac. Il berce son enfant mort, d’un geste mécanique, les yeux hagards. Il refuse de lâcher le garçon, ne serait-ce que pour le transborder sur la vedette. Il s’y accroche. Il s’y cramponne. S’y retient. Il n’y croit pas encore. Il est juste sidéré. Les gendarmes le connaissent tous. Ils ont bu et mangé dans son petit restaurant, y ont chanté et dansé, fêté des mariages et des promotions. Ils n’osent pas le forcer. Ils se résolvent à prendre le zodiac en remorque jusqu’au port, avec Bixente et l’enfant, et un gendarme à bord.
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Paris est ce que les politiques ont fait d’elle. Une capitale tremplin pour de mégalomaniaques ambitions et dont on néglige la gestion. Une ville sale qu’on enlaidit de travaux incohérents et un plan de circulation irrationnel et chaotique. Une cité où on a réussi à créer des embouteillages de vélos et où, quand toutes les voitures seront électriques, en s’enliseront quand même dans d’inextricables encombrements qu’aucun policier de viendra tenter de réguler. Une politique d’exaspération qui condamne la ville à l’asphyxie.
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Ils filent à travers le trafic et se dirigent vers l’endroit où des ingénieurs sous acide ou Lexomil ont tissé l’incroyable écheveau qui tresse ensemble le flux de la Francilienne avec ce qu’on appelle encore l’autoroute du nord, l’A1, l’A3 et l’E19.
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Sur la terrasse d’une propriété nichée dans les calanques, le patriarche s’assied en bout de table, à la place qui lui revient. Son fils Faoud à sa droite, et Haroun Saïdi, un homme du même âge que le patriarche, mais moins ostensiblement parvenu, plus discret, prend place à sa gauche. Quelques hommes s’assoient à table, eux aussi. Des gardes corps. Des enfants sortent en courant de la maison. Une jeune femme à la beauté captivante irradie de bonheur. Sur un geste du patriarche, elle virevolte sur ses pieds nus et se dirige d’un pas glissé de danse jusqu’au berceau. Elle se penche, prend le bébé qu’elle couvre de baisers, et revient vers la tablée joyeuse… La femme s’approche du vieil homme qui réclame l’enfant. Assad Maalouf prend le bébé dans ses mains de chef, l’embrasse, l’embrasse à nouveau, l’embrasse dix fois, et le montre à l’assemblée.
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