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EAN : 9782755686098
363 pages
Hugo Publishing (04/02/2021)
3.92/5   84 notes
Résumé :
Il n'y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu'on aime.
À moins qu'on ne les tue.
Il n'y a pas pire obsession qu'un fantôme qui vous hante.
À moins que ce ne soit celui d'un ami.

Il n'y a pas pire crime que de tuer une enfant.
À moins de la tuer deux fois.

Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s'engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (52) Voir plus Ajouter une critique
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Sacré Donelli ! Être flic au NYPD ( New York Police Department) n'est pas de tout repos.
C'est, au dire d'un mafieux, « un vieux flic tout seul, cabochard et indiscipliné, mû par un entêtement suicidaire, en équilibre instable entre la vie et la mort… ». Mais c'est aussi un flic fidèle en amitié, qui à la particularité de parler à un fantôme, son ex-coéquipier Pfifellmanqui avec Mankato, sa nouvelle coéquipière, va devoir élucider plusieurs affaires .
Tout d'abord, il y a cette petite fille retrouvée morte qui va permettre de découvrir un traffic d'enfant international. Se retrouver mêlé à une vengeance entre maffia russe et lituaniens, tout en ayant ordre du capitaine et d'ailleurs e laisser tomber.
Puis voir ses proches tomber comme des mouches et son passé le rattraper d'une bien triste façon décidément rien n'épargne Donelli et la vérité éclatera trop tard pour éviter un bain de sang.
Manhattan Sunset est mon premier roman de Roy Braverman. J'ai apprécié le style, l'humour ( notamment la petite séance chez la psychiatre), l'intrigue et New York même si ce ne sont pas forcément les beaux quartiers. Les personnages sont intéressants et j'avoue avoir bien aimé ce Donelli qui fait preuve d'humanité, tout en essayant de comprendre les autres qu'ils soient du bon ou du mauvais côté et puis cette façon qu'il a de rendre justice avec maestria n'est pas pour me déplaire.
Un grand merci à Hugo Thriller
#Manhattan Sunset #NetGalleyFrance
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Le corps d'une petite fille assassinée, le corps mutilé, vient d'être retrouvé dans une casse au milieu des épaves de voitures. Donnelli, alias Donut, du NYPD et sa coéquipière Mankato sont dépêchés sur les lieux. Tout oppose ce duo particulier, car Mankato, surnommée fort élégamment bleue-bite par Donnelli, est jeune, en pleine forme, sportive.

Il est désabusé, vient de perdre son coéquipier Pfiffelmann assassiné il y a quelques mois à peine, sur une interpellation qu'il a dû effectuer seul, car Donnelli, lui, victime d'un accrochage avec un livreur, est arrivé en retard sur les lieux. Il se laisse complètement aller et se retrouve sur la sellette. D'autant plus qu'il voit et entend le fantôme de Pfiff ce qui donne des conversations savoureuses mais lui attire des ennuis au passage…

Il s'agit d'identifier la petite fille et de trouver les assassins, ce qui nous emmène dans le milieu (au sens mafieux du terme) lituanien, avec les frères Dabnys, Goran, le cerveau, avocat de toutes les sociétés dont le frère, Mickael, est l'homme de paille sous l'oeil vigilant de leur mère.

D'un autre côté, on vient de découvrir une femme tuée par balle en plein jour sur un pont, et cette femme s'avère être Martha, l'ex-épouse de Donnelli, méconnaissable car transformée par son second mari, spécialiste en chirurgie esthétique.

Évidemment, le FBI n'est pas loin car il enquête pour une autre raison sur les Lituaniens, alors compétition en vue entre les deux services.

L'enquête démarre tranquillement, si on peut dire, car il y a violence sous roche car les mafieux lituaniens ne font pas dans la dentelle. Peu à peu, le scenario s'enrichit, le rythme s'accélère, le suspense est au rendez-vous. Il y a des nombreuses interactions, entre des évènements en Russie, et ceux qui se déroulent actuellement avec une description de la mafia pour le moins intéressante, le blanchiment d'argent, une famille qui règne avec une main de fer, l'un état avocat, donc intouchable, le petit frère, qui ne pense qu'à prouver sa réussite avec un yacht tape à l'oeil qui ne sort jamais de son emplacement, vu qu'il ne sait pas naviguer…

Les échanges entre Donnelli et Pfiff sont hilarants, hallucinations ? toujours est-il que Pfiff veut absolument savoir qui l'a tué et pourquoi et met son grain de sel partout…

J'ai beaucoup aimé, « visiter » New-York dans les pas de Donelli et Mankato, avec tous les clichés sur les ethnies multiples, le mépris des uns envers les autres, ainsi que les rivalités. Roy Braverman nous offre des passages très intéressants sur un phénomène qui ne survient qu'une fois par an, le Manhattanhenge, où le soleil en se couchant illumine la 42e du fait de la manière géométrique dont la ville a été construite.

J'ai beaucoup apprécié ce thriller, plein de rebondissements et j'aurai du plaisir à continuer à lire les romans de Roy Braverman ou plutôt à retrouver sa plume car je l'ai découvert sous le nom de Ian Manook avec « Les temps sauvages » et le commissaire Yeruldelgger

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Hugo Thrillers qui m'ont permis de découvrir ce roman.

#ManhattanSunset #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Un policier de plus, peut-être, mais un policier magnifié par le don de l'auteur pour créer en quelques phrases des personnages atypiques et ponctuer les dialogues et les situations d'un humour féroce que je retrouve avec plaisir. L'enquête, même si elle est bien ficelée, en devient presque secondaire.
Donelli est flic à New-York. Nous faisons sa connaissance sur une scène de crime : une jeune fille assassinée et brûlée au chalumeau pour empêcher toute identification. Donelli discute avec son équipier, quoi de plus normal…. Sauf que Pfiffelmann a été assassiné quelques semaines plus tôt et vient hanter son ex-coéquipier et ami pour que celui-ci enquête sur son décès. Et Donelli dont tous les proches tombent comme des mouches va suivre les deux enquêtes en parallèle.
Un polar comme je les aime, un roman où l'atmosphère créée par l'auteur nous enveloppe et nous emmène loin de notre quotidien. On y est à New-York, on est avec Donelli et Georges sur le toit de l'Astor pour célébrer le Manhattanhenge, coucher de soleil dans l'axe exact de la 42ème rue, phénomène qui n'arrive que deux fois par an. Un Manhattan où l'auteur nous peint le contraste entre ces buildings qui montent le plus haut possible et les défavorisés qui hantent les rues au pied de ceux-ci, où les tensions entre ethnies différentes peuvent à tout moment dégénérer, où les cadavres s'amoncellent, où la guerre des polices n'est pas qu'une image….
Et des personnages qui prennent vie sous nos yeux, parfois seulement pour quelques pages mais toujours avec le même brio, qu'ils soient victimes, policiers ou truands. Ils sont souvent cabossés par la vie, essayent d'avancer malgré tout, se défendent comme ils peuvent contre les coups du sort. Même les pires révèlent une part d'humanité (sauf peut-être une …). Ils hantent encore ma mémoire quand j'écris ces lignes, j'ai l'impression de les connaître depuis très longtemps. Je garderai Donnelli dans mes flics préférés : c'est un personnage complexe, qui se révèle au fil du roman et dont j'ai apprécié le geste final. Il est dans toutes ces pages admirablement secondé par sa nouvelle co-équipière, subtilement surnommée Blue Bite.
Que dire de l'humour qui nous permet de souffler, et vient alléger un peu ces pages parfois très noires. Les discussions entre Donelli et le fantôme de Pfiff sont à chaque fois l'occasion de situations ubuesques, qui relâchent un peu la tension.
Un très grand polar
Merci aux éditions Hugo Thriller pour leur confiance #ManhattanSunset #NetGalleyFrance
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Un noir intelligent qui ressemble au cocktail du même nom (sec, rouge, amer) tout en apportant la chaleur de la lumière de Manhattan. Des personnages comme sortis de vieilles séries américaines (les meilleures) avec des dialogues vifs, enlevés, du suspens, de l'humour, des thématiques profondes --- What else ?

Tout d'abord une bouteille de Lagavulin pour porter un toast à Pfiff, Novak, Martha, George, Laureen, Wanda, Darwin, Nolan, Sandy, Lola, les Andersson, aux victimes innocentes de la famille Dabnys et aussi à Manhattan en s'empiffrant de - au choix - sur le toit du monde ou presque. Ne pas la louper cette lumière qui jaillit deux fois par an car elle éclaire le roman de Roy ou Ian, c'est selon, tout comme les pointes d'humour, les dialogues et les personnages tous savoureux, d'une truculence qui rend tout digeste ou presque, même au chalumeau.

C'est avec ce roman que je découvre (enfin) l'écriture de Roy Braverman, ou celle de Ian Manook, peu importe - et en refermant Manhattan Sunset, c'est sûr que ce ne sera pas le dernier de cet auteur.

Séduite, conquise. "C'était pas gagné d'avance". le Noir est loin d'être ma couleur favorite. Avec cet auteur, je l'ajoute à ma palette.

Deux enquêtes s'entrecroisent, s'entremêlent dans ce récit et surtout une floppée de personnages plus attachants les uns que les autres: bien sûr Donut, Pfiff, Laureen, Bleue bite, Gouda, Wanda, Nolan, George, Martha, d'un côté, et de l'autre Mickey, Goran, l'effroyable Mamyté et tant et tant --- sans que jamais le fil ne soit rompu ou perdu. [un peu ramé au départ avec les Lituaniens, tellement peu que pfff ---]

Pour les amateurs D E.T. et de son incroyable 'retour maison' au clair de lune sur un vélo, je leur conseille le petit trip offert avec ce roman noir (joke)
Pour les personnages féminins, je recommande cet auteur qui aime les femmes et leur rend hommage ou alors il n'a pas le choix, c'est Madame qui -- ?! toutes ont des caractères forts, sont mises en valeur, dans les premiers rôles, dans les seconds, même les figurantes --- chapeau, Madame, Monsieur ---

Pour les dialogues, l'intrigue (double), les personnages, le suspens, l'atmosphère, la psychologie, le fond (double, triple épaisseur)
Pour les clins d'oeil, pour toutes les références qu'elles soient culinaires, cinématographiques, littéraires --- bon, pour les recettes de Mamyté, j'irai au resto pcq si c'est moi qui m'y mets, aïe
Pour les thématiques, que je ne dévoilerai pas, à siroter avec votre Manhattan (sec, rouge, amer) sur un toit avec un rayon de soleil en pensant à tous les trafics de par le monde et aux cigognes qui parfois tardent.

Pfiff me soufflerait à l'oreille: "Pfff ! Dis tout de suite que tu as tout aimé, ce sera plus simple !"
- Euh, Pfiff, quelques bémols, quelques longueurs parfois dans les descriptions de la lumière de Manhattan, Manhattanhenge dont les dates pour 2021 sont les suivantes - soyons optimistes, nous pourrons peut-être d'ici-là voyager à nouveau, donc à vos agendas :)
🌅 Saturday, May 29th and Tuesday, July 13th for "half sun"
🌞 Sunday, May 30th and Monday, July 12th for "full sun"
- Euh, Pfiff, il y a aussi le nombre de cadavres qui est assez déroutant --- par moments, on se demande s'il y en a 1 qui va s'en sortir ? Oui mais - oui, l'humour et le xième degré permettent la distance nécessaire pour le prendre comme tel ce roman, c'est son genre, soit on l'accepte, soit on passe sa route et on rate le Manhattanhenge, parti pris, c'est un choix assumé.

Donc :
Grand merci à Roy Braverman pour ce noir lumineux
Merci à Hugo et à NetGalley pour cet excellent moment

Manhattan Sunset de Roy Braverman est sorti chez Hugo Roman
ce 04 février 2021, un trip chaudement recommandé, avec ou plutôt, sans modération aucune.

Scénario original:
Il n'y a pas pire vengeance que ce qui blesse ceux qu'on aime.
À moins qu'on ne les tue.
Il n'y a pas pire obsession qu'un fantôme qui vous hante.
À moins que ce ne soit celui d'un ami.
Il n'y a pas pire crime que de tuer une enfant.
À moins de la tuer deux fois.

"Un New York sombre et violent, avec des rues comme des canyons dans lesquels la vie se perd et la mort s'engouffre. Avec fracas parfois, comme lorsqu'elle vient saisir une petite fille, retrouvée assassinée, le corps mutilé, au milieu d'un amas d'épaves de voitures.
En équilibre précaire, accroupi tout en haut d'une pile de carrosseries déglinguées, Pfiffelmann interroge son partenaire, l'inspecteur Donnelli : " Alors, tu en dis quoi ? "
Un début d'enquête somme toute normal.
Sauf que " Pfiff " est un fantôme, qui exige lui aussi la vérité sur les circonstances de sa mort. Comme si Donnelli n'avait pas déjà tout son soûl de crimes, d'obsessions et de vengeances. Comme si la ville ne lui avait pas déjà arraché un lourd tribut.
Pourtant, une fois par an, New York lui offre aussi un instant magique, lorsque le soleil couchant symétrique et flamboyant du Manhattanhenge prend la 42e rue en parfaite enfilade. Une illumination divine, comme la révélation d'un indice éclaire un crime d'une lumière nouvelle. Avant que tout, la ville comme la vie de Donnelli, ne sombre à nouveau dans la nuit."

Auteur:
Plus connu sous le pseudo Ian Manook, Roy Braverman est l'auteur de la série à succès Yeruldelgger chez Albin Michel. le premier opus de la série a été récompensé en 2014 par : le Prix des lectrices Elle, le Prix SNCF du Polar et le Prix Quais du Polar.
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New-York, la ville qui ne dort jamais…

Donnelli, inspecteur au NYPD, est un flic bourru, au gosier en pente, qui n'a pas beaucoup de respect pour sa nouvelle partenaire, qu'il surnomme Bleue-bite et en plus, il voit le fantôme de son ancien coéquipier, assassiné lors d'une perquisition qui a mal tournée.

Non seulement il le voit, mais en plus, Pfiffelmann, fantôme de son état, lui parle, l'aide dans son enquête et Donnelli lui répond, ce qui le fait passer pour un fou aux yeux des autres.

Le cadre est posé, ce polar ne sera pas comme les autres, même si nous partons avec le flic bourru, désabusé et à tendance alcoolo. Donnelli, c'est le flic qui n'arrive jamais au bon moment, qui ne tombe pas à pic, mais qui, tout comme Grouchy, arrive quand tout est terminé et que ses collègues sont morts.

Ceci est un polar violent, noir comme la crasse sur les buildings, noir comme le fond des rues des quartiers mal famés, noir comme un café torréfié avec des chaussettes sales et du charbon. Bref, cherchez pas la lumière, la rédemption, les bons sentiments, les Bisounours, il n'y en a pas !

Le seul moment lumineux sera au moment du Manhattanhenge, lorsque le soleil couchant et flamboyant prend la 42e rue en parfaite enfilade. Moment de grâce, temps suspendu avant le dur retour aux affaires et aux meurtres qui semblent précéder notre pauvre inspecteur Donnelli, à cran à cause du fantôme de son coéquipier.

Les dialogues sont savoureux, heureusement qu'ils ajoutent de temps en temps une petite note d'humour, sinon, ce roman serait à vous donner envie de ne plus espérer dans le genre humain. Entre des meurtres de sang-froid, des tortures animales, des enlèvements d'enfants, du trafic d'êtres humains et j'en passe, l'ambiance est aussi plombée qu'un cercueil.

Mon bémol sera pour la présence du fantôme de Pfiffelmann : non pas que je n'ai pas apprécié ce personnage qui détonne dans un univers policier, il a ajouté son impertinence, qui était la bienvenue. Non pas que je sois réfractaire au fantastique, le fantôme pouvant aussi symboliser la voix de la conscience de Donnelli et ma foi, nous avons tous fait des dialogues dans notre tête… Non ? Oups…

Ce qui m'a le plus gênée, c'est que le fantôme lui explique ce qu'il s'est passé durant son assassinat, alors qu'il n'y a pas eu de témoin et que Donnelli n'a jamais su ce qu'il s'était passé.

Ce genre de détail donne un ancrage trop réaliste au fantôme et là, ailleurs que dans du Harry Potter ou dans le film "Ghost", ça coince un peu chez moi. On n'est pas dans la série "Ghost Whisperer" tout de même !

Un peu trop facile, encore un peu et c'est Pfiff le fantôme qui résout l'enquête ! D'ailleurs, j'ai compris assez vite qui était le coupable… C'était du très classique et ne sera pas mémorable.

Ce polar est assez effréné au départ, les descriptions de New-York nous la font vivre de l'intérieur et ses personnages, bien que semblant stéréotypés au départ, s'échappent assez vite de la caricature pour prendre leur envol et nous offrir quelques belles passes d'armes dans certains dialogues en plus de la guerre entre les flics de base et les "Men In Black" du FBI…

Quand les éléphants se battent, c'est l'herbe qui trinque ! Autrement dit, à force de se tirer dans les pattes entre les différents services, le droit des victimes, lui, est bafoué et la justice, elle l'a dans le cul !

Le final est à la limite de ne plus savoir où donner de la tête tant les différents protagonistes de l'enquête arrivent de tous les côtés et comme souvent, trop c'est trop. Entre le NYPD, le FBI, la mafia lituanienne, les Russes, le MI6, ça fait trop de monde sur le pont.

Cet excès de protagonistes nuit au final de l'histoire. Tous ces rebondissements, après un petit essoufflement dans le récit, boostent le rythme, mais ne m'ont pas convaincue.

Manhattan Sunset est un polar du style hard-boiled, avec des durs à cuire, ce qui en fait un roman sombre, très sombre et très violent, sans possibilité de rémission. Noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir…

Manhattan Sunset est plus pour un public avertit alors que Pasakukoo était plus dans le registre du polar de plage, celui qui fait du bien au moral. Ici, le moral est en berne, mais au moins, j'ai apprécié ma lecture, même si elle ne restera pas gravée dans ma mémoire.

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
_ Dis donc, connard, t'as vu des roues là-dessous, toi ? T'as vu des pneus ? Des suspensions ? Tu crois que la flotte, c'est de l'asphalte ? Je vais te dire une chose, mec, ça va tellement te botter le cul à la moindre vague que même à quarante nœuds tu vas me supplier de ralentir, pauvre pomme !
_ Il a raison, confirme Goran dans un éclat de rire, un engin comme ça dans les mains de Mickey, ça te désosse unmec rien qu'en tapant sur la flotte.
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C'est ce moment de silence que choisit la Big Mama de Big Mama's Wreck Yard pour surgir de la nuit en vitupérant. Une lourde et forte femme noire aux yeux fous de colère, aussi large que haute, costaude comme un mécano dans une salopette maculée de cambouis. Elle est armée d'un démonte-pneu et d'un strabisme divergent à donner le mal de mer à un sauveteur marin.
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Ça n'avait jamais été facile entre eux. Des amours fugaces. Des heures volées. Mais intenses comme une poussée d'adrénaline pendant un flag. Cette femme, c'était un aimant. Un trou noir. Elle aspirait tout de lui. Son plaisir, sa jouissance, son sperme, ses emmerdes, ses doutes, ses tracas. Elle le possédait comme un ouragan et le rejetait comme un naufragé sur une grève. Vivant mais vidé. Ailleurs. Loin de tout. Quand on pense qu'elle l'a largué au prétexte qu'il était toxique ! Lui! Il gardait plutôt l'impression que c'était elle qui l'avait dissous à l'acide de sa féminité conquérante.
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La lumière ruisselle des fenêtres et des baies vitrées. Du moindre relief sur une façade, elle tire des ombres verticales qui redessinent les immeubles et les grave d’or et d’ébène. Elle troue les cours intérieures de puits sans fond, fait de chaque sommet de building un Annapurna flamboyant. Dans le canyon que devient la rue, les passants s’arrêtent, saisis par la magie de l’instant. Ce qu’il a fallu de hasard pour que deux fois par an l’ali¬gnement de l’astre s’inscrive dans la perspective exacte de la 42e. Que l’axe de l’île sauvage de Manhattan soit décalé de vingt-neuf degrés par rapport au nord. Que le plan de la ville, imaginé sans architecte par de simples fonction¬naires, repose sur un quadrillage perpendiculaire des rues et des avenues. Le grid, la grille arbitraire et cadastral d’un commissaire au plan pour rendre plus rentable le négoce de chaque parcelle. Donnelli n’ose imaginer que ces coïncidences aient pu être calculées. Le phénomène est bien plus grisant encore s’il n’est que le fruit du hasard. Rien à voir avec les mégalithes de Stonehenge en Angleterre et leurs savants calculs d’alignements et de perspectives d’une science préhistorique. Donnelli ne veut rien voir d’humain dans le phénomène du Manhattanhenge. Il faut que ça reste du ressort de la nature, du caprice de l’astre magnifique. Manhattan, chaque 12 ou 13 juillet, n’est pas à la recherche d’une cosmologie divine. C’est juste un canyon, un Colorado urbain, que le soleil, par jeu, inonde.
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— Tu crois que Martha ne voulait pas vieillir ?
— Je pense qu’elle ne voulait pas vieillir avec toi.
Donnelli le regarde, étonné de sa brutale franchise.
— Vieillir, ce n’est pas laisser le temps passer, explique Van Den Heede, c’est inventer le reste de sa vie. Jusqu’à la fin. Je pense que Martha a eu peur de la vieillesse que tu lui préparais.
— Mais je ne préparais rien, doc, j’attendais juste que nous vieillissions ensemble.
— C’est exactement ça. Peux-tu imaginer une vieillesse plus rebutante que la seule attente du temps qui passe ? Vieillir, ce n’est pas ressasser qu’on a été heureux.
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