A ne pas manquer pour les fans de
Dan Brereton ou pour les fans de Kaijus en mode multicolore.
Giantkiller est une histoire complète et un bestiaire avec le look inédit des dessins et des couleurs propres à
Dan Brereton, des personnages monstrueux mais attachants aux couleurs assez vives, contrairement aux ambiances totalement désaturées propres au style horreur.
Côté scénario, on trouve les méchants scientifiques et les monstres qui envahissent la terre, avec férocité et détermination, modifiant l'environnement tout autour d'eux et le rendant impropre à la vie humaine. Allégorie amusante puisque dans la vraie vie, c'est précisément l'homme qui est en train de détruire son environnement et de le rendre incompatible avec la vie. Ici ce sont des monstres géants les coupables. Nous avons tous nos monstres géants que ce soient des grosses industries polluantes ou des créatures fantastiques de 30 mètres de haut.
Seulement voilà, il est plus facile de combattre les monstres géants, puisqu'il suffit de créer des monstres technologiques pour les combattre, et nous en avons deux dans l'histoire : Jill Sleet qui ressemble furieusement à un des personnages de nocturnals (la série qui a fait connaitre
Dan Brereton) mais qui est une hybride d'humain et de monstre, et
Giantkiller, pareil mais l'expérience a réussi et c'est un vrai tueur de monstres super efficace.
La première partie de l'ouvrage est un bestiaire écrit par Jill lors de son exploration des "territoires" et on va y retrouver tous les protagonistes du récit. A ce stade on se demande bien comment construire une histoire avec tout ce patchwork et c'est bien le plus gros défi que relève le scénario.
Jill ayant déçu les militaires et même échappé à leur contrôle, leur deuxième expérience est plus martiale, Jack (
Giantkiller), qui ressemble lui aussi beaucoup à un personnage de Nocturnals, ne fait que 3m de haut, mais il est capable de tenir tête à des bestioles de 20 mètres, et il émet une énergie capable de les tuer, tout en absorbant efficacement ce qu'on lui balance dans la figure.
Donc quelques jolis combats en perspective mais la rencontre des deux protagonistes va changer la donne et les amener à changer leur fusil d'épaule mais je ne vais quand même pas tout spoiler.
A voir pour les superbes couleurs, pour les dessins de monstres vraiment inhabituels. L'histoire pêche parfois au niveau des émotions, mais on en trouve tout de même.
A voir surtout pour le dessin somptueux, pour la galerie de croquis inédits à la fin de l'histoire, y compris le couple Jack et Jill en personnages de Légo. En fait il y a toute une série de dessins de Jack et Jill réalisés par d'autres dessinateurs, dans un autre style et c'est vraiment chouette.
Au final une BD riche et mouvementée qu'il fait bon avoir dans sa bibliothèque et feuiller page après page comme un petit musée de monstres bien sympathiques.
(ouvrage reçu dans le cadre de l'opération masse critique).